- Résumé du test
- Présentation de la Suunto Race S et ses nouveautés en bref
- Fiche technique
- Design et caractéristiques techniques : un modèle plus compact mais pas que...
- Ecran
- Autonomie
- Utilisation de base
- Usage sportif
- Cartographie, outdoor et navigation GPS
- Comparaison des modèles Suunto Race S, Race et Vertical
- Précision GPS, cardio, altimètre
- Mon avis
- Prix et disponibilité
Résumé du test
Poids : 60 g (acier), 53 g (titane)
Dimensions : 45 x 11,4 mm
Ecran : AMOLED 1,32" (33,5 mm), tactile, 466 x 466 px
Utilisation : course à pied, vélo, triathlon, trail, natation, randonnée, ski, outdoor (95 profils)
Points forts : compacte et légère, écran AMOLED tactile, molette, cartographie hors-ligne, GPS et altimètres précis, SuuntoPlus Store
Les moins : verre en corning Gorilla
Mon avis : dans son annonce, Suunto avait modestement décrit la Race S comme le modèle miniaturisé de la Race. En réalité, elle est beaucoup plus que cela ! Elle offre des mesures plus fiables (GPS, cardio), de nouvelles fonctionnalités, plusieurs améliorations notables et un rapport qualité-prix tout simplement imbattable ! La Race S est une montre élégante et agréable à porter. Elle embarque des outils complets pour le sport et la navigation GPS. Le rendu de l'écran AMOLED est superbe, en particulier pour la cartographie. Les indicateurs de performance, incluant le suivi de la VFC, sont efficaces et permettent à tous, y compris les néophytes, de suivre ses performances de près. Vraiment, elle a tout d'une grande montre et elle ne vaut que... 349 € ! Que demander de plus !
- Rapport qualité-prix imbattable
- Modèle élégant et compact
- Ecran AMOLED tactile au rendu superbe
- Cartographie hors-ligne détaillée et très fluide
- GPS double-fréquence et altimètre barométrique précis
- Cardio optique plus fiable
- Assistant pour les ascension Climb Guidance
- Mode snorkeling et profondimètre pour la plongée en apnée
- Verre en Corning Gorilla (au lieu de saphir sur la Race)
- Etanchéité de 5 ATM seulement
- Synchronisation encore un peu lente
- Réactivation de l'affichage un peu lent
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A propos de ce test
J'ai testé la Suunto Race S pendant 6 semaines avec un modèle que la marque m'a prêté. Les graphes comparatifs (altimètre, cardio, distance) sont produits par un outil développé par Sport Passion (voir notre procédure de test). Nous travaillons en toute indépendance et ne percevons aucune rémunération des marques pour ce travail. Notre objectif est d'offrir aux internautes des informations gratuites, neutres, fiables et utiles pour les aider dans le choix, l'achat et l'utilisation de matériel sportif (montres et appareils de fitness).
Présentation de la Suunto Race S et ses nouveautés en bref
La Suunto Race S (S comme "Small", c'est-à-dire "petit", en anglais) peut être vue comme le modèle miniaturisé de la Suunto Race, l'idée étant d'offrir une montre plus compacte, mieux adaptée aux poignets fins et surtout suffisamment fine et discrète pour être portée au quotidien en plus du sport. Mais il n'y a pas que ça...
Mais ce nouveau modèle apporte en réalité bien plus que cela ! Vous allez voir, les nouveautés ne sont pas minces et la plupart bénéficient également aux modèles Race, Vertical et 9 Peak Pro.
Rappelons tout d'abord que la Suunto Race est une montre sportive haut de gamme dotée d'un écran tactile AMOLED, d'une cartographie disponible hors-ligne, d'un GPS double fréquence et de fonctions complètes pour le sport et l'outdoor incluant des outils avancés de navigation GPS.
Elle est sortie en octobre 2023, quelques mois après la Suunto Vertical, un autre modèle haut de gamme aux fonctions similaires mais avec un écran transflectif et un autonomie gigantesque. Les 2 modèles, utilisables pour tous les sports, se complètent : la Race est davantage orientée performance (course à pied, triathlon, etc.) alors que la Vertical est conçue pour les sorties "verticales" comme la randonnée, le trail, l'escalade.
- Lire le test de la Suunto Race, le modèle de 49 mm orienté performances
- Lire le test de la Suunto Vertical, le modèle orienté outdoor
La Suunto Race S reprend le design et les fonctions de la Suunto Race mais dans un format compact et avec quelques autres différences. Avant d'entrer dans les détails, en voici les grandes lignes :
- Boîtier de 45 mm (au lieu de 49 mm)
- Disponible en version Acier et Titanium
- Ecran de 1,32" (33,5 mm) au lieu de 1,43" (36 mm) toujours en 466 x 466 px
- Verre en Corning Gorilla (au lieu de saphir)
- 23 g de moins que la Race Acier (60 g au lieu de 83 g ou 53 g pour le modèle Titanium)
- 30 h d'autonomie (au lieu de 40 h) avec le mode GPS le plus performant, 9 jours en utilisation quotidienne
- Etanchéité de 5 ATM (natation) au lieu de 10 ATM (natation et plongée)
- Nouveau cardio optique
- Nouveautés fonctionnelles (dont héritent aussi la Race, la Vertical et la 9 Peak Pro) : voir la liste plus loin
- Nouveaux coloris de bracelets
- Fabriquée en Finlande (au lieu de Chine pour la Race) ‐ je clarifie cela plus loin
- Prix : 349 € (au lieu de 449 € pour le modèle Acier de la Suunto Race à son lancement) ou 449 € pour le modèle Titanium
Avec son boîtier plus petit, la Race S convient mieux aux poignets fins mais aussi aux personnes qui trouvaient la Race un peu trop volumineuse au quotidien. C'est l'un des inconvénients que je soulignais d'ailleurs dans mon test du modèle. Pour courir, la montre, plus légère, bouge moins sur le poignet ce qui, en plus du nouveau capteur, améliore la fiabilité des mesures de fréquence cardiaque. Est-ce vraiment le cas ? Je vous en parle dans la section dédiée au test du modèle.
Mikko Ahlström, responsable du design chez Suunto.
Les autres caractéristiques restent inchangées :
- Ecran tactile AMOLED mais plus petit
- GPS double fréquence
- Altimètre barométrique
- Couronne digitale pour une navigation simplifiée
- Cartographie hors-ligne gratuite
- Suivi précis de la forme et des performances, donc VFC et VO2max
- Outils de navigation GPS
De nouvelles fonctionnalités
Suunto profite de la sortie de ce modèle pour proposer plusieurs nouveautés qui bénéficient également aux modèles Race, Vertical et 9 Peak Pro. Et elles ne sont pas petites ! Je vous en donne les grandes lignes ici mais j'en parle plus en détails plus loin.
- 3 nouveaux cadrans
- Possibilité de personnaliser les cadrans
- Suunto Climb guidance, un nouvel assistant pour les côtes (un peu comme ClimbPro chez Garmin)
- Nouvel écran Pause permettant de faire défiler les vues et afficher la carte quand on met en pause l'activité
- Ajout du suivi du cycle menstruel dans l'application
- Ajout de champs de données sur la carte et guidage assisté plus discret
- Emojis désormais en couleur et très nombreux (1400 environ)
- Amélioration du zoom : on peut dézoomer jusqu'à 20 km au lieu de 2 km
- Amélioration de la luminosité
- Amélioration de la réactivité de l'interface
Fiche technique
60 g (Acier) ou 53 g (Titanium)
Dimensions
Boîtier de 45 x 11,4 mm
Ecran
AMOLED tactile couleur, 1,32" (33,5 mm), 466 x 466 px, verre en Corning Gorilla
Autonomie
30h / 40h / 5j
(Multibande / Tous les systèmes / Montre avec suivi 24/24)
GPS
Multi-GNSS et double-fréquence
Vraie multisports
Oui
Activités recommandées
Course à pied, trail, triathlon, natation, randonnée, ski, outdoor (95 profils)
Cardio-fréquencemètre
Oui, optique au poignet fonctionnant sous l'eau et oxymètre
Cartes topographiques
Oui, disponibles hors ligne, non routables
Connectivité
iPhone, Android. Transfert de données sans fil Bluetooth
Système de paiement
-
-
Téléphonie / 4G
-
ECG
-
Navigation GPS
Oui, suivi d'itinéraire
Altimètre barométrique
Oui
Boussole
Oui
Thermomètre
Oui
Météo
Oui
Etanche
5 ATM (50 m), natation et plongée 10 m
Autre
Boîtier acier ou titane, couronne digitale, guidage Turn by Turn, chemin tracé/snap to route, VFC, VO2max, récupération, feedback personnalisé
Autres modèles
Suunto Race (haut de gamme avec cartographie)
Suunto Vertical (haut de gamme outdoor avec cartographie)
Suunto 9 Peak Pro (performance, sans cartographie)
Design et caractéristiques techniques : un modèle plus compact mais pas que...
