Name: Suunto Run
Brand: Suunto

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J'ai testé la Suunto Run pendant 3 semaines avec un modèle que la marque m'a prêté. Les graphes comparatifs (altimètre, cardio, distance) sont produits par un outil développé par Sport Passion (voir notre procédure de test). Nous travaillons en toute indépendance et ne percevons aucune rémunération des marques pour ce travail. Notre objectif est d'offrir aux internautes des informations gratuites, neutres, fiables et utiles pour les aider dans le choix, l'achat et l'utilisation de matériel sportif (montres et appareils de fitness).

Présentation de la Suunto Run

La Suunto Run est une montre multisport et triathlon dotée d'un écran AMOLED et proposée à un prix abordable – moins de 250 €. Elle offre 34 profils sportifs mais a été conçue avant tout pour les coureurs (course à pied, trail, course sur piste, marathon, etc.). On trouve des outils complets pour s'entraîner, atteindre ses objectifs, suivre ses progrès tout en restant motivé. Elle propose également tout ce qu'il faut pour suivre son activité et maintenir un mode de vie actif.

Elle s'adresse aussi bien aux sportifs débutants qu'aux coureurs confirmés, que ce soit pour le loisir, l'entraînement ou la compétition. Je la recommande d'ailleurs aux débutants en course à pied qui ne savent pas quel montre acheter pour les accompagner.

Ce nouveau modèle, doté d'un bracelet confortable en nylon, a l'avantage d'être à la fois compact (46 x 11,5 mm de boîtier) et léger (35 g). Il embarque un GPS double-fréquence, un baromètre et un altimètre barométrique pour la montagne ainsi qu'un nouveau cardio optique. Vous trouverez plus loin mon test complet de ces capteurs. On trouve également un compas et un thermomètre.

Modèle compact et fin — Un modèle compact et fin doté de 3 boutons dont une molette digitale cliquable // © Sport Passion

Son autonomie de 20 h de sport en mode GPS le plus précis est suffisante pour la plupart des coureurs.

La Suunto Run propose également des fonctions avancées de navigation GPS mais pas de cartographie. Elle affiche la trace (breadcrumbs) et offre un suivi d'itinéraire en fil d'Ariane avec guidage assisté (turn by turn), la navigation vers un POI, le retour au départ en suivant la trace.

Ces fonctions ont été, pour la plupart, améliorées pour être encore plus pratiques ou plus complètes. Par exemple, le changement d'activité en cours de route gère désormais les transitions. Le profil piste prend en compte la piste choisie et adapte les données GPS en conséquence. Un outil métronome a été ajouté.

La montre est simple à utiliser grâce à une interface utilisateur redessinée pour être plus intuitive, et c'est plutôt une réussite. On voit que la marque a pris en compte les retours de ses utilisateurs. Les affichages, notamment les icones et les menus, ont été retravaillés et enrichis. On trouve des explications textuelles des fonctions clés. La navigation, simplifiée par la couronne digitale et l'écran tactile (comme sur les modèles Race / Race S) est fluide et agréable. Le paramétrage est également plus complet que sur les autres modèles de la marque.

Interface navigation — L'interface a été retravaillée pour être plus intuitive. Les widgets offrent des jauges pratiques faciles à lire. // © Sport Passion

On peut comparer ce modèle (même prix, mêmes matériaux, fonctions similaires) à la COROS PACE 3, mais dont l'écran est transflectif, et à la Garmin Forerunner 165. Il y a bien sûr quelques différences entre ces montres, notamment en termes de taille de boîtier, de capteurs, de profils sportifs, de fonctions et de précision GPS (voir ici mon comparateur de précision GPS. Je vous proposerai prochainement un comparatif détaillé de ces modèles.

Comparée à la Suunto Race S, la Suunto Run est plus légère, embarque un lecteur musical en plus, est moins riche en profils sportifs et n'offre pas la cartographie. Ses fonctions ont toutefois été enrichies et sont plus complètes. Je vous proposerai également un comparatif détaillé prochainement.

	Suunto Run	Suunto Race S
Prix	249 €	349 €
Poids	36 g	60 g
Boîtier	46 x 11,5 mm	45 x 11,4 mm
Matériaux	Gorilla Glass Boîtier plastique Lunette acier	Gorilla Glass Boîtier acier ou titane Lunette acier ou titane
Ecran	1,32" AMOLED	1,32" AMOLED
Définition	466 x 466 px	466 x 466 px
Profils sportifs	34	95+
Cartographie	X	•
Lecteur MP3	•	X
Paiement sans contact	•	X
Outils SuuntoPlus	X	•
Autonomie sport (meilleure précision)	20 h	30 h
Etanchéité	5 ATM	5 ATM

Fiche technique

Poids
35 g

Dimensions
Boîtier de 46 x 11,5 mm

Ecran
AMOLED tactile couleur, 1,32" (33,5 mm), 466 x 466 px, verre en Gorilla Glass

Autonomie
20h / 12j
(Multibande / Montre)

GPS
Multi-GNSS et double-fréquence

Vraie multisports
Oui

Activités recommandées
Course à pied, trail, course sur piste, triathlon (34 profils)

Cardio-fréquencemètre
Oui, optique au poignet avec oxymètre

Cartes topographiques
-

Connectivité
iPhone, Android. Transfert de données sans fil Bluetooth

Système de paiement
Oui (Chine uniquement)

Lecteur de musique intégré
Oui

Téléphonie / 4G
-

ECG
-

Navigation GPS
Oui, suivi d'itinéraire, guidage assisté

Altimètre barométrique
Oui

Boussole
Oui

Thermomètre
Oui

Météo
Oui

Etanche
5 ATM (50 m), natation

Autre
Lunette en acier, couronne digitale, guidage Turn by Turn, VFC, VO2max, récupération

Autres modèles
Suunto Race S (petit modèle orienté performance avec cartographie
Suunto Race (orientée performance avec cartographie)
Suunto Vertical (orientée outdoor avec cartographie)
Suunto 9 Peak Pro (performance, sans cartographie)

Construction et capteurs

Un modèle élégant, compact et ultraléger

Suunto propose une montre compacte et ultra légère, fabriquée et assemblée en Chine. Elle reprend quasiment le design et la taille de la Race S mais dans un boîtier plus léger tout en plastique. Celui-ci mesure 46 x 11,5 mm contre 45 x 11,4 mm pour la Race S. C'est un format intermédiaire bien adapté à toutes les tailles de poignets. Bien qu'elle soit un peu plus large que la Race S, la distance entre les cornes n'est que de 46 mm, contre 48 mm pour la Race, d'où une impression encore plus nette de petite montre.

