Test Suunto Race 2 : un écran ultralarge et lumineux

Test Suunto Race 2 : le verdict

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A propos de ce test

J'ai testé la Suunto Race 2 pendant 4 semaines avec un modèle que la marque m'a prêté. Les graphes comparatifs (altimètre, cardio, distance) sont produits par un outil développé par Sport Passion (voir notre procédure de test). Nous travaillons en toute indépendance et ne percevons aucune rémunération des marques pour ce travail. Notre objectif est d'offrir aux internautes des informations gratuites, neutres, fiables et utiles pour les aider dans le choix, l'achat et l'utilisation de matériel sportif (montres et appareils de fitness).

Présentation de la Suunto Race 2 et de ses nouveautés

Ce qui change sur la Race 2

La Suunto Race 2 est une montre multisport et triathlon haut de gamme, avec cartographie et offrant une grande autonomie. Elle est parfaite pour tous les sports, y compris l'outdoor, mais tout particulièrement pour les sports de performance : course à pied, cyclisme, triathlon, etc.

Elle remplace la Suunto Race mais s'approche plus d'une Race S en termes de design. On peut la voir comme la version large de la Race S. L'interface est aussi la même et les fonctionnalités sont quasiment inchangées à l'exception d'améliorations dont bénéficieront aussi les anciens modèles. Les similitudes s'arrêtent à peu près là. C'est surtout au niveau matériel que la Race 2 est totalement différente des deux autres montres.

En effet, elle apporte de très gros changements. En bref, presque tout change sur ce modèle : écran, capteurs, processeur, plateforme logicielle, connecteur de recharge... Elle vaut plus cher que la Race mais, comme vous allez le voir, cela est largement justifié par les améliorations apportées.

Vous trouverez un comparatif Suunto Race 2, Race et Race S en fin d'article.

2 modèles, acier et titane, avec un verre de saphir

Comme la Race, la Race 2 est disponible dans un boîtier de 49 mm mais un peu plus fin que l'ancien et est proposée en 2 versions Acier à 499 €, et Titanium à 599€. En comparaison du modèle qu'elle remplace, c'est 100 € de plus à débourser.

Les 2 modèles sont équipés d'un verre de saphir, un matériau inrayable. Pour rappel, la Race S ne propose que du Corning Gorilla.

La montre est par ailleurs très robuste et dispose d'une étanchéité de 10 ATM, donc est utilisable pour la plongée. Elle ne bénéficie pas de la norme militaire MIL-STD 810H, gage de robustesse à toute épreuve, mais en a toutes les caractéristiques selon la marque qui l'a testée dans des conditions encore plus strictes.

La Race 2 est une montre réparable. Bien que fabriquée en Chine, Suunto assure que la qualité de fabrication et d'assemblage est exactement la même que celle offerte en Europe.

Ecran AMOLED le plus gros du marché

Mais c'est surtout l'écran qui frappe quand on allume la Race 2. Il mesure 1,5" de diamètre (38 mm). C'est le plus gros écran de forme ronde que l'on trouve aujourd'hui sur une montre de sport. Chez la concurrence, seul Amazfit propose une telle taille sur sa montre outdoor Amazfit T-Rex 3. On trouve aussi, chez Garmin, mais en format rectangulaire, la Garmin Venu X1 dont la diagonale d'écran mesure 2" (51 mm) !

La surface d'affichage de la Race 2 gagne 10% par rapport à celle de la Race et 29% par rapport à celle de la Race S !

L'écran de cette nouvelle mouture est par ailleurs très lumineux grâce à sa dalle de 2000 nits au lieu de 1000 pour la Race. Et pour rendre la montre moins énergivore, Suunto est passé à la technologie LTPO que j'explique plus loin, dans la section l'écran.

De nouveaux capteurs pour plus de fiabilité

La Race 2 bénéficie d'un tout nouveau cardio optique offrant un meilleur contact avec la peau et mieux équipé en termes de photoémetteurs. L'idée est bien sûr d'améliorer les mesures et la fiabilité des métriques de performance associées (VO2max, charge d'entraînement, etc.). L'altimètre barométrique est également nouveau. La montre embarque par ailleurs une puce GPS double-fréquence et multi-systèmes de marque Sony et une puce NFC, pour le paiement sans contact, qui n'est pas encore utilisée.

Vous trouverez plus loin mon test complet de ces capteurs.

Une nouvelle plateforme logicielle organisée autour d'un processeur ultra rapide

Enfin, la Race 2 tourne sur une nouvelle plateforme logicielle organisée autour d'un processeur beaucoup plus rapide que le précédent. Cela améliore d'ailleurs nettement la fluidité de l'interface et la manipulation des cartes tout en permettant la mise en place future de nouvelles fonctionnalités. On devrait voir prochainement apparaître un lecteur MP3, qui au passage est déjà présent sur la Suunto Run, et peut-être, des fonctionnalités natives plutôt que de devoir passer par les outils Suunto Plus. Elle dispose par ailleurs de 32 Go de stockage pour stocker les données et les cartes.

Toutes les fonctionnalités de la Race avec des améliorations

La Race 2 offre plus de 115 profils sportifs et reprend toutes les fonctionnalités des modèles Race et Race S. Elle propose notamment des fonctions complètes pour s'entraîner et suivre ses performances, une cartographie, des fonctions pour l'outdoor incluant une navigation GPS avancée. Elle suit également l'activité et la santé.

Les nouveautés fonctionnelles sont maigres. La marque a toutefois apporté un certain nombre d'améliorations dont certaines viennent tout juste d'être ajoutées aux modèles Race et Race S.

Une autonomie préservée malgré l'écran gigantesque

L'autonomie annoncée de la Race 2 est de 50 h en mode GPS le plus précis (double-fréquence) et 65 h en mode Tous les systèmes ou 16 jours en montre connectées, des chiffres identiques à ceux de la Race dont l'écran est pourtant plus petit. J'ai vérifié ces valeurs et vous en parle dans la section sur l'autonomie.

Nouveau bracelet et coloris flamboyants

La montre est disponible en divers coloris sobres ou flamboyants selon le modèle.

• Acier : 2 couleurs de boîtier (noir et blanc), 4 couleurs de bracelets (gris, blanc, orange, bleu ciel)
• Titane : 1 couleur de boîtier (noir), 2 couleurs de bracelets (gris, beige)

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Fiche technique

Construction

Un design très proche de celui de la Race S mais avec un verre de saphir

De visu, la Race 2 ressemble à s'y méprendre à une Race S plus grosse. Elle a le même boîtier et les mêmes boutons. Mais son bracelet et le dos de la montre diffèrent.