Un design similaire mais dans un boîtier plus petit et qui perd son verre de saphir
La Race S reprend quasiment le même design élégant de sa grande sœur mais dans un format plus petit (45 mm au lieu de 49 mm) qui convient parfaitement aux poignets fins. Je trouvais la Race un peu trop grosse pour mon poignet de 15 cm de circonférence et peu pratique à porter au quotidien. Ce n'est pas le cas de ce nouveau modèle.
Elle est disponible en 2 versions :
- Acier : le modèle standard, en acier, pesant 60 g, avec verre en Corning Gorilla
- Titanium : le modèle en titane, plus léger, pesant 53 g, avec verre lui aussi en Corning Gorilla
Elle se présente dans un boîtier de 45 x 11,4 mm (au lieu de 49 x 13,3 mm) constitué d'une partie centrale en plastique prise en sandwich entre une lunette métallique et un fond de boîtier lui aussi en métal. La distance entre les cornes est de 48 mm.
A titre de comparaison, on se situe entre :
- Une montre de petite taille : Garmin Forerunner 255S (41 mm), COROS PACE 3, Garmin Fenix 7S, Epix Pro 42, Forerunner 55, 255 et 265 (42 mm), COROS APEX 2 (43 mm).
- Une montre de taille intermédiaire : COROS Apex 2 Pro, Garmin Fenix 7, Epix Pro, Forerunner 255, 265 (46 mm), Forerunner 965 (47 mm)
Comme vous pouvez le voir, elle n'est pas ultra petite. Suunto a dû trouver le bon compromis entre taille (un modèle assez petit pour le quotidien) et confort d'écran pour la cartographie. Je trouve sa taille parfaite pour les poignets de taille petite à intermédiaire.
Elle est dotée de 3 boutons sur le côté dont la fameuse roue crantée ou couronne digitale qui fait aussi office de bouton poussoir. Elle est un peu plus petite, un peu moins arrondie mais aussi un peu moins facile à tourner que celle de la Race. J'y reviens.
Le verre de saphir protégeant l'écran AMOLED a été remplacé par un verre en Corning Gorilla, donc moins robuste. C'est probablement ce qui explique en partie la baisse importante de prix (100 €). Ce verre reste assez solide mais si l'on craint de le casser ou de le rayer, on pourra toujours acheter un verre trempé pour le protéger.
La lunette n'est plus striée mais lisse. Les boutons sont un peu plus petits et creusés sur le dessus. Sur les modèles avec un boîtier noir, ils sont marqués d'un point blanc. Sur la Race, il y avait un point blanc inscrit sur la lunette du côté des boutons. Il n'existe plus sur la Race S.
La Race S ne pèse que 60 g en version acier, au lieu de 83 g pour la Race Acier. C'est 23 g de moins sur la balance (-28%). Elle est très légère. On ne la sent pas au poignet. Le modèle Titanium est encore plus léger avec ses 53 g seulement.
Au dos de la montre, on trouve un îlot de capteurs assez épais mais qu'on ne sent absolument pas sur la peau et qui ne laisse pas de trace.
Bracelet : un nouveau matériau et moins d'aération
La montre dispose d'un bracelet de 22 mm (comme la Race) interchangeable sans outil grâce à un système d'attache rapide. Sa fermeture est assurée par une boucle à ardillon et un téton métallique servant à fixer son extrémité. C'est un système ingénieux et efficace qui évite que le bracelet ne s'accroche aux manches de vêtements.
Ce n'est pas le même bracelet que celui de la Race. Le matériau est différent et il n'y a plus qu'une rangée de trous au lieu de trois. J'ai trouvé ce bracelet un peu plus rigide mais tout aussi confortable. Le téton est un peu plus difficile à fixer (il faut le placer bien en face du trou et forcer pour le rentrer) mais il tient mieux en place.
Le bracelet de taille S/M convient à des poignets de 12,5 à 21,5 cm de circonférence. Même si les spécifications indiquent qu'il est de même taille que celui de la Race, je l'ai trouvé plus petit et mieux adapté à mon poignet de 15 cm. Lors de mon test de la Race, en serrant bien le bracelet pour le sport, je fixais le téton dans l'avant dernier trou alors qu'avec ce modèle, il me reste 3 à 4 trous, voire plus si je ne le serre pas trop comme sur la photo.
Suunto propose 2 coloris de boîtiers (noir et doré) et 6 nouveaux coloris de bracelets allant des couleurs sobres (noir, gris, beige, rose) aux couleurs orange et bleu flamboyants. Le modèle qui m'a été prêté est noir. Je le trouve vraiment très joli. J'aime beaucoup aussi le contraste entre le boîtier noir et le bracelet orange pétant. C'est une montre qui se porte bien au quotidien.
Capteurs : un nouveau cardio
Hormis le cardio optique, la montre est équipée des mêmes capteurs que ceux de la Race : GPS double-fréquence, oxymètre de pouls, altimètre barométrique à étalonnage manuel ou automatique, profondimètre, boussole, thermomètre.
Le capteur optique LifeQ est nouveau sur ce modèle. Il est équipé de 4 photorécepteurs, au lieu de 2, pour une plus grande fiabilité. Vous trouverez mon test plus loin.
L'étanchéité du modèle est de 5 ATM (natation) au lieu de 10 ATM sur l'autre modèle, ce qui permet de nager avec mais, en théorie, pas plonger en apnée (ni même d'un plongeoir), ni pratiquer de sports à impact comme le kite-surf, le canyoning, etc. Suunto indique toutefois qu'on faire de la plongée en apnée du moment qu'on ne dépasse pas 10 m. La montre offre d'ailleurs un profondimètre et un profil snorkeling.
Un modèle fabriqué en Finlande et dans le respect de l'environnement
Contrairement à la Suunto Race, fabriquée en Chine, celle-ci est fabriquée en Finlande. En réalité, la Race S pourra également être fabriquée en Chine pour les livraisons en Asie dans le cas où la chaîne de production européenne ne suivrait pas le rythme. Il s'agit des mêmes pièces et de la même qualité.
Suunto indique par ailleurs poursuivre ses efforts en matière de développement durable. Pour compenser son empreinte carbone, la société participe à un programme de régénération des forêts côtières de mangroves pour stabiliser les côtes mais aussi améliorer la qualité de l'eau et fournir des habitats de reproduction essentiels pour la pêche
Ecran
Un écran plus petit mais qui reste confortable et lisible même au soleil
L'écran, tactile et AMOLED, mesure 1,32" (33,5 mm) au lieu de 1,4" (36 mm), ce qui correspondant à ce que l'on trouve sur les montres de taille intermédiaire. Sa définition reste inchangée, 466 x 466 px.
La surface qu'il occupe augmente très légèrement en proportion de la taille du boîtier, d'où une bordure noire autour de l'écran qui s'affine un peu. Le rapport entre taille de l'écran et taille du boîtier gagne en effet un peu plus d'un point.
Suunto Race S | Suunto Race | Suunto Vertical | |
---|---|---|---|
Taille du boîtier | 45 mm | 49 mm | 49 mm |
Taille de l'écran (pouces) | 1,32" (33,5 mm) | 1,43" (36 mm) | 1,4" (35 mm) |
Rapport écran/boîtier | 55% | 54% | 52% |
Résolution écran (px) | 466 x 466 | 466 x 466 | 280 x 280 |
Type d'écran | AMOLED | AMOLED | MIP |
Ecran tactile | • | • | • |
Voici une comparaison des 3 modèles Vertical avec son écran transflectif, Race et Race S.