Présentation Suunto Run — Ce modèle de taille intermédiaire est parfaitement adapté à mon poignet fin (15 cm de circonférence) // © Sport Passion

L'écran AMOLED mesure 1,32" (33,5 mm) de diamètre pour une définition de 466 x 466 px et un affichage de 6 données par écran sportif dont 2 non personnalisables. Je vous en parle en détails juste après. Il est protégé par un verre plat en Gorilla Glass et une lunette fine en acier inoxydable. Le Gorilla Glass est un matériau robuste mais pas inrayable comme le saphir. Si l'on craint de le casser ou de le rayer, on pourra toujours acheter un verre trempé pour le protéger.

Design — L'écran de 1,32" (33,5 cm) est protégé par un verre en Gorilla Glass et une lunette en acier // © Sport Passion

Elle est dotée de 3 boutons dont une molette digitale au centre, comme sur la série Race. On la tourne dans un sens ou dans l'autre pour faire défiler les écrans verticalement et les menus. On appuie pour valider. J'ai trouvé cette molette aussi souple que celle de la Race (celle de la Race S est un peu raide).

Au dos de la montre, on trouve un îlot de capteurs plus fin que celui de la Race S. On ne le sent pas sur la peau et il ne laisse pas de trace. Quatre petits plots métalliques servent à recharger la montre (lire plus loin), remplaçant les 2 contacts plus proéminents de la Race S.

Du fait de ses matériaux et de son bracelet léger en nylon, ce modèle ne pèse que 35 g, contre 60 g pour la Race S. C'est un peu plus que la COROS PACE 3 (30 g) et un peu moins que la Forerunner 165 (39 g). Elle est tellement légère et son bracelet si confortable que je regarde parfois mon poignet pour vérifier que je la porte bien !

L'étanchéité est de 5 ATM , ce qui permet une utilisation pour la natation mais pas la plongée. Notez que la Race S offre la même étanchéité et peut, selon Suunto, être utilisée en plongée peu profonde.

Suunto la décline en 4 coloris : Lime (jaune citron), Frost Gray (gris clair), All Black (noir) et Coral Orange (orange).

Bracelet : du nylon pour le confort et un poids plume

La Suunto Run est livrée avec deux bracelets standards en nylon de 22 mm interchangeables sans outil, l'un de taille S/M, l'autre de taille L. Disposer de deux bracelets est un atout surtout quand on hésite entre deux tailles... Personnellement, j'utilise le petit format, mieux adapté à mon poignet fin – 15 cm de circonférence. L'autre est un peu trop grand, surtout pendant le sport quand je serre davantage le bracelet.

La mise en place du bracelet demande un peu de dextérité pour installer le petit ressort (pompe) sur lequel va glisser le bracelet quand on le met en place sur le poignet . Il faut réussir à le comprimer en glissant l'extrémité d'un ongle dans un trou prévu pour cela et bien mettre en place le bracelet juste avant ! Consultez ma vidéo de déballage sur Instagram – il faut bien regarder car j'ai un peu accéléré le mouvement ! ;)

Ce bracelet et non seulement léger mais aussi très confortable. Il est très légèrement élastique mais pas autant que le bracelet COROS de la PACE 3 (si vous connaissez ce modèle). Il se met en place et s'ôte relativement facilement – il faut juste bien l'ouvrir à fond pour le passage de la main. Il s'ajuste parfaitement à la taille du poignet grâce à sa fermeture en velcro. Ce système est idéal pour un serrage bien ajusté et des conditions optimales pour la mesure de la fréquence cardiaque.

Ecran : un affichage confortable et réactif

L'écran de la Suunto Run est similaire à celui de la Race S. C'est un écran AMOLED et tactile. Il mesure 1,32" (33,5 mm) et offre une excellente définition (466 x 466 px) pour un affichage parfaitement net. C'est mieux que la COROS PACE Pro et son écran AMOLED de 1,3" en 416 x 416 px.

La surface d'affichage représente 53% de la superficie du boîtier (contre 55% sur la Race S et 52% sur la Vertical), ce qui est assez bon. La bordure noire autour de l'écran est relativement fine mais reste bien visible.

Cet écran peut afficher un maximum de 6 données par écran sportif dont 2 ne sont pas personnalisables : l'horloge (en haut de l'écran) et le chrono (en bas). Les autres modèles de la marque peuvent en afficher jusqu'à 7.

Affichage 6 données — Les écrans sportifs peuvent afficher jusqu'à 6 données incluant l'horloge et le chrono // © Sport Passion

En termes de confort de lecture, 1,32" est déjà une taille confortable pour une montre sans cartographie, d'autant plus que les affichages sportifs sont limités à 4 données par écran. Hormis quelques écrans spécifiques affichant plusieurs lignes de données pendant le sport, les données sont affichées dans un format large et lisible.

La luminosité est ajustable sur 3 niveaux. Je n'ai pas eu de souci à lire l'écran à l'extérieur au soleil.

On peut choisir entre un affichage permanent (mode always ON) ou le mode Gestes (réactivation de l'affichage sur un mouvement du poignet ou en appuyant sur un bouton) et activer ou non la sortie du mode veille sur un mouvement du poignet. Ce mode s'applique pour le quotidien et le sport (les deux modes ne sont pas indépendants comme sur la Race). Ce modèle permet également (nouveauté) de choisir la durée de l'affichage avant sa mise en veille : 10s à 60s max.

Contrairement à certaines marques, la réactivation de l'affichage est assez efficace. J'ai eu très peu de ratés d'affichage sur les mouvements du poignet. Il y a juste une petite latence entre la détection du mouvement et l'allumage de l'écran.

La fonction tactile peut être activée ou non pendant le sport par un paramètre du profil. Sur les autres montres Suunto, ce paramètre était soit absent, soit inclus dans un profil personnalisé de batterie. Il fallait la notice ou beaucoup de patience pour le trouver !

Un design conçu pour tous, droitiers et gauchers

Suunto reprend le modèle astucieux proposé par COROS : la montre peut se porter aussi bien sur un poignet que sur l'autre tout en offrant le même confort d'utilisation. On peut en effet inverser l'affichage et le sens de rotation de la molette dans les paramètres.