Son boîtier est constitué d'une partie centrale en plastique prise en sandwich entre une lunette métallique et un fond de boîtier lui aussi en métal. Il mesure 49 mm de diamètre, comme celui de la Race ou de la Vertical – contre 45 mm pour la Race S – mais il est plus fin : 12,5 mm au lieu de 13,3 mm, soit près de 1 mm de moins. La diamètre passe à 51 mm si l'on inclut les cornes de la montre.

C'est une montre de taille moyenne mais supérieure au format intermédiaire habituel de 46-47 mm. Elle n'est ni petite, ni très large. On est juste au-dessus de la taille d'une Garmin Fenix 8 ou d'une Garmin Forerunner 970 de 47 mm, d'une Amazfit T-Rex 3 de 48,5 mm ou d'une COROS Apex 2 Pro de 46 mm mais en-dessous d'une COROS VERTIX 2S de 50 mm.

Personnellement, je la trouve un peu large au quotidien sur mon poignet fin de 15 cm de circonférence, mais parfaite pour le sport. Mais ceci est une affaire de goût.

La lunette, très fine au niveau du verre de montre, est en métal. Le verre de montre est en saphir, un matériau très résistant que seul le diamant peut rayer. Je suis assez étonné d'ailleurs que Suunto propose du saphir sur le modèle en acier.

Suunto propose ce modèle en 2 versions :

• Acier : avec lunette et fond de boîtier en acier et un poids de 76 g, lancée à 499 €
• Titanium : avec lunette et fond de boîtier en titane et un poids de 65 g, lancée à 599 €

Elle est assez légère. On ne la sent pas au poignet même en courant. Elle est même plus légère que l'ancien modèle : 4 g de moins pour la version Acier, 7 g de moins pour la version Titanium. Si vous avez les moyens, je vous recommande le modèle en titane, plus robuste et plus léger et qui bougera moins sur le poignet, donc favorisera des mesures de fréquence cardiaque plus fiables.

La montre est dotée de 3 boutons sur le côté dont une molette digitale au centre qui fait aussi office de bouton poussoir.

La molette rend la navigation simple et efficace. Je l'ai trouvée plus souple et plus facile à tourner que celle de la Race S et aussi un peu plus petite et moins souple que celle de la Race. Je trouve toujours qu'elle est un peu trop sensible : il est assez facile de faire défiler 2 lignes à la fois. Mais avec le retour haptique (petite vibration indiquant un mouvement), si on l'active, on la maîtrise mieux.

Le dos de la montre a été complètement redessiné. On trouve un îlot de capteurs plat et très fin, contrairement au design épais et arrondi sur les autres modèles Race. Je parle de cela juste après dans la section sur les capteurs.

A côté du capteur, il y a 4 plots au lieu de 2. Les 2 gros plots servent à recharger la montre. Les 2 petits au centre ont été ajoutés pour une utilisation future. Ils serviront à transférer des données lorsque la montre est placée sur son support.

Bracelet

La montre dispose d'un bracelet bicolore de 22 mm interchangeable sans outil grâce à un système d'attache rapide. Il s'agit du même type de bracelet utilisé sur la Race/Race S.

Sa fermeture est assurée par une boucle classique. Un téton métallique sert à fixer l'extrémité. C'est un système ingénieux et efficace qui évite que le bracelet ne s'accroche aux vêtements. Il n'y a aucun passant et donc moins de gêne aussi quand la montre est portée sous une manche. Le téton reste bien en place en journée et pendant la nuit.

Les bracelets proposés pour la série sont constitués de 2 couches et sont bicolores : une couleur pour l'intérieur, une autre plus claire pour l'extérieur. Sur 4 des 6 coloris disponibles (comme mon modèle de prêt ci-dessous), la couche intérieure ressort sur l'extérieur, là où sont situés les trous du bracelet.

La matière est élastique et très souple (plus souple que celui de la Race S). Le bracelet est facile à mettre et à ôter. Je le trouve très agréable à porter. Sur 4 des modèles, Suunto a prévu de petits trous d'aérations en plus des trous plus larges pour la fermeture.

En termes de taille, le modèle que je porte (S/M) convient bien à mon poignet de 15 cm de circonférence mais je pense qu'il est un peu trop grand pour des poignets de 14 cm ou moins. Il me reste 6 trous libres quand je porte la montre au quotidien (photo ci-dessous) et 4 à 5 pour le sport mais seulement 1 à 2 du côté du téton (photo plus haut).

Capteurs : un tout nouveau cardio optique plus fiable

Le cardiofréquencemètre optique (capteur OHR) est lui aussi nouveau sur la Race 2. Suunto abandonne LifeQ pour passer à un nouveau fournisseur que la marque ne souhaite pas communiquer.

Le nouveau capteur fait vaguement penser à celui utilisé chez Garmin sur les Fenix 8 et Forerunner 970 et 570 (Elevate V5) mais avec une disposition un peu différente des LED et photorécepteurs.

Il offre maintenant 6 LED (au lieu de 2 sur la Race S) et 4 photorécepteurs (4 sur la Race S, 2 sur la Race) pour une meilleure détection du pouls.

Les 2 LED au centre sont activées quand on porte la montre au quotidien. Pendant le sport, où les mesures sont plus délicates, 5 LED sont utilisées (l'une des LED du centre et les 4 autres). Chez Garmin, les 6 LED semblent être utilisées et 4 LEDs sont alignées pour couvrir un bon centimètre et demi de peau, donc bien couvrir la veine principale. Chez Suunto la répartition est différente et me semble moins efficace. C'est peut-être une fausse impression. Cela dit, en pratique et en ce qui me concerne (les résultats peuvent beaucoup varier d'une personne à l'autre), j'obtiens des mesures plus fiables sur les modèles Garmin équipés des capteurs Elevate V4 ou V5. Voir mon test ici.

L'autre point est que ce capteur est fin, plat et parfaitement aligné en hauteur à celle du bracelet, l'idée étant d'améliorer le contact et diminuer les fuites de lumières responsables des erreurs de mesure.

La Race 2 est également équipée de tous les capteurs utiles pour le sport et l'outdoor :

• GPS double-fréquence et multi-système (nouveau mais toujours une puce Sony)
• Altimètre barométrique (nouveau sur ce modèle)
• Oxymètre de pouls pour la mesure du taux de saturation sanguine (SpO2)
• Profondimètre
• Boussole
• Baromètre
• Thermomètre
• Accéléromètre

On peut lui appairer des capteurs externes en Bluetooth : ceinture ou brassard cardio, capteur de puissance Stryd, capteur de foulée, capteurs pour le vélo (cadence, vitesse, puissance).

Depuis peu (août 2025), il est possible d'appairer plus d'un seul capteur de même type à la montre, par exemple 2 capteurs de puissance si vous utilisez 2 vélo ou un home-trainer ou encore 2 ceintures cardio différentes. La montre affiche également des informations sur les capteurs, notamment leur nom et le niveau de batterie.