Comme pour la Race, l'affichage est superbe et le rendu de la cartographie particulièrement bien réussi grâce à la dalle haute définition et lumineuse (1000 nits), des milliers de teintes et des contrastes élevés. On peut régler de différentes manières l'affichage (always ON ou non, etc.). J'en parle dans la section sur l'usage de base.
Je n'ai rencontré aucune difficulté à lire l'écran à l'extérieur, même en plein soleil même s'il reste évidemment moins lisible qu'un écran transflectif comme celui de la Vertical. Les écrans AMOLED fonctionnent aujourd'hui très bien et sont suffisamment lumineux pour être lisibles quelles que soient les conditions de lumière.
L'affichage est assez réactif quand il s'agit de faire défiler les widgets, menus, options, vues sportives En revanche, il l'est beaucoup moins pour se rallumer : il faut quasiment 1 seconde pour voir l'horloge apparaître ou, pendant le sport, la vue sportive s'afficher.
Ecouter sa musique en restant conscient de l'environnement
Les Suunto Sonic sont des écouteurs pour le sport utilisant la conduction osseuse : le son est transmis à l'oreille par des vibrations de la mâchoire et non par les tympans. On reste ainsi conscient de son environnement (circulation, nature) pour une plus grande sécurité. Avec les Sonic, on a l'impression d'écouter le son d'une enceinte portative mais qu'on est le seul à entendre. Découvrez le test complet et notre avis.
Modes d'affichage : plus de flexibilité
L'affichage peut être configuré de différentes manières. Suunto propose 2 modes de fonctionnement :
- Standard : l'écran s'éteint après quelques secondes d'affichage
- Permanent (always ON) : l'écran reste allumé en continu mais baisse d'intensité après quelques secondes pour préserver la batterie.
Ces 2 modes sont disponibles indépendamment pour le quotidien et le sport alors qu'auparavant, seul l'affichage permanent était proposé pour le sport. On peut ainsi gagner encore plus d'autonomie si besoin.
Pour chacun de ces modes, on peut encore choisir la manière dont va être réactivée la montre sur les mouvements du poignet. On peut réactiver l'affichage seul (pas de contrôle possible de la montre) ou encore l'affichage et les fonctions de la montre.
La luminosité de l'écran se règle sur 3 niveaux. On ne peut pas ajuster la durée d'affichage. Je n'ai pas changé le réglage par défaut (luminosité moyenne) qui était suffisant pour mon utilisation, y compris mes sorties au soleil en été.
Autonomie
L'autonomie de la Suunto Race S diminue un peu du fait de son boîtier compact mais reste élevée pour une montre à écran AMOLED. Elle atteint 30 h en mode GPS double-fréquence (meilleure précision) et autour d'une semaine en montre connectée.
Pour une autonomie plus grande, on peut utiliser d'autres mode de batterie mais avec une précision GPS moins bonne et la désactivation de certaines fonctionnalités (voir le tableau plus bas).
Notez que l'autonomie des modèles Race et Vertical a augmenté récemment grâce à des améliorations du logiciel de la montre. La Race gagne 10 h et la Vertical 5 h (versions solaire et non solaire) en mode GPS double-fréquence !
Race S | Race | |
---|---|---|
Sport - Double-fréquence (Performance) | 30 h | 50 h |
Sport - Tous les Systèmes (Endurance) | 40 h | 65 h |
Sport - Ultra | 60 h | 90 h |
Sport - Tour (précision GPS faible) | 120 h | 200 h |
Montre - FC 24h/24, affichage toujours allumé | 5 j* | 12 j* |
Montre - FC 24h/24, affichage éteint, 1h d'entraînement/jour | 7 j | |
Montre - FC désactivée, affichage éteint | 13 j* | 26 j* |
Temps de recharge | < 2 h | < 2 h |
Performance | Endurance | Ultra | Tour | |
---|---|---|---|---|
Précision GPS | Meilleure | Très bonne | Bonne | Faible |
Type de GPS | Multi-GNSS & Double-fréquence | Multi-GNSS | GPS seul | NC |
Autonomie | 40 h | 50 h | 70 h | 120 h |
Fréquence d'enregistrement | 1s | 1s | 1s | 2mn |
Affichage permanent | • | • | X | X |
Luminosité | Normal | Normal | Normal | Faible |
FC poignet | • | • | X | X |
Carte | Activée | X | X | X |
Ecran tactile | Carte uniquement | X | X | X |
Vibration | Normal | Normal | X | X |
Bluetooth | • | • | • | X |
J'apprécie toujours, sur les montres Suunto, la simplicité d'utilisation des modes de batterie avec des couleurs indiquant clairement le meilleur mode et les différents paramètres et capteurs activés. On peut facilement changer de mode en cours de route, notamment si l'on réalise que la batterie ne tiendra pas sur tout le parcours.
En revanche, on ne trouve plus de mode personnalisé sur les modèles à écran AMOLED comme la Race S. C'était pratique pour pouvoir choisir le mode GPS, activer ou non l'écran tactile, la cartographie, etc. Si l'on veut plus d'autonomie, il faudra faire avec les modes prédéfinis et donc se passer de certaines fonctionnalités.
Le mode Endurance (40 h) est intéressant pour sa précision quasi aussi bonne que celle du mode Performance. Il utilise le mode GPS multi-GNSS mais sans le multibande. Seul inconvénient, la cartographie est désactivée dans ce mode. Hélas, comme on ne peut plus définir de mode personnalisé de batterie, il faudra se contenter de cette limitation.
Le mode Ultra est également une bonne option si vous avez besoin d'une grande autonomie et d'une précision GPS correcte. Ce mode utilise le GPS seul. J'ai fait un test comparatif avec le mode Performance pour vous laisser juger de sa précision (voir la section Test ci-dessous).
En mode Montre connectée, on peut tenir entre 5 et 7 jours avec un suivi continu de l'activité selon que l'on active ou non l'affichage permanent (always ON). Avec l'affichage permanent, l'écran reste allumé en permanence mais à faible intensité. Il faut un mouvement du poignet pour réactiver le rétroéclairage à pleine intensité. Quand le mode permanent est désactivé, l'écran s'éteint après quelques secondes pour économiser la batterie.
En pratique, j'ai trouvé les chiffres annoncés assez modestes pour ce qui est de l'usage en montre connectée exclusivement. J'atteignais facilement 7 jours d'autonomie, au lieu de 5 annoncés, en portant la montre 24h/24 avec l'écran allumé en permanence et sans pratiquer d'activité sportive. En revanche, pour le sport, j'atteignais environ 5%/h en mode GPS double-fréquence soit 20 h d'autonomie au lieu des 30 h annoncées. Il est possible que les nombreuses interactions avec la montre pour les tests aient diminué l'autonomie.
Utilisation de base
Je commence par l'utilisation de la montre au quotidien avec la navigation et les fonctions de base. J'aborde plus loin l'utilisation sportive. Etant donné que la plupart des fonctions étaient déjà disponibles sur la Race et n'ont pas ou peu évolué depuis, je ne présente pas tout ici. Vous trouverez cela dans mon test de la Suunto Race.
Cadrans (watchface)
Suunto propose 16 cadrans ou watchface, dont 3 nouveaux, disponibles sur la montre. Depuis peu, on peut personnaliser ces cadrans, notamment la couleur mais aussi les complications à afficher. J'ai trouvé l'écran proposé par défaut très élégant avec ses couleurs d'affichage assorties à celles du bracelet.
Interface et navigation
La Race S est très simple à utiliser avec son écran tactile mais surtout sa couronne digitale, ajoutée pour la première fois sur le modèle Race. On la tourne dans un sens ou dans l'autre pour faire défiler les widgets et les options du menu et on valide en l'enfonçant. Grâce à elle, la navigation est assez simple et intuitive. Il y a juste pour le sport où, les vues défilant horizontalement, il faut l'enfoncer pour changer d'écran et non la tourner. Ce n'est pas intuitif mais on s'y habitue vite.
Cette molette est un peu plus petite que celle de la Race mais surtout, je l'ai trouvée un peu raide, en tout cas un peu moins facile à tourner, comme si elle avait besoin d'être graissée. Il faut mettre plus de pression avec les doigts et on peut facilement faire défiler 2 items de menu au lieu d'un seul.