Montre pour gauchers — On peut très bien porter la Suunto Run sur le poignet droit en inversant le sens de l'affichage et de la molette // © Sport Passion

Capteurs

La Suunto Run est très bien équipée en termes de capteurs. Même si ça n'est pas sa mission première, elle embarque tout ce qu'il faut pour l'outdoor : GPS multi-GNSS et double-fréquence (même puce Sony que la Race S), capteurs ABC (altimètre, baromètre, compas), cardiofréquencemètre optique au poignet de dernière génération avec oxymètre de pouls mais pas d'ECG, thermomètre.

Contrairement aux autres montres de la marque, celle-ci n'offre pas de profondimètre pour les activités sous-marines (absentes des profils sportifs).

Le GPS peut fonctionner en mode multibande et multi-GNSS (le plus précis) ou multi-GNSS (précis, plus endurant). Comme sur les autres montres Suunto, ce mode est intégré dans les modes de batterie que je décris dans la section sur l'autonomie. Suunto ne propose plus d'utilisation du GPS en mode GPS seul.

L'altimètre barométrique peut être étalonné manuellement ou automatiquement avec le GPS. On peut désormais réaliser cet étalonnage pendant le sport et non plus uniquement avant le départ ! C'est une bonne nouvelle pour les sportifs qui recherchent la meilleure précision et qui, comme moi, ne font pas confiance à l'étalonnage automatique en cours d'activité.

Ce modèle est compatible avec les capteurs externes Bluetooth suivant : casque audio, capteur externe de fréquence cardiaque, footpod. Rien de plus. La montre évalue la puissance et offre de bonnes dynamiques de course sans capteur externe.

Recharge

Ce modèle se recharge via un nouveau connecteur magnétique sur lequel on pose la montre. Il est doté d'une prise USB-C à brancher sur un chargeur standard non fourni ou un ordinateur.

Amélioration de l'interface de navigation

La Suunto Run bénéficie d'un nombre important de petites améliorations ici et là qui améliorent vraiment beaucoup l'usage de la montre et sa convivialité. Ces changements la rendent plus simple et plus agréable à utiliser. Ce sont des points qui manquaient aux versions précédentes qui, je l'espère, pourront aussi en bénéficier. Je ne décris pas tout ici. Vous retrouverez plusieurs points dans la suite de l'article. Je n'ai peut-être pas non plus identifié tous les changements apportés.

Il y a tout d'abord la paramétrage de la montre et des profils, plus complet. On peut désormais activer ou non l'écran tactile pendant le sport directement depuis chaque profil (j'en parle plus loin). Un appui long sur le bouton du bas pendant l'activité permet de revenir à l'horloge et ainsi de modifier certains paramètres, par exemple étalonner l'altimètre, change le mode d'affichage de l'écran, accéder aux widgets, etc. La temporisation de l'affichage est également ajustable contrairement aux autres montres Suunto.

La lampe torche, assez puissante, offre désormais un mode SOS et un éclairage rouge, en plus de l'éclairage blanc.

Certains widgets ont été enrichis avec plus de données ou simplifiés pour être plus faciles à comprendre. On peut décider de n'afficher que certains widgets favoris et retrouver les autres dans un sous-menu. La navigation est plus simple.

Ce modèle bénéficie d'un lecteur MP3, une première chez Suunto ou presque car un ancien modèle le proposait, la Suunto 7, via WearOS et une App à télécharger. La marque propose également une solution de paiement sans contact mais qui est pour le moment limitée à la Chine.

Les profils sportifs offrent désormais des champs spécifiques au sport pratiqué (j'en parle plus loin). Les affichages ont également été améliorés pour être plus faciles à lire. Une icône s'affiche temporairement au niveau des boutons quand on lance une activité (et quand on les utilise) pour rappeler leur fonction. Les écrans sportifs défilent verticalement soit avec la molette, soit en utilisant l'écran tactile. En revanche, ils ne bouclent toujours pas : arrivé au dernier écran, on aurait aimé revenir au premier en continuant à tourner la roue crantée plutôt que d'avoir à remonter tous les affichages.

La molette est souple – j'ai trouvé celle de la Race S un peu difficile à tourner et offre un retour haptique (petites vibrations émises quand on la tourne) pour rendre son utilisation plus pratique. J'ai trouvé qu'elle était parfois un peu lente à faire défiler les informations des menus, comme s'il y avait un frein, surtout quand on essaye de la tourner rapidement. Ca rappelle un peu les portes à vérin qui se bloquent quand on essaye de les fermer plus vite en aidant le mouvement. Je préfère encore utiliser l'écran tactile pour ces actions.

Certains paramètres demandent d'aller en profondeur dans les menus. Par exemple, il faut passer 4 couches pour changer la luminosité de l'écran. Pour revenir en arrière rapidement, il faut appuyer longuement sur le bouton du bas.

L'accès aux notifications est un peu fastidieux aussi car le widget se trouve dans le widget Panneau de configuration. On ne peut pas programmer de bouton raccourci. J'aurais aimé qu'il soit accessible dans la liste des widgets.

Fonctions sportives : des outils complets pour la course à pied

Les fonctions pour le sport n'ont rien à envier aux modèles haut de gamme de la marque. On trouve des fonctionnalités complètes pour s'entraîner, suivre ses progrès ou être accompagné lors d'une compétition. Les fonctions pour les coureurs sont particulièrement bien fournies, encore mieux que sur les modèles Race et Race S.

34 profils sportifs dont 5 pour les coureurs

Tout d'abord, les profils, limités à 34 sur ce modèle contre plus de 95 sur la Race S, offrent l'essentiel pour les sportifs polyvalents, des sports de performance (course à pied, vélo, natation, triathlon) aux sport d'outdoor (ski, randonnée, VTT, trail) en passant par la musculation, les sports de salle, les appareils ergonomiques (rameur, elliptique).

Le profil de course sur piste est plus élaboré que sur les autres montres Suunto. Il permet de choisir le numéro de voie (de 400 m pour la voie 1 à 461 m pour la voie 9). La montre ajuste ensuite les données GPS pour coller au mieux à la piste et ainsi fournir des mesures ultra fiables de distance parcourue et d'allure.

Le profil marathon permet de définir une distance ou plus précisément un type de course – 5 km, 10 km, semi-marathon ou marathon – et offre une prédiction en temps réel du temps de course estimé. L'estimation se base sur une simple règle de trois. Si vous partez sur les chapeaux de roues, votre temps de course estimé sur le moment va être excellent car la montre ne prend pas en compte votre niveau actuel de condition physique et de récupération ni le fait que vous allez forcément ralentir plus loin...