L'altimètre peut être étalonné manuellement ou automatiquement. On ne peut toujours pas l'étalonner pendant le sport, par exemple au passage d'une ligne de niveau ou d'une borne d'altitude.

Comme sur les autres modèles de la marque, on ne peut pas définir de mode GPS. La précision de positionnement se définit au niveau des profils de batterie (Performance, Endurance, etc.) que j'explique dans la section sur l'autonomie.

Enfin, la Race 2 embarque un profondimètre qui sert à afficher la profondeur lors des sorties de plongée ou de snorkelling jusqu'à 10 m de profondeur. Elle offre un profil dédié pour ces sports.

Recharge

La recharge du modèle s'effectue par un tout nouveau support plus large et mieux aimanté. La mise en place de la montre est plus simple et la fixation meilleure qu'avec l'ancien système. Le câble est souple est la gaine est en fil tressé.

Ce connecteur comporte 4 plots, au lieu de 2 auparavant. Comme expliqué plus haut, 2 servent à recharger la montre, les 2 autres seront utilisés pour le transfert de données pour les utilisateurs de Suunto Link.

Ecran LTPO AMOLED large et ultra-lumineux

La grosse nouveauté de la Race 2 est son écran gigantesque et très lumineux ! Mais aussi sa technologie LTPO qui permet une baisse significative de sa consommation électrique.

Ecran de 1,5", une taille surpassant la concurrence

C'est tout d'abord la taille de ce nouvel écran qui frappe. Je l'ai déjà évoqué plus haut, il offre un diamètre de 1,5" soit 38 mm, au lieu de 1,43" (36 mm) pour la Race. Cela représente 10% de surface d'affichage en plus ou encore 29% par rapport à la Race S !

Le rapport entre la surface d'affichage et celle du boîtier passe de 55 à 60 %. Le cerclage noir autour de l'écran s'affine nettement, comme vous pouvez l'observer sur la photo comparative ci-dessous. Ca change des anciens modèles Suunto 9 Peak et 9 Peak Pro ! (rapport de 49%).

Etonnamment, la définition est la même que celle de la Race et de la Race S : 466 x 466 px. C'est un peu moins que ce que propose Amazfit (480 x 480 px). Les affichages, notamment la carte, restent toutefois nets et sans pixélisation.

2000 nits pour un affichage très lumineux

C'est aussi un écran très lumineux grâce à une dalle de 2000 nits contre 1000 nits pour la Race et la Race S. La différence est très visible elle aussi avec un affichage parfaitement lisible quelles que soient les conditions de lumière, même en plein soleil !

On peut régler la luminosité sur 3 niveaux (faible, moyen, élevé) :

• Pour l'usage quotidien, depuis les paramètres
• Pour chaque profil sportif indépendamment à partir des paramètres de l'exercice avant le lancement de l'activité

J'aurais juste aimé avoir aussi un mode sommeil ou au moins une luminosité minimale pendant la plage programmée afin de ne pas être ébloui la nuit en consultant l'heure, d'autant plus qu'il n'y a aucun moyen de forcer l'extinction de l'écran (il faut attendre la fin de la temporisation d'allumage). C'est une amélioration que la marque pourrait prévoir pour un confort optimal.

Technologie LTPO pour préserver l'autonomie

Enfin, Suunto a également opté pour un écran LTPO, une nouvelle technologie apparue pour la première fois sur l'Apple Watch 4. Elle permet des gains significatifs de consommation électrique.

La technologie LTPO (Low Temperature Polycristalline Oxide ou, en français, Oxyde Polycristallin à Basse Température) permet de faire varier le taux de rafraîchissement de l'écran (nombre d'affichages par seconde) en fonction des besoins (sur un écran classique, ce taux est fixe). Par exemple, une animation – mouvements de musculation par exemple – demande un taux de rafraîchissement plus important que l'affichage d'une vue sportive ou de l'horloge en mode veille. Or plus le taux de rafraîchissement est élevé, plus la consommation électrique augmente... Avec l'AMOLED LTPO, on peut moduler cette fréquence selon le type de contenu à afficher et ainsi réaliser des gains substantifs d'autonomie.

Autonomie

L'autonomie de la Suunto Race 2 est la même que celle du modèle Race et même légèrement plus élevée. C'est un excellent résultat étant donné la taille plus grande de l'écran (+10% d'affichage en plus) et surtout sa luminosité doublée ! C'est à priori la technologie LTPO qui permet de maintenir la même autonomie.

La montre propose 4 modes de batterie (Performance, Endurance, Ultra et Tour), du plus fiable en termes de GPS au plus économe en termes de batterie. A chaque mode est associé un mode GPS utilisé (double-fréquence ou Tous les systèmes), une fréquence d'enregistrement (toutes les secondes ou, pour le mode Tour, toutes les 2 mn) et les capteurs et fonctions activées.

On peut choisir un mode au moment du lancement de l'activité (le mode Performance est proposé par défaut) et le modifier à tout moment pendant le sport si nécessaire. C'est pratique quand on réalise en cours de route que l'on n'aura finalement pas assez d'autonomie pour tenir sur la totalité de la sortie.

Suunto annonce 16 à 22 j d'autonomie en montre connectée (selon le mode d'activation de l'écran) et 55 h en mode Performance de batterie (GPS multibande).

En pratique, j'obtiens des chiffres plus faibles, notamment pour le sport, car mon utilisation ne doit pas correspondre aux critères utilisés par Suunto. Par exemple, pour mon usage, j'ai utilisé le mode d'affichage permanent pour le sport car je n'aime pas que l'écran s'éteigne quand j'en ai besoin. L'affichage de la carte et le suivi d'itinéraires semblent par ailleurs être assez gourmands et faisais descendre encore plus vite le niveau de batterie (25 h d'autonomie au lieu des 55 h annoncées)

Sur les derniers modèles Suunto, il n'est plus possible de personnaliser les modes de batterie pour décider soi-même des paramètres dont on a besoin. Par exemple, on ne peut pas activer l'écran tactile pendant le sport – il n'est actif que pour la carte. On ne peut pas non plus utiliser la carte dans le mode Endurance, un mode pourtant très précis même en forêt et qui permet d'économiser 10h de batterie.

La montre affiche la durée de batterie restante au moment du lancement du sport et on peut aussi l'afficher dans une vue sportive.

La recharge est assez rapide. En connectant la montre à mon Smartphone, il ne m'a fallu que 5 mn pour regagner 10% de batterie, soit 5 h d'autonomie (en partant de 27% de niveau et passant de 13 h à 18 h d'autonomie). On peut donc très bien récupérer plusieurs heures facilement lors des pauses (ravitaillement, etc.) et dépasser largement les 55 h de batterie (ou moins selon l'utilisation bien sûr).