Le plus simple est de la faire tourner avec le pouce et l'index mais c'est peu pratique quand la montre est sur le poignet. Je ne sais pas pourquoi elle est moins facile à tourner que celle de la Race. Suunto a peut-être changé le mécanisme. Je n'avais pas remarqué ça sur l'autre montre.
Concernant la navigation, elle est assez agréable. Il y a juste quelques points que j'aurais aimé voir corrigés comme les menus qui ne bouclent toujours pas : quand on arrive à la fin d'un menu, on ne peut pas revenir au début en continuant à tourner la couronne ou à balayer l'écran avec le doigt. Il faut obligatoirement revenir en arrière et refaire toute la liste en sens inverse, ce qui assez frustrant.
Il y a aussi l'écran tactile qui est désactivé pendant le sport, sauf pour la cartographie, et qu'on ne peut pas activer pour les autres vues.
Les 3 boutons de la montre peuvent être programmés en raccourci. On pourra par exemple activer la lampe torche ou afficher un widget particulier en appuyant simplement sur un bouton.
Pour commencer la journée, la Race S affiche un rapport matinal. Il fournit une synthèse des données enregistrées la nuit passée (fréquence cardiaque, qualité et du sommeil avec score et temps passé dans les différentes phase, VFC, SpO2). Le rapport apparaît peu après le réveil et disparaît une fois qu'on l'a visionné. On pourra retrouver toutes les informations dans les widgets de la montre et bien sûr dans l'application :
- Fréquence cardiaque
- Oxygène sanguin
- Sommeil
- VFC (plus d'informations dans la section sur l'usage sportif)
Le widget Ressources affiche les ressources disponibles au cours de la journée, augmentant pendant les phases de repos (sommeil, temps inactifs, etc.), diminuant pendant l'activité (sport, courses, jardinage, etc.). Le widget Pas et Calories affiche le nombre de pas et les calories dépensées au cours de la journée et dans la semaine (histogramme).
On trouve également un widget Commande médias qui permet de contrôler la musique d'un Smartphone, par exemple pendant le sport. Il vous faut emporter votre téléphone pour écouter de la musique, la montre n'étant pas équipée d'un lecteur MP3. Vous pourrez également utiliser un casque ou des écouteurs à connecter au Smartphone (et non à la montre) avec contrôle de la musique (pistes, volume) depuis la montre. Je vous recommande d'ailleurs l'excellent casque à conduction osseuse Suunto Sonic que j'ai testé avec cette montre.
Les autres widgets sont surtout utiles pour le sport, j'en parle plus loin.
La montre peut également être programmée pour générer des rappels et des alertes : rappel pour se lever, notification d'objectif atteint (pas, calories, objectif de durée d'activité), rappels pour bouger.
Notifications de Smartphone : 1400 emojis en couleur !
La Race S permet de recevoir les notifications de Smartphone (mails, SMS, Whatsapp, réseaux sociaux). Suunto propose désormais plus de 1400 emojis en couleurs !
Usage sportif
La Race S offre une centaine de profils sportifs accessibles directement depuis la montre : sports d'endurance, sports aquatiques, sports d'hiver, activités en salle, sports collectifs, sport motorisés, musculation, etc.
On trouve un profil triathlon qui gère les transitions entre les activités. On peut aussi utiliser tout autre profil et enchaîner plusieurs activités différentes dans une même session mais sans gestion des transitions. Un profil snorkeling, pour la plongée en apnée, affiche la profondeur et la température de l'eau.
Hormis pour ces activités, les profils se ressemblent. Ils ne diffèrent quasiment que par leur nom, le choix des données affichées et leur organisation. Par exemple, on ne trouve pas de comptage des répétitions (musculation, saut à la corde, coups de rame) ou de descentes à ski, ni de compteur de pêche.
J'étais étonné de voir un profil snorkeling sur ce modèle dont l'étanchéité n'est que de 5 ATM contre 10 ATM pour la Race. Avec 5 ATM, on ne peut en théorie que nager mais Suunto confirme qu'on peut tout de même utiliser la montre en apnée jusqu'à 10 m.
On lance une activité en 2 clics, soit en faisant défiler la liste avec la roue crantée (le dernier sport pratiqué apparaît en premier suivi d'une liste de sports favoris), soit en enfonçant le bouton du haut pour afficher directement l'écran de lancement du dernier sport pratiqué (on peut aussi sélectionner un autre sport depuis cet écran). Un appui sur la molette digitale lance l'enregistrement.
La recherche des satellites est très rapide à condition de bien synchroniser sa montre régulièrement (les coordonnées des différents satellites sont utilisées pour accélérer la recherche).
Depuis la page de lancement, on peut définir le mode de batterie et, selon le sport choisi, lancer la navigation le long d'un itinéraire, programmer un entraînement en intervalle simple, activer un outil Suunto Plus ou encore modifier les paramètres du sport. On pourra revenir à ces paramètres à tout moment plus tard, par exemple pour changer d'itinéraire, changer le mode de batterie ou désactiver un capteur.
Chaque profil propose des vues prédéfinies que l'on peut modifier depuis l'application mais uniquement hors activité. Si vous avez besoin d'afficher un champ supplémentaire, vous ne pourrez plus le faire à moins d'arrêter l'enregistrement et relancer l'activité plus tard.
Pour faire défiler les écrans, il faut appuyer sur la couronne et non la tourner car les vues défilent horizontalement. On ne peut pas non plus revenir en arrière. Pour revoir une vue, il faut appuyer sur la couronne jusqu'à ce que la vue apparaisse à nouveau.
Nouveau mode Pause plus pratique
Quand on met l'activité en pause, un nouvel écran apparaît avec, en bas de l'écran, un champ en jaune affichant la durée totale de pause et 2 boutons sur le côté. L'un permet d'arrêter l'activité, l'autre de la relancer. Mais surtout, on peut faire défiler les écrans en appuyant sur la molette digitale. C'est pratique lors des pauses casse-croute par exemple pour consulter la carte ou regarder ses performances. Dans la version logicielle précédente, l'écran était bloqué et l'on ne pouvait rien faire d'autre qu'arrêter ou relancer l'activité.
Suivi de la VFC
La variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) est un indicateur utile pour s'entraîner. En suivant son évolution, vous saurez chaque jour s'il est opportun ou non de vous entraîner et à quelle intensité. La Race S l'enregistre pendant le sommeil (à condition de dormir avec la montre) et, après au moins 14 jours d'enregistrement, fournit une jauge en couleur facile à interpréter. Les entraînements, la fatigue, le stress, l'alcool font évoluer la VFC vers les zones orange (VFC trop basse) ou jaune (VFC trop haute). Le repos, la détente, un sommeil de qualité la ramène à l'équilibre. Les entraînements et leur intensité doivent être ajustés en fonction. Si vous souhaitez en savoir plus, consultez ces explications pratiques sur comment utiliser la VFC pour s'entraîner.
En testant la Race avec une montre Garmin, j'ai trouvé un écart systématique entre les 2 montres d'environ 5-6 ms, parfois plus (jusqu'à 12 ms) sur la Variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) mesurée la nuit. Je ne sais dire laquelle est la plus juste. Cela dit, l'important n'est pas tant la valeur mais l'évolution de la VFC et son interprétation pour savoir si elle est bien équilibrée.
Lors de mon test, après avoir porté la montre 3 semaines, Suunto indiquait une VFC un peu trop haute alors que Garmin la situait dans le vert. Il faut rester prudent ici encore : étant donné que je porte la montre Garmin depuis des mois, je dispose d'un historique plus complet et de données de zones de fréquence cardiaque plus fiables, ce qui pourrait expliquer cette différence d'interprétation.
Les indicateurs de performance (VO2max, TSS, CTL, ATL, TSB)
Déjà proposés sur la Race, les indicateurs de performance affichent des données classiques (VO2max, charge d'entraînement et récupération) et un score intéressant (TSB) pour savoir si la charge et la récupération sont bien équilibrées. Les données sont accessibles depuis 3 widgets dédiés et simples à comprendre grâce à des jauges en couleur et des graphes.