Prédiction temps marathon — La montre évalue en temps réel le temps de course, ici au marathon // © Sport Passion

Le profil triathlon propose 3 activités fixes qu'on ne peut changer ni sur la montre, ni depuis l'application : natation en eau libre, vélo, course à pied. Il gère les transitions entre activités.

On ne trouve plus la fonction Snap to route qui consistait à faire coller au mieux la trace GPS à un itinéraire programmé.

La Montre n'offre pas de profil Multisport mais fait mieux que cela. On peut changer d'activité en cours de route et surtout, avec gestion des transitions. Un seul enregistrement est réalisé avec les différentes activité. Cela apparaît dans l'historique comme une activité multisport.

Certains profils offrent aussi désormais des données bien spécifiques au sport pratiqué comme le nombre de coups de rames au rameur, le nombre de sauts à la corde à sauter, le nombre de pas sur vélo elliptique.

On lance un sport en 2 clics à partir du bouton du haut (dernier sport pratiqué) ou en cliquant sur la molette et en choisissant une activité. Les activités récentes apparaissent en premier dans la liste.

Des fonctions complètes pour les coureurs (entre autres)

La Suunto Run reprend l'ensemble des fonctions de la Race ou Race S mais avec des fonctions enrichies et plus complètes. En contrepartie, mais je trouve que cela simplifie nettement l'utilisation du modèle, la boîte à outils SuuntoPlus n'est pas proposée. On trouve à la place une intégration des fonctions essentielles pour les coureurs. On retrouve ainsi le fonctionnement propre aux autres marques, c'est-à-dire une inclusion en natif de ces fonctions. Suunto indique toutefois que l'écosystème SuuntoPlus devrait prochainement être intégré.

Voici les fonctions proposées, toutes orientées pour les coureurs (c'est en fait à peu près l'ensemble des fonctions disponibles sur la montre). La plupart sont accessibles dans le paramétrage de l'activité juste avant de la lancer. J'aborde les fonctions pour l'outdoor dans la section suivante.

La programmation de séances en intervalles se fait depuis l'application. Elle permet de définir un temps optionnel d'échauffement et de retour au calme et des répétitions de type travail-récupération.

Le coureur fantôme est un outil permettant de se mesurer à un coureur virtuel. Il n'est disponible que sur certains profils utilisant le GPS (course à pied, course sur piste, marathon) On définit une allure cible. Un écran dédié affiche l'avance ou le retard (distance et temps) par rapport au coureur fantôme ainsi que l'allure . L'écart de distance est affiché en rouge en cas de retard, en vert en cas d'avance.

Chaque profil permet de programmer un type d'entraînement. On peut choisir un entraînement libre et courir comme on l'entend, ou bien définir un entraînement avec un objectif spécifique de distance, durée, calories ou dénivelé. On peut par exemple décider de courir 1h, ou encore 10 km ou encore jusqu'à avoir dépensé 1000 kcal ou atteint 1000 m de dénivelé. Au lancement de l'activité, un écran dédié affiche alors la progression de 0 à 100% sous la forme d'une jauge verte ainsi que l'objectif à atteindre et les efforts restant. Une fois l'objectif atteint, la montre affiche un petit trophée accompagné de "Vous l'avez fait !". Si vous ne l'arrêtez pas, l'enregistrement de l'activité se poursuit.

Un entraînement, même libre, permet également de programmer une intensité à respecter, ou zone cible, de vitesse, allure, fréquence cardiaque, puissance ou cadence et la possibilité d'enregistrer des tours automatiques. La montre lance une alerte visuelle, vibratoire et/ou sonore quand on sort de la zone. Cela permet de s'entraîner à la bonne intensité sans avoir à surveiller l'écran tout le temps.

Le profil marathon, qui est en fait utilisable pour d'autres courses plus courtes (5 km, 10 km, et semi-marathon) n'est pas juste un profil de course à pied. Il offre en plus un prédicteur de temps de course, l'équivalent de la fonction RaceTime sur la Race. Comme je l'expliquais plus haut, le calcul est basé non sur vos capacités du moment mais sur une simple règle de trois. Si vous démarrez la course par 1 minute de sprint à 21 km/h, elle vous indiquera un temps de 2 h au marathon ! l'outil est tout de même intéressant pour se situer et doser ses efforts pendant une course.

La montre affiche la puissance de course à pieds évaluée à partir de ses capteurs internes. On ne peut pas connecter de capteur de puissance externe.

Des dynamiques de courses sont disponibles. La montre peut afficher, en temps réel (valeurs instantanées ou moyennes sur la séance ou un tour), la cadence, la longueur de foulée, l'oscillation verticale et le temps de contact au sol. L'application indique également l'équilibre gauche-droite du temps de contact au sol. Il n'y a pas de jauge comme chez Garmin pour indiquer, en temps réel sur la montre, si l'on est dans la norme.

On trouve également une pause automatique (à activer dans les paramètres du profil avant son lancement), la possibilité d'enregistrer des tours (laps) manuels ou automatiques.

Des commentaires audio (Voice Guidance), accessibles avec un casque audio standard (je vous recommande le Suunto Sonic que j'ai testé ici !), fournissent des informations sur chaque tour : durée et allure, notamment.

Enfin, on peut programmer des rappels pour penser à s'alimenter et s'hydrater régulièrement.

A la fin de la sortie, on peut indiquer un ressenti. La montre affiche ensuite un résumé complet de l'activité que l'on retrouvera, en plus détaillé, dans l'application.

La montre assure ensuite un suivi de la fréquence cardiaque de récupération après l'entraînement pour évaluer la récupération à court terme.

Les profils sportifs sont personnalisables depuis l'application. On peut ajouter des cadrans, choisir les données à afficher. On fait défiler les différentes vues sur la montre en tournant la molette ou en utilisant l'écran tactile.

Des widgets pour suivre ses performances

On trouve également, dans les widgets, des outils pour suivre ses performances et une analyse bien plus complète dans l'application (je vous renvoie pour cela à mon test de la Suunto Race S). Ils sont bien sûr valables pour n'importe quelle activité, y compris l'outdoor que je traite dans la section d'après.

Ces widgets ont été un peu simplifiés, probablement pour être encore plus accessibles à tous, sachant que toute l'analyse est disponible dans l'application. Je les trouve plus faciles à lire et moins chargés. L'essentiel y est.

Le widget Volume d'entraînement affiche la charge d'entraînement sous la forme d'un score TSS (Training Stress Score) et d'une durée d'activité pour la semaine en cours et les moyennes pondérées sur la semaine et les 6 dernières semaines. Des histogrammes sur 7 jours affichent l'effort fourni et la durée des entraînements de la semaine. Les activités les plus rentables sont résumée avec leur durée. On ainsi une bonne idée de l'entraînement réalisé.