Utilisation de base

Cadrans

Suunto ne propose plus qu'un seul cadran sur la montre à la livraison. Il faut aller dans l'application pour en installer d'autres. J'en ai trouvé plus de 40 disponibles et gratuites. La montre peut en stocker jusqu'à 9 en mémoire que l'on peut ensuite choisir et changer à tout moment directement depuis le modèle.

A l'occasion de l'UTMB 2025, la marque propose 2 nouvelles watchface dédiées que je trouve plutôt bien réussies :

Les complications affichées peuvent être personnalisées depuis les paramètres. De nombreux champs de données sont disponibles : santé, météo (dont température prévue mais pas la température mesurée par le thermomètre interne), données outdoor, performances sportives... On peut modifier les complications définies pour le cadran choisi mais pas en ajouter.

Interface de navigation

La Race 2 est assez simple à utiliser grâce à sa molette et son écran tactile. La navigation est fluide, y compris les manipulations de la carte, aidée par le nouveau processeur.

Suunto a également apporté récemment quelques améliorations à l'interface de navigation, comme la possibilité de revenir à l'écran précédent par un appui long sur la roue crantée (usage quotidien et sportif) ou encore la navigation horizontale vers un widget épinglé (usage quotidien).

En revanche, pour le sport, les vues défilant horizontalement, on ne peut pas utiliser la molette pour paginer. Il faut appuyer dessus pour passer à la vue suivante ou, avec les récents changements, appuyer longuement dessus pour revenir à l'écran précédent. Il faut la tourner pour faire apparaître certains menus ou données supplémentaires associées à la vue ou encore agrandir ou rétrécir la carte par exemple. On ne peut pas non plus utiliser l'écran tactile sauf pour les manipulations de la carte. Pour le moment, Suunto ne propose pas de paramètre pour cela (autrefois, la fonction pouvait être activée via un mode personnalisé de batterie).

En usage quotidien, la molette permet de faire quasiment toutes les actions ! On la tourne pour faire défiler les écrans verticalement (widgets si on la tourne vers le haut, sports si on la tourne vers le bas) et on appuie dessus pour valider. Un appui long affiche les paramètres. J'ai résumé l'essentiel !

Le bouton du haut sert à afficher et lancer la dernière activité pratiquée (que l'on peut modifier bien sûr). Le bouton du bas permet de revenir en arrière ou marquer un tour pendant le sport ou encore à revenir à l'horloge en appuyant longuement dessus. On peut également programmer les boutons du haut et du bas comme raccourci, par exemple pour activer la lampe de poche.

Un appui court sur la molette ou un balayage de l'écran avec le doigt vers la gauche fait basculer l'écran horizontalement vers un widget épinglé. C'est une nouveauté ajoutée récemment aux modèles Suunto récents. Pour ma part, j'ai épinglé la carte pour en disposer à tout moment dans la journée. On peut très bien afficher la météo, le baromètre, la boussole ou d'autres widgets utiles au quotidien.

On peut aussi quasiment tout faire avec le tactile (scroller, revenir en arrière, valider).

Les boutons de la montre peuvent être verrouillés pendant le sport pour éviter les appuis intempestifs. C'est une nouvelle possibilité ajoutée par Suunto.

Quand on ôte la montre du poignet, il est possible de la verrouiller automatiquement par un code à 4 chiffres. Il s'agit d'une directive européenne qui s'applique à toutes les montres sportives en Europe. La fonction n'est pas activée par défaut et on peut très bien ne pas l'activer.

Usage quotidien

La montre propose 20 widgets. Ils affichent un résumé des données essentielles (activité, santé, sport et performances) et quelques outils pour le quotidien. On trouve des graphes et histogrammes, des scores, des jauges. Tout est facile à lire et à interpréter.

2 widgets sont dédiés aux paramètres et la personnalisation de la montre.

Voici les widgets pour l'usage quotidien, le suivi de l'activité et de la santé :

• Notifications de Smartphone et réseaux sociaux
• Fréquence cardiaque : suivi du cœur et de la consommation calorique
• Oxygène sanguin : dernière mesure de SpO2, altitude et mesure à la demande

Ressources affiche un graphe des ressources corporelles disponibles. Un statut indique l'état actuel (récupération, fatigue, etc.)

Pas et calories donnent un statut pour la journée et les 7 derniers jours.

Sommeil fournit un rapport complet sur la qualité du sommeil avec un histogramme sur 7 jours (temps de sommeil incluant les siestes, en orange sur le premier écran ci-dessous), les différentes phases de sommeil (graphe) et leur durée respective, le cœur (FC moyenne et minimum) et l'oxygène sanguin.

Voici maintenant les widgets liés au sport (historique, suivi des performances) et l'outdoor. Vous trouverez des photos et des explications plus détaillées dans les sections sur les fonctions sportives et les fonctions outdoor.

• Journal d'activité : historique des activités sportives (histogramme et résumés d'activités des 20 derniers jours)
• Chronomètre et compte à rebours
• Informations soleil et Lune : heures de lever et de coucher du soleil (mais pas de l'aube et du crépuscule), pourcentage de lune visible
• Météo : prévisions, hygrométrie, vitesse et direction du vent, qualité de l'air (jauge), températures réelle et ressentie
• Altimètre et baromètre : graphe de l'altitude et de la pression atmosphérique sur les dernières heures, température
• Boussole
• Commandes médias pour contrôler la musique d'un Smartphone
• VFC : pour savoir si l'on a bien récupéré après le sport et dans quelle mesure on peut reprendre une activité intensive
• Fatigue d'entraînement (TSB) : score, jauge et commentaire sur la fatigue et la récupération après un entraînement
• Progression (CTL) : score, jauge et commentaire, estimation du niveau de course à pied, du seuil lactate, de la VO2max et prédiction du temps de course
• Entraînement (TSS)  : charge d'entraînement (histogramme sur 7 jours, score, jauge et commentaire)
• Carte : accès à la cartographie
• Récupération : un score indiquant le niveau actuel de récupération

Pour commencer la journée, la Race 2 affiche un rapport matinal. Il fournit une synthèse des données enregistrées la nuit passée (fréquence cardiaque, qualité et du sommeil avec score et temps passé dans les différentes phases, VFC, SpO2). Le rapport apparaît peu après le réveil et disparaît une fois qu'on l'a visionné. On pourra retrouver toutes les informations dans les widgets dédiés de la montre et bien sûr dans l'application .

Il n'y a toujours pas de lecteur MP3 sur la Race 2, alors qu'il y en a un sur la Suunto Run, mais on peut commander la musique d'un Smartphone grâce aux commandes médias et l'écouter avec des oreillettes ou un casque audio. Je vous recommande d'ailleurs l'excellent casque à conduction osseuse Suunto Sonic que j'ai testé et qui fonctionne avec toutes les montres même de marque concurrente ou le nouveau casque Suunto Wing 2 annoncé avec la Race 2 et que je suis en train de tester.