- Charge d'entraînement (TSS) : ce widget affiche la charge d'entraînement (TSS ou Training Stress Score) de la semaine en cours avec un histogramme sur 7 jours et la moyenne pondérée sur 6 semaines. Une jauge indique si l'on est plutôt dans une phase de progression ou de récupération. Ce widget affiche également les scores CTL (voir ci-dessous), ATL (charge d'entraînement aiguë, c'est-à-dire récente) et TSB (voir ci-dessous).
- Progression (CTL) : le CTL (Chronic Training Load ) correspond à la charge d'entraînement chronique, c'est-à-dire la quantité de travail accumulée sur les dernières semaines. Plus vous vous entraînez souvent et intensément, plus sa valeur est élevée. C'est en quelque sorte la charge (TSS) moyenne à long terme. Le widget affiche une jauge et un commentaire indiquant le niveau d'entraînement (léger, moyen, etc.) et sa progression. L'idée étant d'être dans le vert (s'entraîner régulièrement mais pas trop). On trouve également une estimation des performances et du seuil de lactate (zone rouge).
- Entraînement - Récupération (TSB) : le TSB (Training Stress Balance) indique l'équilibre entre entraînements et récupération. C'est la différence entre le travail réalisé sur le long terme (charge chronique) et le travail réalise à court terme (charge aiguë). Ce score permet d'évaluer le niveau de forme. S'il est trop négatif, c'est qu'on s'entraîne actuellement beaucoup plus que d'habitude. Il y alors un risque de surentraînement ou de blessure à moyen terme. S'il est trop positif, c'est que les entraînements actuels ne sont pas suffisants et l'on risque le désentraînement. Un score équilibré ou positif indique que l'on a bien récupéré et que l'on est prêt pour un entraînement intense.
L'analyse des performances est également disponible de manière beaucoup plus détaillée dans Suunto Coach AI, accessible depuis l'application (page d'accueil). On y trouve des commentaires et des recommandations sur l'entraînement, la récupération et les progrès, une synthèse des différents indicateurs avec des explications pour les comprendre, des graphes sur 8 semaines, 8 mois ou 8 ans.
Suunto Coach AI permet également de bâtir des plans d'entraînement sur mesure à téléverser sur la montre pour un coaching et des conseils en temps réel. Il suffit de donner un objectif de course et une date. La Race S se synchronise automatiquement une fois le plan enregistré. On suit ensuite l'entraînement sur la montre. Le plan s'adapte en fonction de l'objectif, de la forme du moment et des progrès réalisés.
Toutes les fonctions de la Race dont Suunto Plus
La Race S reprend bien sûr toutes les autres fonctions de la Race : programmation d'intervalles / fractionné (durée ou distance), entrainements structurés (à créer depuis l'application), zones d'intensité (FC, puissance, allure), objectifs (durée, distance), puissance de course à pied avec ou sans capteur externe, pause manuelle ou automatique, tour/lap manuel ou automatique, retour vocal sur les performances (avec des oreillettes ou un casque bluetooth). Un nouvel outil Climb Guidance offre une assistance pour les côtes. J'en parle dans la section dédiée à l'outdoor.
En plus de ces fonctions de base, on peut activer des applications et guides d'entraînement disponibles dans SuuntoPlus, une suite d'outils d'aide au sportif. La montre en embarque quelques-uns par défaut, comme le ghost runner (coureur virtuel), weather forecast (prévisions météo), Climb (assistant basique pour les montées), mais on pourra en télécharger d'autres (jusqu'à 100 en mémoire) depuis le SuuntoPlus Store disponible depuis l'application sur Smartphone. Vous trouverez des guides d'entraînement et d'outils d'entraînement Suunto et de nombreuses applications tierces. Par exemple des tests (Cooper, FTP, seuil), des applications pour le golf, le vélo, la course à pied, la navigation en mer.
A la différence de ses concurrents, Suunto ne propose pas ces outils en natif. Il faut passer par ces applications à télécharger. L'inconvénient est qu'on ne peut en activer que 2 à la fois. C'est peu.
A ces fonctions s'ajoutent toutes les nouveautés de la Suunto Race disponibles depuis octobre 2023 :
- Segments Strava pour la course à pied et le vélo.
- RaceTime pour mieux gérer ses sorties de course à pied (affichage du temps écoulé, allure cible et heure d'arrivée estimée).
- Rappels Nutrition pour savoir quand s'alimenter et s'hydrater.
- Optimisation de l'entraînement pour évaluer son niveau de récupération et assurer le bon équilibre de la charge d'entraînement à partir d'une mesure de la variabilité de la Fréquence Cardiaque
- Feedback personnalisé sur la charge d'entraînement, la progression et la récupération pour se situer dans son entraînement.
- Outils d'aide pour les sports d'intérieur comme le calcul de l'intensité d'une séance et une comparaison avec d'autres séances.
A la fin de l'entraînement, la Race S affiche un rapport assez complet des données enregistrées incluant des graphes : distance, vitesse/allure, dénivelés, temps passé dans les zones cibles (FC, puissance), calories dépensées, cadence de course, temps de récupération, EPOC, PTE... On retrouvera évidemment toutes ces informations dans l'application avec beaucoup plus de détails.
Cartographie, outdoor et navigation GPS
Cartographie
La Race S propose une cartographie en couleur issue de OpenStreetMap et disponible hors-ligne, donc accessible sans avoir besoin d'un téléphone à proximité. Cette cartographie n'est pas routable. On ne bénéficie donc pas de la possibilité de générer ou recalculer un itinéraire ou de recalculer un itinéraire en cas de déviation par exemple.
A l'achat, la montre est livrée sans cartes (comme la Race). Il faut choisir celles dont on a besoin et les transférer vers la montre pour en bénéficier. L'opération est gratuite et se fait depuis l'application en passant par le WiFi. Attention, vous devez garder la montre sur son support de recharge pour le faire. Mieux vaut donc prévoir la manip à l'avance, en particulier si vous partez en vacances loin de chez vous...
Ce que j'apprécie chez Suunto, c'est qu'on n'est pas obligé de télécharger la carte d'un pays tout entier. La France, par exemple, est divisée en 26 cartes, les Etats Unis en 58 cartes. On peut donc sélectionner une ou plusieurs régions. Ca permet de gagner de la place mémoire mais aussi du temps ! Le téléchargement est en effet assez long même avec une excellente connexion internet. Avec un débit internet excellent (300 Mbits/s), il m'a fallu 15 mn environ pour télécharger la carte de l'Alsace (150 Mo) et 1h30 pour la région Rhône Alpes (860 Mo). Par extrapolation, il m'aurait fallu 12 h environ pour la France entière (7,4 Go).
La mémoire de la montre de 32 Go (au lieu de 16 Go sur la Race Acier) permet de télécharger de nombreuses cartes. On pourra sans problème charger toute la France et même encore la Chine (18 Go) sans saturer la mémoire !
Le rendu de la cartographie sur l'écran AMOLED de la Race S est superbe ! Les cartes sont détaillées. Elles affichent, dans des couleurs distinctes, les agglomérations urbaines, les massifs forestiers, les plans d'eau. Les axes routiers sont dessinés d'un trait plus ou moins épais selon leur importance. Les courbes de niveau sont indiquées par un trait fin marron. Les chemins et les sentiers sont affichés en pointillés (traits longs pour les chemins forestiers, traits courts pour les sentiers). Les noms de villes, de rues et de routes ne sont pas affichés.
Le zoom a été amélioré (sur la Race également). On peut maintenant zoomer/dézoomer dans un rayon de 25 m à 20 km (au lieu de 25 m à 2 km). La limitation de 2 km était un peu juste, ne serait-ce que pour avoir une vue globale d'un parcours programmé ou pour voir ce qu'il y a autour de soi. On est certes loin des 500 km de COROS ou du zoom infini chez Garmin. Cela dit, on n'a pas nécessairement besoin de valeurs aussi grandes. 20 km est tout à fait acceptable.
La réactivité du zoom est très bonne à condition d'imprimer de petits pas à la molette. Si on la tourne trop vite (1 tour entier), la montre ne réagit pas, ignorant totalement l'action. C'est un peu déroutant au début. J'ai d'abord pensé qu'il y avait beaucoup de latence avant de comprendre le principe. Cela dit, parfois, le zoom ne répond pas du tout et il faut être un peu patient et insister. Suunto corrigera probablement cela dans les prochaines versions du logiciel.