Le widget Progression permet d'évaluer son niveau d'entraînement actuel grâce à une jauge simple à lire et un commentaire. L'idée étant d'être dans le vert (s'entraîner régulièrement mais pas trop).

Techniquement parlant, l'outil évalue la charge d'entraînement chronique (CTL), c'est-à-dire la quantité de travail accumulée sur les dernières semaines. Plus vous vous entraînez souvent et intensément, plus sa valeur est élevée. C'est en quelque sorte la charge (TSS) moyenne à long terme.

J'ai comparé les valeurs avec celles de la montre Garmin que je porte en parallèle 24h/24. Suunto affiche une VO2max de 40 versus 50 pour Garmin. Mon temps de course estimé au marathon est de 4h21 pour Suunto et 5h07 pour Garmin. Mes valeurs au seuils sont de 146 bpm et 6 mn/km (sous-estimée) chez Suunto contre 169 bpm et 4 mn50/km chez Garmin (surestimée). Il faut nuancer cela par le fait que je ne porte pas la Suunto Run depuis très longtemps (2 semaines à l'heure où j'écris ces lignes) et que j'ai diminué beaucoup l'entraînement ces dernières semaines.

Le widget Récupération indique, par un score entre 0 et 100% et un commentaire, dans quelle mesure on a récupéré des efforts précédents. Si l'indicateur est vert, tout va bien. Un commentaire plus complet confirme tout cela.

Les différents facteurs pris en compte sont détaillés juste après : VFC, qualité du sommeil, TSB Training Stress Balance).

La variabilité de la fréquence cardiaque (VFC), mesurée la nuit, est un indicateur clé pour l'entraînement. Je vous explique ici comment utiliser la VFC pour s'entraîner. En suivant son évolution, vous saurez chaque jour s'il est opportun ou non d'aller vous exercer et à quelle intensité. La Suunto Run fournit une jauge en couleur facile à interpréter. Les entraînements, la fatigue, le stress, l'alcool font évoluer la VFC vers les zones orange (VFC trop basse) ou jaune (VFC trop haute). Le repos, la détente, un sommeil de qualité la ramène à l'équilibre. Les entraînements et leur intensité doivent être ajustés en fonction.

La qualité du sommeil est également prise en compte. J'en parle dans la section sur le suivi de l'activité.

Le TSB (Training Stress Balance) indique l'équilibre entre entraînements et récupération. C'est la différence entre le travail réalisé sur le long terme (charge chronique) et le travail réalise à court terme (charge aiguë). Ce score permet d'évaluer le niveau de forme.

S'il est trop négatif, c'est qu'on s'entraîne actuellement beaucoup plus que d'habitude. Il y alors un risque de surentraînement ou de blessure à moyen terme. S'il est trop positif, c'est que les entraînements actuels ne sont pas suffisants et l'on risque le désentraînement. Un score équilibré ou positif indique que l'on a bien récupéré et que l'on est prêt pour un entraînement intense.

Un journal d'activité fournit un histogramme du nombre d'heures d'activité dans la semaine et affiche la liste des activités. On peut afficher les détails en sélectionnant une activité. Toutes ces données sont évidemment disponibles de manière plus complète dans l'application.

Fonctions pour l'outdoor : des outils avancés de navigation GPS

Suunto a bien équipé sa montre en termes de fonctions de navigation. Les traileurs, mais aussi les randonneurs, marcheurs, et mêmes les fans d'escalade et d'alpinisme, y trouveront les outils dont ils ont besoin pour leur sport, en bref :

Météo — Les prévision météo // © Sport Passion

Les outils pour la navigation sont très complets. Comparée à la Suunto Race ou Race S, il ne manque à la Suunto Run que la cartographie. Tous les autres fonctions, hormis (pour le moment) la suite d'outils SuuntoPlus, y sont.

La trace GPS (breadcrumbs) affiche la trace en temps réel sous la forme de pointillés. On peut la zoomer et la dézoomer entre 25 m et 2 km. Je ne l'ai pas trouvée très facile à consulter. Les pointillés sont trop gros. Il est difficile de se faire une idée du parcours réalisé en la consultant. On peut la désactiver dans les paramètres du profil si on ne veut pas l'afficher.

En revanche, elle est nettement plus utile et lisible pour revenir sur ses pas. Suunto offre une fonction efficace de retour au départ en suivant la trace. Elle affiche en bleu clair la portion actuelle avec une flèche indiquant la direction à suivre.

Trackback — La distance à l'arrivée est indiquée en bas de l'écran // © Sport Passion

Un suivi d'itinéraire en fil d'Ariane permet de naviguer le long d'un parcours préalablement programmé depuis l'application Suunto (à ce propos, l'outil de Suunto est excellent, le meilleur que je connaisse à ce jour). On peut stocker plusieurs parcours sur la montre. On ne peut pas suivre un parcours que l'on a effectué mais pas programmé (une sortie que vous venez de faire la veille par exemple). On ne peut pas non plus définir le sens de parcours (avant ou arrière), ce qui est pourtant pratique si l'on commence le parcours depuis la fin ou qu'on le prend à mi-parcours.

En cas de déviation, la montre affiche une alerte. Il faut un certain éloignement, au moins 150 m, pour que l'alerte se déclenche !

Le guidage assisté ou turn by turn fonctionne bien avec une flèche en bas de l'écran indiquant la distance au prochain virage et quand tourner. Le tracé affiche également chaque virage par une petite flèche et la direction à suivre. On retrouve ici le fonctionnement de la Race. Il me semble toutefois que Suunto a corrigé certaines incohérences avec les indications de guidage (indications erronées comme tourner à gauche au lieu de droite, un problème peut-être lié au calibrage de la boussole).

Je n'ai pas trouvé l'assistant pour les côtes Climb Guidance offert depuis plusieurs mois sur les montres Suunto. Il découpe le parcours et affiche la pente en cours d'ascension ou de descente avec des informations sur sa difficulté, le pourcentage de pente, etc. Cet outil était pourtant bien pratique pour gérer ses efforts dans les montées.

Pour les sorties en haute altitude, le widget Oxygène sanguin permet d'évaluer son taux de SpO2.

Une lampe de poche assez puissante permet de courir la nuit ou d'éclairer un petite pièce ou une tente pour se lever sans réveiller son conjoint. Suunto a prévu un mode SOS clignotant et une lumière rouge.