La montre peut également être programmée pour générer des rappels et des alertes : rappel pour se lever, notification d'objectif atteint (pas, calories, objectif de durée d'activité), rappels pour bouger.

Les notifications de Smartphone peuvent afficher plus de 1400 emojis. Le widget a été amélioré pour afficher des messages plus longs et pour pouvoir répondre par un message prédéfini (Android uniquement, Apple ne l'autorisant pas sur iOS).

Usage sportif

La Race 2 reprend les fonctionnalités de la Race et de la Race S. La marque a apporté de nombreuses petites améliorations et corrections de bogues pour améliorer la navigation, les fonctionnalités voire certaines mesures. La distance de nage, par exemple, est désormais mieux calculée, donc plus fiable.

Profils

La Race 2 offre plus de 115 profils sportifs. Suunto en a ajouté une bonne quinzaine récemment. On trouve de tout : des sports d'endurance à l'outdoor en passant par les sports collectifs, les sports nautiques, les sports d'hiver, les sports motorisés.

• Running/marche : course à pied, trail, randonnée, trekking, course sur piste, course d'obstacles, course verticale, marche, marche nordique, orientation, tapis de course
• Cyclisme : cyclisme, cyclisme en salle, cyclo-cross, gravel, cyclisme à main, cyclo-cross, VTT, VTT électrique, vélo électrique
• Natation : natation en eau libre et en piscine
• Multisport : triathlon, Biathlon
• Montagne : alpinisme, escalade, ski-alpinisme
• Gym, cardio : musculation, athlétisme, aérobic, corde à sauter, danse, entraînement croisé (crossfit), girevoy, gymnastique, parkour, callisthénie, squash, vélo elliptique, étirements, entraînement en circuit
• Sports nautiques : snorkeling, canoë, aviron, kayak, kitesurf, padel, planche à voile, rameur, stand-up paddle, surf, voile
• Sports d'hiver : ski classique, ski alpin, ski de fond, ski de patin, ski de randonnée, snowboard, raquettes, patinage sur glace, ski roller, splitboard, télémark, unihockey
• Sports collectifs : badminton, baseball, basketball, bowling, cricket, football, football américain, futsal, hockey sur gazon, hockey sur glace, rugby, softball, volleyball
• Sports de raquette : tennis, tennis de table, sports de raquette
• Sports de combat: boxe, sports de combat
• Autres sports de plein air : pêche, chasse, golf
• Autre : équitation, yoga, méditation, majorette, frisbee, , parapente, roller, skateboard, sport en fauteuil roulant, tâches, sport motorisés

Cela dit, beaucoup de profils se ressemblent et ne font qu'afficher des données classiques (distance, vitesse/allure, etc.). Parmi les nombreux profils peu affichent des données spécifiques au sport. J'en liste quelques-uns ci-dessous mais je n'ai pas non plus parcouru la liste complète d'activités.

Pour certains profils, la marque aurait pu ajouter ces champs plus pertinents. Par exemple, les profils ski ne comptent pas le nombre de descentes mais on peut ajouter ce champ (nombre de descentes). On trouve d'autres champs spécifiques comme la vitesse nautique, la durée de montée ou de descente, la vitesse maximale de descente, la longueur de la pente la plus escarpée et quelques autres.

Suunto a ajouté récemment un profil de course sur piste qui permet de définir la longueur du couloir utilisé et ainsi ajuster le tracé GPS et calculer plus précisément la distance de course.

Le profil triathlon gère les transitions entre les activités. On peut aussi utiliser tout autre profil et enchaîner plusieurs activités différentes dans une même session mais sans gestion des transitions. L'application permet également de personnaliser divers profils multisports (duathlon, swimrun, etc.). J'en parle juste après.

Le profil snorkeling, pour la plongée en apnée, affiche la profondeur, la température de l'eau et les pas de plongée.

Les profils aviron et rameur affichent la cadence des mouvements, le profil corde à sauter le nombre de sauts.

Si l'on ne trouve pas de profil pour son sport, on peut en créer un et définir les différentes vues et champs à afficher. L'application offre un nouveau bouton pour créer des modes multisports et choisir les sports à intégrer (course à pied, course sur piste, trail, vélo, VTT, mode sportif personnalisé) dans les activités suivantes :

• Triathlon
• Duathlon
• Multisport
• Swimrun
• Aquathlon
• Course d'aventure

L'application permet de définir jusqu'à 4 vues (incluant la carte). A cela s'ajoutent les vues Suunto Plus, si on en active, l'écran de contrôle des médias (désactivable dans les paramètres) et les vues spécifiques liées aux options sélectionnées (Climb Guidance par exemple).

On peut afficher les données sous forme de champs (3, 4, 5 ou 7 données), de graphe (2 données + 1 graphe), de tableau à colonnes (pour les tours) ou d'intervalles.

En cours de route, on peut à tout moment changer de sport par un appui long sur le bouton du haut, et ainsi enchaîner 2 ou plusieurs activités. Mais, contrairement au profil triathlon, il n'y a pas de gestion des temps de transition entre les activités.

Champs de données

La montre peut afficher jusqu'à 7 données par vue sportive, en plus de l'horloge. Rien de nouveau ici.

En revanche, l'offre en champs de données disponibles s'est étoffée. Voici quelques exemples de données ajoutées à liste déjà longue proposée dans l'application :

• Données ZoneSense : temps passé en aérobie, anaérobie et VO2max (lire plus loin)
• Durée des descentes et des montées
• Temps de pause, temps de repos
• Vent prévu
• Force du signal GPS
• Pourcentage de batterie restant, nombre d'heure de batterie

Les vues peuvent être personnalisées mais uniquement en dehors de l'activité. Il faut donc bien réfléchir aux données dont on a besoin avant de s'élancer.

Lancement d'une activité : de nouveaux indicateurs

L'écran de lancement d'activité affiche une icône pour indiquer l'état de capture du GPS et une autre pour le cardio. Quand on utilise un capteur externe, l'écran affiche une icône dédiée. Et si l'on va dans les paramètres de la montre pour consulter les capteurs externes associés, on trouve désormais leur nom et l'état de la batterie. Dans l'exemple ci-dessous, j'utilise une ceinture cardio Garmin HRM 600.

La recherche des satellites est très rapide à condition de bien synchroniser sa montre régulièrement (les coordonnées des différents satellites sont utilisées pour accélérer la recherche).

On peut choisir un mode de batterie et changer en cours de route si nécessaire. Pour une précision optimale, en particulier en ville, en forêt et à la montagne, je préfère utiliser le mode Performance. Il utilise le mode GPS double-fréquence plus sensible et qui corrige les erreurs de réverbération des signaux contre les parois (en savoir plus sur le GPS double-fréquence et son intérêt). Le mode Endurance offre également une excellente précision grâce au GPS multi-système (la montre peut se connecter à différents systèmes satellitaires en même temps) et consomme un peu moins de batterie.