Pendant le zoom, on voit la carte s'agrandir ou rétrécir de manière parfaitement fluide, tout en restant bien nette. L'opération ne prend qu'une seconde. Rien à voir avec le fonctionnement de COROS ou Garmin où la carte devient floue et les routes disproportionnées le temps que l'image complète s'affiche.
Quand on se déplace, la carte reste orientée dans la même direction, se repositionnant en temps réel de manière ultra fluide. Il n'y a aucune saccade, aucune latence. C'est assez impressionnant.
Si on déplace la carte avec le doigt, elle se recentre automatiquement après quelques secondes. On peut régler cette temporisation à 5, 10, 20, 40 ou 60 secondes ou même la désactiver. Personnellement, je la désactive quand je suis un parcours en fil d'Ariane et que je veux pouvoir voir en permanence le circuit entier sur l'écran.
Pour économiser la batterie, la carte se désactive après 15 secondes d'inactivité ou lorsqu'on rabaisse le poignet. L'écran n'affiche alors plus que la trace, en rouge et, si l'on suit un parcours programmé, le tracé à suivre en bleu, le tout sur fond noir. Il faut un nouveau mouvement de poignet ou un appui sur l'écran ou sur un bouton pour l'afficher à nouveau.
Suunto propose un outil Règle que je trouve très pratique : en cliquant n'importe où sur la carte, la montre trace une ligne droite entre la position actuelle et le point sélectionné et affiche la distance qui sépare les 2 points. C'est utile pour se rendre quelque part et estimer la distance à vol d'oiseau. Pour en profiter, il suffit d'activer l'option "Règle" dans les paramètres du profil.
Fonctions pour l'outdoor
La Race S offre tous ce qu'il faut pour l'outdoor et la navigation GPS. Tout d'abord en termes d'outils : on trouve des capteurs ABC (Altimètre, Baromètre affichant la pression atmosphérique et la tendance actuelle, Compas), un thermomètre, la possibilité de programmer des alertes (lever et coucher du soleil, orage). Le widget Météo affiche des prévisions météo sur les 8 prochaines heures et des observations (taux d'hygrométrie, température ressentie, vent, probabilité de précipitations, rafales, qualité de l'air). Le widget Soleil et Lune indique les heures de lever et de coucher du soleil et le pourcentage de lune visible.
Pour les ascensions en montagne à haute altitude, comme l'alpinisme, Suunto ne propose pas de suivi automatique de l'acclimatation à l'altitude mais on peut utiliser le widget Oxygène sanguin pour évaluer régulièrement son niveau de SpO2.
Les données d'altimétrie sont assez complètes : altitude, dénivelés (ascensions, descentes), vitesse verticale, profil de pente, profil de pente future (en suivant un parcours programmé).
Une lampe torche assez puissante permet d'éclairer une tente la nuit et, dans une moindre mesure, son chemin en pleine nuit noire. Elle est assez puissante grâce à la dalle AMOLED de 1000 nits mais évidemment nettement moins que les LED des modèles Garmin Fenix 7 Pro et Epix Pro.
Climb Guidance, le nouvel assistant pour les ascensions
Climb Guidance est une nouvelle fonctionnalité ajoutée sur les modèles Race, Race S, Vertical et 9 Peak Pro. Elle se rapproche de la fonction ClimbPro de Garmin bien qu'elle ne soit pas aussi élaborée. Elle affiche les prochaines pentes avec des couleurs pour indiquer leur difficulté et quelques autres informations utiles. Elle est proposée automatiquement dès que l'on suit un itinéraire programmé.
Mais c'est déjà dans l'application que l'amélioration est visible. Quand on programme un parcours (l'appli Suunto est vraiment excellente pour cela et simple à utiliser), la fonction affiche le profil complet du parcours avec un découpage de la pente et des couleurs selon la difficulté. On peut alors analyser le parcours et identifier les parties les plus ardues.
Sur la montre, un écran dédié affiche le profil entier du parcours (graphe) avec l'altitude actuelle, la position actuelle sur le profil, la durée totale estimée du parcours, la distante restant à parcourir, les dénivelés +/- parcourus et à venir. On avait déjà cet écran auparavant mais avec moins de données.
Si l'on pagine (tour de molette), la Race S zoome la section actuelle (montée, plat ou descente) et l'affiche dans une couleur reflétant la difficulté (rouge, orange, vert, etc.). L'écran affiche également, pour la section en cours d'ascension ou de descente, la pente moyenne, la distante restante et les dénivelés passés et restants. On a donc une bonne idée de la difficulté à venir sur cette section.
En activant les notifications de navigation, on bénéficie en plus d'une notification à l'avance de la prochaine ascension ou descente (distance à parcourir, altitude à l'arrivée, pourcentage de pente).
Cette fonction Climb Guidance est la bienvenue, en particulier pour la randonnée et le trail. Pour être vraiment complète, il lui manque juste un découpage de la pente en tronçons plus petits avec des couleurs selon la difficulté. L'image actuelle ne donne en effet qu'un pourcentage moyen de pente, ce qui ne permet pas d'apprécier les parties faciles ou difficiles de la section. Une pente moyenne de 5% peut très bien inclure des parties à 1 % de pente et des passages à 12 % ! Cela dit, on a déjà un bon outil fonctionnel et pratique. Suunto lui apportera sans doute des améliorations au fil du temps.
Une amélioration du suivi d'itinéraire
On bénéficie sur ce modèle de fonctions avancées de navigation GPS : suivi d'itinéraire en fil d'Ariane (avec prédiction de la durée restante et heure d'arrivée ETE/ETA), guidage assisté (Turn by Turn), retour au départ, navigation vers un point d'intérêt, navigation au relèvement (à vol d'oiseau), enregistrement des coordonnées GPS, Chemin tracé (utile pour obtenir des données fiables d'allure quand le GPS passe mal. La montre utilise le GPS pour vous localiser sur un itinéraire programmé).
Le suivi d'itinéraire avec guidage virage après virage a été amélioré pour être plus pratique. L'écran n'affichait auparavant que la trace sur fond de carte avec des indications fléchées et, régulièrement, des instructions de guidage (distance au prochain virage et flèche) occupant tout l'écran et masquant la carte pendant plusieurs secondes.
Dans la nouvelle version, les instructions de guidage sont affichées en permanence dans un champ supplémentaire placé en bas de la carte. Je trouve ça pratique pour savoir à tout moment quand il faudra tourner.
Chaque prochain virage est également indiqué par une vue occupant (toujours) toute l'écran.
On retrouve également toujours ce comportement un peu spécial chez Suunto et qui prête vraiment à confusion : quand on arrive à la bifurcation ou virage signalé plus tôt par le guidage assisté, la montre affiche le prochain (écran bleu qui masque la carte). Par exemple, au lieu d'indiquer "Tournez à droite (maintenant)", elle indique, par exemple, "Tournez à gauche (dans 250 m)" ! Ca donne l'impression qu'il faut tourner à gauche alors qu'à cet instant précis, c'est à droite qu'il faut aller !
En cas de déviation de l'itinéraire prévu, la montre affiche une alerte visuelle et sonore (et/ou vibratoire si on le souhaite). Elle ne sait pas recalculer un autre itinéraire puisque sa cartographie n'est pas routable. A l'arrivée, un message s'affiche pour indiquer que le parcours est terminé.
Je ne rentre pas plus ici dans les détails ni ne décris les autres fonctionnalités. Vous trouverez tout cela, avec des photos, dans mon test de la Suunto Race.
Comparaison des modèles Suunto Race S, Race et Vertical
Pour bien comprendre les différences entre les 3 modèles Suunto équipés de la cartographie (Race S, Race et Vertical), je vous propose ce comparatif rapide. Pour une analyse détaillée et des conseils pour choisir entre ces modèles, consultez notre comparatif détaillé et commenté de la série de montres Suunto.