On peut programmer un bouton raccourci pour activer la lampe d'un simple mouvement. Ou presque car, la nuit, l'appui sur un bouton déclenche une demande de sortie du mode Ne pas déranger. Il faut donc d'abord confirmer ou infirmer puis appuyer à nouveau sur le bouton pour activer la lampe.

Suivi de l'activité et de la santé

La montre fournit un suivi de l'activité et de la santé avec une analyse plus approfondie dans l'application. Je résume ici les grandes lignes mais compléterai plus tard cette section par des photos :

Fonctions connectées

La Suunto Run embarque un lecteur MP3 pour écouter de la musique en courant sans avoir à transporter son téléphone. Une première pour la marque ou presque car un ancien modèle connecté de la marque, la Suunto 7, le proposait via WearOS et une application à télécharger. Il faut des oreillettes ou un casque comme le Sonic de Suunto, qui permet d'écouter la musique tout en restant en contact auditif avec l'environnement.

Le transfert de la musique s'effectue simplement en connectant la montre à un ordinateur comme un disque dur et en déplaçant les fichiers de l'ordinateur au répertoire de la montre. On peut ensuite classer les morceaux en playlist. La montre peut stocker jusqu'à 4 Go de musique.

Le widget, accessible au quotidien depuis la liste de widgets et pendant le sport (dernier écran), propose un mode Bluetooth (pour contrôler la musique d'un téléphone) ou hors ligne (pour écouter la musique stockées sur la montre).

Une autre nouveauté est le paiement sans contact Alipay, hélas disponible uniquement en Chine. On peut espérer que Suunto ne s'arrêtera pas au marché chinois.

La montre offre les notifications de Smartphone et affiche plus de 1400 emojis. On ne peut toutefois pas répondre au messages entrant. Les notifications reçues s'affichent un peu trop brièvement. Il faut être rapide pour les ouvrir et pouvoir les lire, sinon elles disparaissent en une fraction de seconde ! L'affichage est par ailleurs assez limité, une centaine de caractères tout au plus.

On trouve également une fonction pour retrouver son téléphone, des précision météos (décrites plus haut), des informations lune et soleil, un réveil, des alarmes.

Précision du GPS, du cardio et de l'altimètre

Test de précision du GPS

J'ai testé la précision GPS de la Suunto Run sur mon parcours de référence (crash test) ainsi qu'en ville et en forêt, en utilisant le mode GPS Performances, donc le plus précis (mode double-fréquence + tous les systèmes). J'ai fait un test comparatif en utilisant d'autres montres portées en même temps : Garmin Epix Pro ou Garmin Fenix 8. J'ai choisi ces montres pour leur GPS que j'ai trouvé précis lors de mes tests de ces modèles. Les montres étaient portées espacées l'une de l'autre ou sur un poignet différent pour éviter qu'un modèle ne gêne la réception GPS de l'autre.

Pour vous donner une bonne idée de la précision du GPS, voici un premier test réalisé sur mon parcours de référence, un circuit compliqué dans un village tout en pierres aux ruelles serrées où la réception GPS est très mauvaise par endroit. Un véritable crash test ! C'est là que je compare le GPS de toutes les montres que je teste. Je le parcoure 10 fois sur 3 ou 4 sorties (voir le comparateur de précision GPS des montres testées).

La Suunto Run affiche une bonne précision globale même si celle-ci est en-dessous de celle de l'Epix Pro. Remarquez le passage un peu difficile sous des maisons en bas à droite alors que l'Epix Pro prend bien le virage. A deux autres endroits stratégiques (flèches rouges), les traces sont peu concentrées mais globalement, la Suunto Run s'en sort plutôt très bien.

En termes de distance totale, la Suunto Run affiche des valeurs un peu plus élevées que les autres montres comme on peut le voir sur un autre test que j'ai réalisé en portant 4 modèles différents (Suunto Run portée à gauche sur le poignet avec la COROS PACE 3 sur la main gauche, montres Garmin sur le bras droit) :

Distance (km)	Suunto Run	COROS PACE 3	Forerunner 165	Forerunner 255
J1 - 3 tours	1,6	1,57	1,52	1,54
J2 - 5 tours	2,74	2,54	2,58	2,56
J3 - 5 tours	2,69	2,51	2,61	2,56
TOTAL	7,03	6,62	6,71	6,66

Pour bien montrer que la précision est bonne, voici une comparaison avec la Forerunner 55 de Garmin dont le GPS est monofréquence. Sa précision est pourtant assez bonne...

Curieusement, la Suunto Run fait moins bien que la Suunto Race S dont j'avais trouvé le GPS excellent lors de mon test du modèle :

Dans ce parcours en ville, la Suunto Run (en bleu) suit plutôt bien la route à gauche. Elle a plus de mal ensuite (flèches bleues). En bas à droite, je suis rentré dans un marché couvert. Contrairement à la Fenix 8 qui affiche un tracé assez juste, la Suunto Run perd le signal.

test GPS ville — •Suunto Run•Garmin Fenix 8
Test en ville (cliquez pour agrandir)

Dans cette autre sortie en ville mais moins dense en immeubles, la trace est bonne.

Les créneaux de 5 x 5 pas, bien carrés pour l'Epix Pro, le sont moins pour la Suunto.

En termes de distance cumulée, l'écart grandit tout au long de ce parcours en ville incluant plusieurs boucles sur mon parcours de référence :

J'ai suivi un canal qui passe près de quelques habitations et parfois sous des arbres. La Suunto Run suit assez bien le chemin avec quelques petits écarts.

Le cumul de distance met en évidence un petit écart progressif entre les 2 montres. J'ai constaté que la Suunto Run affichait toujours un peu plus que la Garmin. On reste toutefois autour de 1% de différence (idem en forêt), ce qui est plutôt très proche (environ 400 m au marathon).

Le GPS de la Suunto Run est très bon aussi en forêt. A part quelques écarts ici et là, les 2 traces se chevauchent quasiment tout le temps.

test GPS en forêt — •Suunto Run•Garmin Fenix 8

J'ai emprunté certains plusieurs fois le même jour où sur plusieurs sorties : les traces sont assez bien concentrées pour les 2 montres.

Il y a bien quelques écarts par endroits, notamment sous les frondaisons un peu denses.

Malgré quelques pauses photo, je n'ai pas vu les habituelles traces en gribouillis propres à Garmin. Je n'avais pourtant pas activé la pause automatique. La marque a peut-être amélioré son algorithme.