Avant de lancer l'activité, on peut définir ou activer diverses options :

• Entraînement : lire juste après
• Suunto Plus : activation d'outils (jusqu'à 2)
• Assistance à l'ascension (Climb Guidance) : consultez la section sur les fonctions outdoor
• Activation/désactivation des capteurs : GPS, cardio
• Paramétrage de la carte : lumineux, sombre, contraste élevé, hiver
• Retour vocal sur les performances (avec des oreillettes ou un casque bluetooth)
• Sensations : pour indiquer comment on se sent à la fin de la sortie avec prise en compte dans le rapport final
• Affichage : luminosité, type d'activation

Une fois l'activité lancée, on fait défiler les vues en appuyant sur la molette. On peut désormais revenir en arrière par un appui long sur la molette, ce qui est plus pratique qu'avant où il fallait paginer jusqu'à revenir à la vue.

Chez Suunto, on ne peut pas mettre l'activité en longue pause pour la reprendre plus tard et, entre temps, utiliser la montre pour accéder aux fonctions du quotidien (horloge, etc.). En revanche, quand on met l'activité en pause, on peut accéder aux vues sportives. C'est pratique lors des arrêts pour consulter ses performances ou la carte.

Outils pour s'entraîner

Les outils proposés sont ceux de la Race et de la Race S. Il y a tout ce qu'il faut pour s'entraîner et suivre ses performances :

• Programmation d'intervalles / fractionné (durée ou distance)
• Entrainements structurés (à créer depuis l'application)
• Entraînement en zones cibles d'intensité (FC, puissance, allure, ZoneSense)
• Puissance de course à pied avec ou sans capteur externe
• Définition d'un objectif : durée ou distance
• Activation des tours automatiques : durée ou distance
• Pause automatique
• Outils SuuntoPlus

S'il y a peu d'outils en natif sur la montre, la suite d'outils SuuntoPlus en offre beaucoup plus. Il faut les choisir dans l'application et les envoyer vers la montre. On ne peut toutefois en activer que 2 à la fois. On trouve divers services pour s'entraîner, accéder à des informations sur la météo ou l'environnement, perdre du poids, courir contre un coureur virtuel, bénéficier de rappels nutritions, accéder aux segments Strava, etc.

Parmi ces outils, on trouve ZoneSense que j'explique juste après, le ghost runner (coureur virtuel), weather forecast (prévisions météo), des tests (Cooper, FTP, seuil), des applications pour le golf, le vélo, la course à pied, la navigation en mer et même une fonction LiveTrack !

Cette fonction LiveTrack permet d'être suivi à distance sur une carte et donc de partir l'esprit plus serein. Pour pouvoir être utilisée, elle nécessite d'installer au préalable une application sur le téléphone et d'activer la fonction sur la montre depuis les outils SuuntoPlus. La différence avec COROS ou Garmin, qui proposent LiveTrack (ou Alertes de sécurité chez COROS) en natif sur la montre, est qu'il faut installer une application tierce, ce qui rend l'utilisation moins simple. Au passage, on peut très bien aussi être suivi en utilisant WhatsApp qui offre une fonction de traçage mais qui demande de transmettre manuellement le lien de suivi à ses amis.

Dans l'application, Suunto Coach AI permet de bâtir des plans d'entraînement sur mesure à envoyer sur la montre pour un coaching et des conseils en temps réel. Il suffit de donner un objectif de course et une date. La Race 2 se synchronise automatiquement une fois le plan enregistré. On suit ensuite l'entraînement sur la montre. Le plan s'adapte en fonction de l'objectif, de la forme du moment et des progrès réalisés.

A la fin de l'entraînement, la Race S affiche un rapport assez complet des données enregistrées incluant des graphes : distance, vitesse/allure, dénivelés, temps passé dans les zones cibles (FC, puissance), calories dépensées, cadence de course, temps de récupération, EPOC, PTE... On retrouvera évidemment toutes ces informations dans l'application avec beaucoup plus de détails.

Zone Sense : pour s'entraîner avec précision

ZoneSense est une fonction offerte depuis 1 an environ sur certains modèles Suunto, dont la série Race. La fonction, développée en partenariat avec une société externe, permet de définir avec précision, et de manière dynamique pendant le sport, les zones de fréquence cardiaque, notamment les seuils aérobiques et anaérobiques (appelé seuil ou limite de la zone rouge). Etant donné que ces zones varient selon l'entraînement et d'autres paramètres, un calcul dynamique permet un entraînement optimal.

Le calcul s'effectue à partir de la variabilité de la fréquence cardiaque mesurée pendant le sport avec une ceinture cardiothoracique ou un brassard. Un widget, à télécharger gratuitement sur la montre, affiche en temps réel les données ZoneSense et des couleurs pour indiquer dans quel zone on se situe.

On retrouve ensuite toutes ces données dans l'application. On peut comparer les valeurs avec d'autres données (FC, allure, etc.)

Je n'ai pas encore fait de tests poussés de cette fonction. Lors de ma première utilisation, j'ai été incapable de dépasser la zone aérobie (verte) même en m'approchant de ma FCmax. Lors de mon second test, j'ai pu atteindre la zone anaérobie mais quasiment jamais la zone VO2max. Lors du troisième test, les valeurs étaient plus justes et j'ai pu atteindre la zone de VO2max. Je pense que l'outil a besoin de plusieurs sorties pour ajuster les valeurs ou que mes performances évaluées (VO2max) sont surestimées (ce qui semble aussi être le cas).

Je suis assez étonné des écarts importants, par moments, entre ZoneSense et la fréquence cardiaque. Parfois, en sprintant ou en augmentant ma vitesse, ZoneSense descendait et inversement (voir les flèches sur le graphe ci-dessous). Pour le moment, je ne sais pas vraiment dire si la fonction est au point.

Suivi des performances

La montre propose 5 widgets pour suivre ses performances, connaître son niveau récupération, évaluer ses progrès, connaître sa VO2max, prédire son temps de course sur une épreuve (5 km, 10 km, semi-marathon et marathon).

Déjà proposés sur la Race, les indicateurs de performance affichent des données classiques (VO2max, charge d'entraînement et récupération) et un score intéressant (TSB) pour savoir si la charge et la récupération sont bien équilibrées. Les données sont accessibles depuis 3 widgets dédiés et simples à comprendre grâce à des jauges en couleur et des graphes. La marque a ajouté récemment un quatrième widget affichant un score de niveau de récupération, plus simple à lire que le widget fatigue d'entraînement.

Le widget Entraînement (TSS) affiche la charge d'entraînement (TSS ou Training Stress Score) de la semaine en cours avec un histogramme sur 7 jours et la moyenne pondérée sur 6 semaines. Une jauge indique si l'on est plutôt dans une phase de progression ou de récupération. Ce widget affiche également les scores CTL (voir ci-dessous), ATL (charge d'entraînement aiguë, c'est-à-dire récente) et TSB (voir ci-dessous).