Caractéristiques | Suunto Race S | Suunto Race | Suunto Vertical |
---|---|---|---|
Prix (environ) | 349 € | 449-549 €(1) | 599-799 €(1) |
Taille boîtier | 45 mm | 49 mm | 49 mm |
Epaisseur | 11,4 mm | 13,3 mm | 13,6 mm |
Lunette et fond de boîtier | Acier inoxydable ou Titane | Acier inoxydable ou Titane | Acier inoxydable ou Titane |
Poids | 60 ou 53 g(1) | 69 ou 83 g(1) | 74 ou 86 g(1) |
Couronne digitale | • | • | X |
Verre | Corning Gorilla | Saphir | Saphir |
Type d'écran | AMOLED | AMOLED | MIP |
Ecran tactile | • | • | • |
Taille écran | 1,32" (33,5 mm) | 1,43" (36 mm) | 1,4" (35 mm) |
Résolution écran (px) | 466 x 466 | 466 x 466 | 280 x 280 |
Cartographie | • | • | • |
GPS Double-fréquence & multi-GNSS | • | • | • |
Altimètre barométrique | • | • | • |
Cardio au poignet | • | • | • |
Oxymètre de pouls | • | • | • |
Profondimètre | • | • | • |
Etanchéité | 5 ATM | 10 ATM | 10 ATM |
Mémoire | 32 Go | 16 ou 32Go (1) | 32 Go |
Taille bracelet | 22 mm | 22 mm | 22 mm |
Autonomie | |||
Sport, meilleure précision (Multibande) | 30 h | 50 h | 60 h / 85 h |
Sport, tous les systèmes | 40 h | 65 h | 90 h / 140 h |
Sport, GPS seul | 60 h | 90 h | 140 h / 280 h |
Mode montre + suivi 24/7 + notifications mobiles | 5 j | 12 j | 30 j / 60 j |
Test / Revue détaillée | Lire | Lire |
Précision GPS, cardio, altimètre
Voici une synthèse de mes tests des capteurs de la Race S : GPS, cardiofréquencemètre optique (nouveau sur ce modèle) et altimètre. Vous pouvez sinon aller directement à la conclusion.
Test de précision du GPS
J'ai réalisé le test de la Suunto Race S en ville et en forêt. La plupart des tests ont été menés avec 2 à 3 autres montres dotées d'un GPS multibande portées en même temps sur le bras gauche (poignet et paume pour éviter toute interférence), donc dans les mêmes conditions, sinon sur le poignet droit (3ème montre) : Garmin Epix Pro, Garmin Fenix 7 Pro, VERTIX 2S.
En ville
Commençons par mon parcours de référence, un petit village tout en pierres aux ruelles serrées où la réception GPS est très mauvaise par endroit. C'est là que je compare le GPS de toutes les montres que je teste (voir le comparateur de précision GPS des montres testées).
La trace est excellente, tout comme celle de l'Epix Pro (l'un des modèles les plus précis que j'ai testés). Pour bien comprendre la difficulté du parcours, j'ai ajouté la trace de la Garmin Forerunner 55, une montre dotée d'un GPS monofréquence, utilisée ici en mode GPS+GALILEO, offrant un GPS assez bon, contrairement à ce que l'on pourrait penser en regardant ce graphe.
Voici maintenant une comparaison avec les montres Fenix 7 Pro (lire le test) et COROS VERTIX 2S. Les 3 montres affichent une précision remarquable en mode GPS double-fréquence.
Toujours en ville, la Suunto Race S suit bien la route.
Un peu plus loin, les créneaux (3 x 5 pas) sont assez bien dessinés.
Zone semi-dégagée et forêt
On passe ici sur un terrain plat, le long d'un canal, avec quelques zones boisées. La Race S suit bien la route avec quelques écarts parfois. A droite, le passage sous une voix rapide passe bien.
Voici maintenant les traces de la Race S sur le même parcours réalisé plusieurs fois à des jours différents et en passant exactement au même endroit. Cela permet d'avoir plus de données qu'une seule trace GPS qui peut être bonne un jour, mauvaise un autre jour...
Les traces sont bien concentrées et se superposent à celles de l'Epix Pro testée en parallèle. Globalement, la montre suit très bien le trajet emprunté.
La trace est vraiment précise.
Même constat en forêt. La trace est précise et similaire pour les 2 montres.
Un GPS plus fiable quand la montre est portée à gauche
J'ai effectué cet autre test à la suite d'un commentaire de l'équipe Suunto lors de leur présentation du modèle. L'antenne GPS est placée dans le boîtier de manière à être orientée vers le ciel quand la montre est portée par les droitiers (donc à gauche), ce qui est le cas le plus fréquent. La réception satellite est ainsi meilleure. J'ai donc voulu le vérifier.
Pour le tests, j'ai fait 10 tours de mon parcours de référence en portant la Suunto Race S sur le poignet gauche puis à nouveau 10 tours en la portant sur le poignet droit. La trace est visiblement meilleure quand la montre est portée à gauche.
Distance cumulée
La position GPS est une chose mais l'important est surtout d'avoir une distance cumulée correcte tout au long du parcours afin d'obtenir des mesures précises d'allure ou de vitesse et bien sûr une distance totale qui soit la plus juste possible. C'est le cas comme on peut le voir sur ces graphes.
Ici en milieu semi-dégagé.
Ici en forêt, il y a un écart minime avec les 2 autres montres.
Si l'on regarde la distance totale, la Race S s'écarte très peu (environ 1%) des 2 autres montres testées, ce qui représente environ 460 m d'écart sur un marathon. Il faudrait évidemment pouvoir faire le test sur un parcours dont la distance est connue pour se faire une idée exacte.
Parcours | Race S | Epix Pro | VERTIX 2S | Ecart max | Ecart (m) | Ecart Epix v VERTIX |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 7,99 | 7,88 | 7,91 | 1,4% | 110 | -0,4% |
2 | 6,21 | 6,1 | 6,17 | 1,8% | 110 | -1,1% |
3 | 8,72 | 8,56 | 8,6 | 1,9% | 160 | -0,5% |
4 | 11,21 | 11,1 | 11,17 | 1,0% | 110 | -0,6% |
5 | 4,92 | 4,98 | -1,2% | -60 | ||
6 | 7,3 | 7,22 | 1,1% | 80 | ||
TOTAL | 46,35 | 45,84 | 33,85 | 1,1% | 510 | -0,6% |
Test en mode Ultra
J'ai testé le mode de batterie Ultra, un mode intéressant pour la grande autonomie offerte (60 h au lieu de 30 h) et la précision du GPS qui reste très correcte (la montre utilise le mode GPS seul et enregistre les données toutes les secondes) mais qui a l'inconvénient de désactiver la cartographie et le cardio optique. On pourra toutefois utiliser une ceinture ou un brassard pour enregistrer sa fréquence cardiaque.
On peut constater que la trace GPS est moins précise sur ces graphes en comparaison des résultats obtenus plus haut sur le même parcours mais qu'elle reste tout de même très correcte et bien meilleure que ce qu'on obtenait il y a quelques années pour ce mode. A l'époque, le mode Ultra utilisait déjà le GPS seul mais n'enregistrait pas les données toutes les secondes.
Test de précision du cardio optique (nouveau sur ce modèle)
La Suunto Race S fait elle mieux que la Suunto Race ? Elle a 2 atouts supplémentaires : un nouveau cardio optique et un design plus compact et plus léger. La montre bouge moins sur le poignet pendant la course à pied, ce qui améliore la fiabilité des mesures.
Globalement, j'ai trouvé les résultats un peu meilleurs mais loin d'être parfaits. Par moments, le tracé suit exactement celui de la ceinture thoracique mais on a régulièrement des décrochages assez importants comme ici sur ce premier parcours. Le cardio suit bien les accélérations (1 mn suivi de 1 mn de marche).
Ici, c'est nettement moins bon, y compris lors de la partie de fractionné (minute 55) :
Sur ce troisième parcours, c'est beaucoup mieux :
Ici aussi :
Comme je le redis à chacun de mes tests, le test du cardio est toujours délicat, les mesures pouvant beaucoup varier d'une personne à l'autre en fonction du type et de la couleur de peau, de la pilosité et d'autres paramètres (lire ici mes conseils pour optimiser les mesures du cardio). Les conclusions sont donc à prendre avec précaution. Ces résultats permettent de se faire une idée et de les comparer à ceux obtenus dans les mêmes conditions avec d'autres montres. Si vous recherchez la meilleure précision, je vous conseille d'utiliser une ceinture thoracique ou un brassard cardio comme le COROS HR monitor – lire le test.