La distance cumulée par les deux montres est très proche pour toutes mes sorties en forêt :

Voici une comparaison des distances enregistrées entre la Suunto Run et une montre Garmin Fenix 8 ou Epix Pro sur des parcours en ville et en forêt. Comme pour le test réalisé sur mon parcours de référence (voir plus haut), on note que la Suunto Run enregistre systématiquement une distance légèrement supérieure à celle des autres montres testées en parallèle.

Sortie	Suunto Run	Garmin Fenix 8 ou Epix Pro	Différence
1	5,68	5,68	0,0%
2	1,53	1,44	+6,3%
3	6,87	6,79	+1,2%
4	6,58	6,49	+1,4%
5	7,54	7,49	+0,7%
6	6	5,72	+4,9%
7	8,42	8,1	+4,0%
8	1,38	1,31	+5,3%
9	5,05	4,94	+2,2%
10	1,98	1,93	+2,6%
11	4,91	4,81	+2,1%

Test de précision du cardio optique

J'ai réalisé le test du cardiofréquencemètre optique en portant une ceinture thoracique Garmin HRM-Dual associée à une montre Garmin Epix Pro.

Le nouveau capteur optique ne m'a complètement convaincu. Il semble offrir une précision honorable avec une bonne réactivité lors des accélérations et décélérations mais avec de gros décrochages par moment et une fiabilité globale toute relative. Les résultats sont même moins bons que ceux que j'obtenais avec la Suunto Race S. Pour un entraînement précis, il vaudra donc mieux utiliser une ceinture ou un brassard.

Sur cette sortie incluant de la course et de la marche rapide, le capteur semble bien répondre à l'exception de quelques décrochages ici et là.

Sur cette autre sortie, c'est vraiment mauvais. J'avais bien serré le bracelet. Le capteur semble ne pas bien détecter le flux sanguin, peut-être à cause de la pilosité pourtant pas très importante en ce qui me concerne.

Ici, où j'alterne marche et course avec du fractionné, c'est mieux mais loin d'être parfait.

Cela dit, comme je le dis souvent, le test du cardio est toujours délicat, les mesures pouvant beaucoup varier d'une personne à l'autre en fonction du type et de la couleur de peau, de la pilosité et d'autres paramètres (lire ici mes conseils pour optimiser les mesures du cardio). Mes conclusions sont donc à prendre avec prudence. Si vous recherchez la meilleure précision, je vous conseille d'utiliser une ceinture thoracique ou un brassard cardio comme le COROS HR monitor – lire le test.

Test de précision de l'altimètre barométrique

La Suunto Run est équipée d'un altimètre barométrique que l'on peut étalonner manuellement ou à partir du GPS. L'étalonnage peut se faire avant la sortie ou même pendant (c'est nouveau !).

Sans surprise et comme tous les modèles de la marque, la Suunto Run offre une excellente précision pour les mesures d'altitude et de de dénivelés mêmes sur les parcours bosselés.

J'ai noté toutefois un comportement assez erratique de l'altimètre sur 1 sortie avec un effet de type "yo-yo" et un dénivelé erroné. Il s'agit très probablement d'un bug logiciel que j'ai signalé à Suunto et qui devrait être corrigé dans la version officielle du logiciel. J'ai en effet testé ce modèle en avant-première avec une version béta. Le dernier graphe a été réalisé avec la version officielle.

Pour toutes mes sorties, je n'ai pas étalonné l'altimètre au départ. La Suunto Run était quasiment chaque fois à la bonne altitude obtenue d'une carte IGN, comme ici sur ces deux sorties en forêt. A part un écart minime (quelques mètres) lié à l'étalonnage, les deux montres affichent la même courbe.

Ici, l'écart est également très faible. Cette fois-ci, la montre Garmin est plus juste selon la carte IGN.

Sur cette autre sortie en forêt (même site que ci-dessus), j'ai eu le souci d'altimètre décrit plus haut : sur le retour, l'altitude oscille entre 2 valeurs (à droite sur le graphe), faussant les dénivelés + et -. L'écart est important : 45 à 50 m de dénivelés positifs et négatifs sur 160 m d'ascension et de descente, soit 30% d'écart. On dirait que la montre effectue de multiples étalonnages à partir du GPS. Il s'agit très certainement d'un bug peut-être déjà corrigé dans la version officielle du logiciel de la montre.

Sur cette sortie, rien à redire si ce n'est la descente finale : la Suunto Run semble reproduire, à moindre échelle, le problème de "yo-yo" décrit plus haut. Les dénivelés totaux + et – sont identiques entre les deux montres.

Ici, le changement d'activité sportive semble avoir lancé un étalonnage de l'altimètre (petite modification de l'altitude). L'altitude réelle est de 171 m à cet endroit. Plus loin, l'altimètre affiche à nouveau un comportement anormal avec de petits baisses d'altitude alors que le terrain est plat. On parle de 7-8 m tout au plus.

Sur cette autre sortie, le tracé est parfait avec une variation minime (5 m) entre les 2 montres en fin de parcours (la Suunto Run perd un peu d'altitude).

Sur ces 2 autres sorties, réalisée avec la version officielle du logiciel, le profil enregistré est globalement bon mais affiche toujours des glitchs (baisse soudaine et temporaire de l'altitude).

Conclusion du test de précision des capteurs

J'ai trouvé le GPS de la Suunto Run très précis, que ce soit en forêt ou en ville, mais un peu moins précis tout de même que celui de la Suunto Race S, le modèle récent équipé de la cartographie.

Le cardio optique offre une précision assez variable, malgré l'ajustement précis du bracelet à velcro et le poids plume du modèle, avec des décrochages parfois très importants. Je dois confirmer cette conclusion par davantage de tests. Pour un entraînement précis, il vaudra mieux utiliser une ceinture cardio ou un brassard. Lire aussi nos 10 astuces simples pour optimiser les mesures de fréquence cardiaque et autres métriques associées.

L'altimètre barométrique affiche une excellente précision avec des mesures d'altitude et une évaluation précise des dénivelés. Sur 3 sorties, j'ai obtenu un comportement erratique de l'altimètre mais qui semble lié à un bug logiciel qui, je n'en doute pas, devrait être corrigé sous peu.

Autonomie

L'autonomie de la Suunto Run est assez conséquente, en tout cas suffisante pour la plupart des sportifs pratiquant des courses même longues. La marque annonce 20 h pour le sport en mode Performances (meilleure précision) et 12 jours en mode montre.