Le widget Progression (CTL) (Chronic Training Load ) correspond à la charge d'entraînement chronique, c'est-à-dire la quantité de travail accumulée sur les dernières semaines. Plus vous vous entraînez souvent et intensément, plus sa valeur est élevée. C'est en quelque sorte la charge (TSS) moyenne à long terme.

Le widget affiche une jauge et un commentaire indiquant le niveau d'entraînement (léger, moyen, etc.) et sa progression. L'idée étant de rester dans le vert (s'entraîner régulièrement mais pas trop). On trouve également une estimation des performances, de la VO2max, de l'âge physiologique et du seuil de lactate (zone rouge). Dans mon cas, la VO2max et les temps de prédiction de course sont surestimés et mon âge physiologique certainement très sous-estimé ! Cela semble lié à mon historique d'entraînement insuffisant sur cette montre (il faut plusieurs semaines pour des calculs fiables).

Le widget Fatigue d'entraînement et récupération (TSB) (Training Stress Balance) indique l'équilibre entre entraînements et récupération. C'est la différence entre le travail réalisé sur le long terme (charge chronique) et le travail réalise à court terme (charge aiguë). Ce score permet d'évaluer le niveau de forme. S'il est trop négatif, c'est qu'on s'entraîne actuellement beaucoup plus que d'habitude. Il y alors un risque de surentraînement ou de blessure à moyen terme. S'il est trop positif, c'est que les entraînements actuels ne sont pas suffisants et l'on risque le désentraînement. Un score équilibré ou positif indique que l'on a bien récupéré et que l'on est prêt pour un entraînement intense.

Un nouveau widget Récupération affiche un pourcentage du niveau de récupération et un commentaire. Ce score doit revenir à 100% (ou proche de 100%) avant de reprendre une activité intensive. Ce widget vient en complément du widget "Fatigue d'entraînement et récupération" qui offre des données plus détaillées mais aussi moins évidentes à décrypter. Les facteurs utilisés pour calculer ce score sont la VFC, la qualité du sommeil, le score TSB et les sensations (ressenti) renseignées en fin de sortie sportive.

Le widget VFC affiche le suivi de la variabilité de la fréquence cardiaque mesurée la nuit quand on porte la montre pour dormir. Une jauge permet de se situer : il faut simplement rester dans le vert.

En suivant l'évolution de votre VFC, vous saurez chaque jour s'il est opportun ou non de vous entraîner et à quelle intensité. Elle est en effet étroitement liée à la récupération. Le sport, la fatigue, le stress, l'alcool font évoluer la VFC vers les zones orange (VFC trop basse) ou jaune (VFC trop haute). Le repos, la détente, un sommeil de qualité la ramène à l'équilibre. Les entraînements et leur intensité doivent être ajustés en fonction. Si vous souhaitez en savoir plus, consultez mon dossier sur comment utiliser la VFC pour s'entraîner.

L'analyse des performances est également disponible de manière beaucoup plus détaillée dans Suunto Coach AI, accessible depuis l'application (page d'accueil). On y trouve des commentaires et des recommandations sur l'entraînement, la récupération et les progrès, une synthèse des différents indicateurs avec des explications pour les comprendre, des graphes sur 8 semaines, 8 mois ou 8 ans. La marque a récemment amélioré l'interface pour être plus facile à lire et pour qu'elle soit personnalisable.

Résumé d'activité en fin de sortie

A la fin de la sortie, on peut entrer un ressenti (RPE) – ou sensations, pour reprendre les termes de la montre – qui sera pris en compte et affiché dans l'un des widgets de suivi des performances et dans l'application. On peut désactiver la demande sur la montre.

La Race 2 affiche immédiatement un résumé détaillé de l'activité que l'on retrouvera en plus complet dans l'application. Il affiche, selon l'activité, des graphes et des données sur la distance, l'allure ou vitesse, la puissance, les zones de fréquence cardiaque, les dénivelés, l'estimation de la VO2max, l'EPOC? etc.

des données (moyennes, max, etc.) sur la distance, On pourra retrouver plus tard ce résumé synthétique dans le widget "Journal" de la montre.

Cartographie

Cartographie: un nouveau mode d'affichage "hiver"

La Race 2 propose une cartographie en couleur issue de OpenStreetMap et disponible hors-ligne, donc accessible sans avoir besoin d'un téléphone à proximité.

La montre est livrée sans cartes. Il faut choisir celles dont on a besoin dans l'application. L'opération est gratuite et se fait en passant par le WiFi. La France est découpée en 26 cartes pour un téléchargement rapide. Il n'y a plus besoin de garder la montre sur son support pour ce chargement.

Le rendu de la cartographie sur l'écran AMOLED géant de la Race 2 est superbe ! Je ne crois pas que la carte ait été enrichie ou améliorée depuis mon test de la Race S. En revanche, il existe un nouveau mode d'affichage "hiver". On en trouve aujourd'hui 4 au total : lumineux (mode par défaut), sombre, contraste élevé, hiver. Le mode hiver affiche la carte en nuances de gris avec la mer et les cours d'eau en bleu clair.

Les cartes sont détaillées. Elles affichent, dans des couleurs distinctes, les agglomérations urbaines, les massifs forestiers, les plans d'eau. Les axes routiers sont dessinés d'un trait plus ou moins épais selon leur importance. Les courbes de niveau sont indiquées par un trait fin marron. Les chemins et les sentiers sont affichés en pointillés (traits longs pour les chemins forestiers, traits courts pour les sentiers). Les noms de villes, de rues et de routes ne sont pas affichés.

En termes de détails, on est au même niveau que les cartes de Garmin hormis l'affichage des POIs et noms de lieux et routes. La carte Garmin semble plus détaillée mais c'est surtout l'affichage du relief qui fait une différence.

On peut agrandir et rétrécir la carte avec la molette dans une échelle de 25 m à 20 km et la déplacer avec le doigt. L'affichage est très fluide.

Quand on se déplace, la carte reste orientée dans la même direction, se repositionnant en temps réel de manière ultra fluide. Il n'y a aucune saccade, aucune latence. Je suis toujours aussi impressionné par ce fonctionnement que j'avais déjà constaté sur la Race S et, également, chez COROS.

Si l'on déplace la carte avec le doigt, elle se recentre automatiquement après quelques secondes. On peut régler cette temporisation à 5, 10, 20, 40 ou 60 secondes ou la désactiver. Personnellement, je la désactive quand je suis un parcours en fil d'Ariane et que je veux pouvoir voir en permanence le circuit entier sur l'écran.