Test de précision de l'altimètre barométrique
La Suunto Race S est équipée d'un altimètre barométrique à étalonnage manuel et automatique. On peut l'étalonner avant de lancer l'activité mais plus après.
Les mesures sont précises sur les points d'altitude connus (carte IGN) et en ligne avec les autres montres testées.
Sur ce parcours, les 3 montres affichent quasiment la même altitude. La VERTIX 2S est la plus juste sur la partie plate (minutes 6 à 50). Il s'agit d'un canal à très faible dénivelé. L'Epix Pro est la plus juste sur la partie haute (fin de parcours).
Même constat ici. Remarquez l'ajustement automatique de l'altitude par la montre Garmin.
On a un peu plus d'écart entre les montres ici mais on ne parle que de 10 mètres de différence, ce qui est très peu. La VERTIX 2S est la plus juste et reste bien stable sur la section plate (section 0:45 à 1:35) sauf vers la fin où les 3 montres perdent de l'altitude alors que le terrain reste bien plat.
Constat similaire ce jour-là. Contrairement à la VERTIX 2S, la Race S a du mal à afficher un tracé plat sur la section plate (0h35 à 1h20) mais les écarts sont assez faibles.
Sur ce parcours en forêt, j'ai volontairement entré des valeurs incorrectes d'altitude (280 m au lieu de 180 m) pour la Race et la Fenix 7 Pro juste avant de lancer l'activité. Seule l'Epix Pro est correctement étalonnée (180 m). La Race S corrige l'altitude progressivement dans les 30 minutes qui suivent le départ. Garmin prend en compte l'étalonnage et considère que l'altitude entrée par l'utilisateur est correcte. La montre conserve ensuite cet écart tout au long du parcours, n'ajustant l'altimètre que pour les variations éventuelles de pression atmosphérique. C'est le type d'étalonnage parfait quand on veut la meilleure précision, en étalonnant la montre à partir d'une carte ou d'une borne au départ voire tout au long du parcours.
Même constat ici où les 3 montres ont été étalonnées à 300 m d'altitude au départ (au lieu de 160 m) : la montre Garmin est celle qui se comporte le mieux, prenant bien en compte l'altitude entrée par l'utilisateur mais ajustant ensuite le baromètre en fonction des changements de pression. Les 2 autres montres ont corrigé l'altitude à partir du GPS dans les 10-20 minutes qui ont suivi le départ. Cela se voyait sur la montre mais pas sur le graphe final. Par ailleurs, les dénivelés sont correctement calculés.
Conclusion du test de précision des capteurs
- Le GPS de la Race S affiche une excellente précision même dans les endroits où le signal passe mal. Globalement, le tracé est précis et les mesures de distances (cumul et total) fiables sur les différents parcours effectués. Le mode Ultra est également intéressant pour sa précision GPS et une autonomie doublée, à condition toutefois de ne pas avoir besoin de la carte et d'utiliser une ceinture pour enregistrer la fréquence cardiaque.
- Le cardio optique, nouveau sur ce modèle, affiche une bonne précision même lors des accélérations / décélérations mais il y a des décrochés importants qui peuvent être liés aux mouvements de la montre sur le poignet, à la pilosité ou à la transpiration. Pour des mesures fiables, on préfèrera utiliser une ceinture ou un brassard.
- L'altimètre barométrique est fiable. L'étalonnage automatique fonctionne bien mais il vaut mieux le faire manuellement au départ pour éviter des écarts d'altitude sur les 20-30 premières minutes de la sortie.
Mon avis
Dans son annonce, Suunto avait modestement décrit la Race S comme le modèle miniaturisé de la Race. En réalité, elle est beaucoup plus que cela ! Elle offre des mesures plus fiables (GPS, cardio), de nouvelles fonctionnalités, plusieurs améliorations notables et un rapport qualité-prix tout simplement imbattable !
En plus d'être élégante et agréable à porter, elle embarque des outils complets pour le sport et la navigation GPS. Le rendu de l'écran AMOLED est superbe, en particulier pour la cartographie. Son GPS est ultraprécis et son cardio optique plus fiable. Elle bénéficie de plusieurs nouveautés, comme l'outil Climb Guidance ou encore le nouvel écran Pause, plus pratique. Le suivi d'itinéraire a été amélioré. Les indicateurs de performance, incluant le suivi de la VFC, sont efficaces et permettent à tous, y compris les néophytes, de suivre ses performances de près.
Vraiment, elle a tout d'une grande montre et elle ne vaut que... 349 € ! Que demander de plus ! Avec ce prix incroyable, ce modèle me semble mieux positionné que les modèles équivalents chez Polar et COROS.
J'ai trouvé ce nouveau modèle compact ni trop petit, ni trop grand et parfaitement adapté aux poignets fins à intermédiaires. Il me semble un bon compromis pour les personnes qui cherchent une montre mieux adaptée à leur taille de poignet ou qui souhaitent la porter au quotidien. Et c'est une bonne idée car, pour un suivi complet des performances, il faudrait porter sa montre de sport 24h/24.
La montre est jolie, légère et vraiment agréable à utiliser avec sa couronne digitale, même si l'interface est encore perfectible. Le seul point qu'on pourrait lui reprocher est de ne plus être proposée avec un de verre de saphir. Le modèle Titanium à venir ne le proposera pas, c'est dommage. Cela dit, le verre en Corning Gorilla est un verre robuste et si l'on tient vraiment à le protéger davantage, on pourra toujours ajouter un verre trempé.
Pour les personnes qui préfèrent un modèle plus large, la Suunto Race de 49 mm offre exactement les mêmes fonctions mais elle embarque un cardio optique moins récent.
- Rapport qualité-prix imbattable
- Modèle élégant et compact
- Ecran AMOLED tactile au rendu superbe
- Cartographie hors-ligne détaillée et très fluide
- GPS double-fréquence et altimètre barométrique précis
- Cardio optique plus fiable
- Assistant pour les ascension Climb Guidance
- Mode snorkeling et profondimètre pour la plongée en apnée
- Verre en Corning Gorilla (au lieu de saphir sur la Race)
- Etanchéité de 5 ATM seulement
- Synchronisation encore un peu lente
- Réactivation de l'affichage un peu lent
Prix et disponibilité
Le modèle compact Suunto Race S est disponible en version Acier au prix de lancement de 349 € et, depuis le 8 octobre 2024, en version Titanium au prix de lancement de 449 €. Le modèle Suunto Race de 49 mm est proposé en version Acier à 449 € et en version Titanium à 549 €.
Découvrez ces modèles chez nos partenaires au meilleur prix (nous affichons le modèle le moins cher sur le site) et bénéficiez de nos bons de réduction (nous les affichons ci-dessous quand ils sont disponibles).
Acheter la Suunto Race S (45 mm)
Acheter la Suunto Race S Titanium (45 mm)
Acheter la Suunto Race Acier (49 mm)
Acheter la Suunto RaceTitanium (49 mm)
Sources :
Nos procédures de test
Tester une montre sportive prend du temps. Il ne s'agit pas juste de décrire le design et quelques fonctions. Il faut les tester. Vérifier la précision GPS, par exemple, ne consiste pas juste à vérifier que la trace est au bon endroit sur une carte. Cela demande beaucoup de travail. De même, les photos sont importantes pour se faire une idée du design, des écrans, etc. Un test nous prend 4 semaines au minimum entre les tests, les prises de photo et la rédaction.
Nous prenons en main la montre pour en apprécier la qualité de fabrication et le design. Nous la portons nuit et jour pendant au moins 3 semaines. Nous l'utilisons sur un grand nombre de sorties sportives et comparons les données avec d'autres montres portées en même temps. Nous avons développé notre propre outil pour réaliser une analyse comparative avec d'autres montres. Pour le GPS, nous analysons la précision de la trace sur une carte, la distance totale cumulée en tout point du parcours et la fidélité du tracé sur un parcours réalisé plusieurs fois et à des jours différents. En savoir plus sur comment nous testons les montres (procédure complète).