Dans les faits, j'ai trouvé des valeurs un peu inférieures (voir le tableau) avec une utilisation classique (consultation raisonnable de l'écran pendant le sport, affichage non permanent au quotidien, luminosité moyenne au quotidien, temps d'affichage de l'écran de 15 s (défaut).

En mode sport, on peut choisir entre 3 modes prédéfinis. Il n'y a pas de mode personnalisé où l'on peut choisir les paramètres. Le mode Performances, qui utilise le GPS double-fréquence, est le plus précis. Le mode Endurance est toutefois très précis grâce à la puce multi-GNSS bien meilleur que le mode GPS seul.

A raison de 5h de sport par semaine, vous devrez la recharger tous les 6 jours environ.

	Performances	Endurance	Eco	Montre
Mode GPS	Multibande	Multi-GNSS, monofréquence	Multibande
Autonomie annoncée	20 h	24 h	40 h	12 j
Autonomie mesurée	14-16 h	-	-	6 j() à 9 j(*)
Fréquence enregistrement	1 s	1 s	2 mn
Luminosité	Normale	Normale	Faible
Tonalité	Normale	Normale	Désactivé
Vibration	Normale	Normale	Désactivé
Bluetooth	Activé	Activé	Désactivé

La Suunto Run se recharge via un nouveau chargeur magnétique à brancher à votre ordinateur ou un chargeur standard USB-C. Comptez environ 1h30 pour une recharge complète.

Application

L'application Suunto est assez bien faite et simple à utiliser. On y trouve une synthèse des données d'activité, des graphes, des récapitulatifs et des analyses pertinentes pour le suivi des performances.

L'outil Suunto AI, basé sur l'intelligence artificielle, procure des commentaires et des recommandations sur l'entraînement, la récupération et les progrès, une synthèse des différents indicateurs avec des explications pour les comprendre, des graphes sur 8 semaines, 8 mois ou 8 ans.

L'outil de création d'itinéraire est excellent. Très intuitif, il permet de créer des parcours en quelques clics à partir des sentiers connus et des cartes de chaleur (parcours les plus populaires) disponibles pour 16 activités (course à pied, trail, cyclisme, VTT, ski de fond, ski de descente, natation, triathlon, patins à roulettes, alpinisme, surf et plage, golf et quelques autres). On trouve également une carte des avalanches et des terrains à risques, bien utile pour le ski hors-piste entre autres.

Les activités peuvent être partagées avec des amis. On peut y ajouter des commentaires et des photos de ses exploits.

Suunto propose la connectivité avec les principales plateformes tierces, notamment Strava, Adidas, Mapmyrun, Asics Runkeeper, Sportstracker.

Conclusion du test de la Suunto Run et mon avis

J'ai beaucoup aimé tester ce nouveau modèle Suunto Run. C'est une montre élégante, compacte et ultralégère. Son prix est abordable. Les fonctions pour les coureurs et traileurs sont complètes et simples à utiliser. Le suivi des performances est complet lui aussi. On trouve de bons outils de navigation GPS et même des fonctions pour le suivi de l'activité au quotidien. C'est vraiment une bonne montre pour courir, s'entraîner ou pratiquer des compétitions, quel que soit son niveau.

Suunto a fait beaucoup d'efforts pour améliorer l'interface utilisateur. Je l'ai trouvée agréable à utiliser, intuitive et fluide. Le paramétrage a été enrichi, rendant certaines fonctions plus pratiques à utiliser. L'expérience utilisateur est globalement meilleure. Selon la marque, ces améliorations ne devraient pas systématiquement bénéficier aux autres montres Suunto, la plateforme logicielle étant différente. Cela dit, la marque prendra en compte au mieux le retour des utilisateurs et reportera certaines améliorations sur les autres modèles.

Les capteurs sont assez précis hormis le nouveau cardio optique qui ne m'a pas convaincu. Mieux vaut de toute manière toujours s'équiper d'une ceinture ou d'un brassard pour un entraînement précis, les cardios optiques n'étant pas précis à 100%. J'ai trouvé aussi que la distance mesurée était légèrement surévaluée en comparaison d'autres montres testées en même temps mais il s'agit peut-être d'une simple mise au point à faire de l'algorithme.

Le prix est également très attractif et le rapport qualité-prix excellent. Ce modèle peut se comparer à l'excellente COROS PACE 3 proposée au même prix, offrant des fonctions similaires et une molette digitale mais dont l'écran est transflectif. On peut aussi la comparer à la Garmin Forerunner 165, plus riche en fonctions mais dépourvue de profil triathlon et d'autres fonctions clés (pas d'affichage de l'altitude, pas de vitesse verticale par exemple) et qui n'est équipée que d'un GPS monofréquence. Je proposerai prochainement un comparatif détaillé de ces modèles.

Si vous pratiquez la course à pied ou le trail, que vous débutiez ou soyez un coureur confirmé, cette montre devrait vous plaire. Grâce à ses 30 autres profils, elle vous permettra de pratiquer d'autres sports de loisir ou en complément de vos entraînement (vélo, natation, randonnée, etc.).

A moins de 250 €, vous aurez du mal à trouver une montre sportive fiable et aussi complète !

Mais si vous avez besoin de la cartographie ou encore d'un modèle plus robuste et plus polyvalent, orientez-vous vers la Suunto Race ou, pour un design compact, la Suunto Race S.

Prix et disponibilité

La Suunto Run est proposée au prix de lancement de 249 €. Elle est disponible à la vente en Europe depuis le 3 juin 2025.

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Nos procédures de test

Tester une montre sportive prend du temps. Il ne s'agit pas juste de décrire le design et quelques fonctions. Il faut les tester. Vérifier la précision GPS, par exemple, ne consiste pas juste à vérifier que la trace est au bon endroit sur une carte. Cela demande beaucoup de travail. De même, les photos sont importantes pour se faire une idée du design, des écrans, etc. Un test nous prend 4 semaines au minimum entre les tests, les prises de photo et la rédaction.

Nous prenons en main la montre pour en apprécier la qualité de fabrication et le design. Nous la portons nuit et jour pendant au moins 3 semaines. Nous l'utilisons sur un grand nombre de sorties sportives et comparons les données avec d'autres montres portées en même temps. Nous avons développé notre propre outil pour réaliser une analyse comparative avec d'autres montres. Pour le GPS, nous analysons la précision de la trace sur une carte, la distance totale cumulée en tout point du parcours et la fidélité du tracé sur un parcours réalisé plusieurs fois et à des jours différents. En savoir plus sur comment nous testons les montres (procédure complète).