Pour économiser la batterie, la carte se désactive après 15 secondes d'inactivité ou lorsqu'on rabaisse le poignet. L'écran n'affiche alors plus que la trace, en rouge et, si l'on suit un parcours programmé, le tracé à suivre en bleu, le tout sur fond noir. Il faut un nouveau mouvement de poignet ou un appui sur l'écran ou sur un bouton pour l'afficher à nouveau. La photo ci-dessous est celle de la Race S.

Suunto propose un outil Règle que je trouve pratique pour estimer une distance à vol d'oiseau. Il suffit d'activer l'outil dans les paramètres de la navigation et déplacer la carte pour amener une croix à l'endroit où l'on veut effectuer la mesure. La montre affiche la distance entre les 2 points. On peut ajouter d'autres points si besoin pour cumuler les distances.

Fonctions pour l'outdoor et navigation GPS

Fonctions pour l'outdoor

La Race 2 offre tous ce qu'il faut pour l'outdoor et la navigation GPS. On trouve des capteurs ABC (Altimètre, Baromètre affichant la pression atmosphérique et la tendance actuelle, Compas), un thermomètre, la possibilité de programmer des alertes (lever et coucher du soleil, orage).

La boussole nécessite nettement moins de calibrations manuelles qu'avant, Suunto ayant intégré un étalonnage semi-automatique. Je ne l'ai peut-être fait que 2 ou 3 fois en 1 mois de test. Dans mes tests des autres modèles de la marque, je devais le faire à chaque sortie et parfois plusieurs fois au cours de la sortie.

Le widget Météo affiche des prévisions météo sur les 7 prochaines heures et des observations (taux d'hygrométrie, température ressentie, vent, probabilité de précipitations, rafales, qualité de l'air).

Le widget Soleil et Lune indique les heures de lever et de coucher du soleil et le pourcentage de lune visible.

Un widget Oxygène sanguin sert à évaluer son niveau de SpO2 et peut être utile en haute montagne.

Les données d'altimétrie sont complètes : altitude, dénivelés (ascensions, descentes), vitesse verticale, profil de pente, profil de pente future (en suivant un parcours programmé), outil Climb Guidance (lire plus loin).

Une lampe de poche permet d'éclairer une tente la nuit et, dans une moindre mesure, son chemin en pleine nuit noire. Elle est assez puissante grâce à la dalle AMOLED de 2000 nits.

Outils de navigation GPS

La navigation GPS inclut les outils suivants :

• Trace Petit Poucet (breadcrumbs)
• Suivi d'itinéraire en fil d'Ariane avec guidage assisté (turn by turn)
• Retour au départ en suivant la trace
• Navigation au cap
• Enregistrement de points d'intérêts (point de vue, source, grotte, etc.) ou coordonnées GPS avec association à une icône descriptive (la montre offre une grande liste)
• Navigation vers un point d'intérêt
• Chemin tracé
• Climb Guidance
• Outil Règle pour mesurer une distance à vol d'oiseau (décrit plus haut avec la cartographie)

Par défaut, la trace Petit Poucet s'affiche sur la carte lors des sorties à l'extérieur.

Le suivi d'itinéraire permet de suivre un parcours programmé depuis l'application (ou un fichier GPX envoyé vers la montre). Les instructions de guidage assisté, disponibles si l'on a créé le parcours depuis l'application, indiquent la distance jusqu'au prochain virage et la direction à suivre.

Chemin Tracé permet de coller la trace GPS à un itinéraire programmé afin de mieux calculer les distances. La montre prend en compte la position GPS mais corrige les points pour la faire coller au tracé programmé. Ca permet d'éviter des erreurs de mesure (distance, allure) quand le GPS passe mal, surtout en ville, mais il faut bien suivre le parcours. A défaut, la trace cesse de coller à l'itinéraire prévu.

Climb Guidance, l'assistant pour les côtes : des améliorations

L'assistant pour les côtes Climb Guidance, qui ressemble à la fonction ClimbPro de Garmin en moins élaborée, affiche les prochaines pentes avec des couleurs pour indiquer leur difficulté et quelques autres informations utiles (pourcentage de pente, dénivelé restant, etc.). On a ainsi une bonne idée des efforts à fournir.

La fonction a été améliorée pour afficher la difficulté des pentes par des couleurs sur l'ensemble du profil et aussi pour permettre de zoomer une section.

La vue principale affiche le profil entier et la position sur le profil (photo de gauche ci-dessous). Les couleurs indiquent la difficulté de chaque tronçon. La molette permet d'afficher les détails du tronçon en cours (photo de droite).

Voici un autre exemple d'affichage. La position actuelle est affichée sur le profil entier (photo de gauche). Je me situe sur une pente de difficulté moyenne (verte). En utilisant la molette, la pente s'affiche (photo du milieu). Plus loin, la pente devient bleue mais je ne pourrai afficher le détail que quand j'y serai (photo de droite). Quand on arrive à la fin d'une pente (photo de droite), l'écran affiche quelques données sur la pente à venir (pourcentage et dénivelé).

En pratique, les pentes fortes mais courtes en distance ne sont pas affichées seules mais intégrées dans un tronçon plus long. C'est un peu frustrant parce que l'écran peut très bien afficher une section bleue à 2% alors qu'on grimpe une courte pente à 15% suivi d'une longue montée à 1%. Chez Garmin, chaque pente est elle-même découpée en tronçons plus petits avec des couleurs indiquant la difficulté, ce qui évite ce problème (dans mon exemple, il y aurait 2 parties, une en rouge, l'autre en bleue).

On peut également zoomer des parties du profil en définissant au préalable des waypoints sur le parcours. Le zoom va agrandir la partie s'étalant jusqu'au dernier waypoint. Un nouveau mouvement de la molette permet de zoomer jusqu'au waypoint précédent et ainsi de suite jusqu'au dernier waypoint (photo ci-dessous). Ca peut être un moyen de définir ces petites pentes raides ignorées par l'outil dans mon exemple plus haut.

La difficulté du parcours est également affichée dans l'application au moment de la création du parcours. La fonction affiche le profil complet avec un découpage de la pente et des couleurs selon la difficulté. On peut alors analyser le parcours et identifier les parties les plus ardues.

En activant les notifications de navigation, on bénéficie en plus d'une notification à l'avance de la prochaine ascension ou descente (distance à parcourir, altitude à l'arrivée, pourcentage de pente).

Comparaison des modèles Suunto Race 2, Suunto Race et Suunto Race S

Voici un comparatif entre la Race 2, l'ancien modèle Race et la Race S. Pour une analyse détaillée et des conseils pour choisir un modèle Suunto, consultez mon comparatif détaillé et commenté de la série de montres Suunto.

Précision GPS, cardio, altimètre

Test de précision du GPS

J'ai testé la Race 2 sur mon parcours de référence (lire juste après) ainsi qu'en ville et en forêt toujours en utilisant le mode GPS le plus précis (double-fréquence + tous les systèmes). Pour ces tests, je portais la montre presque toujours sur le poignet gauche et parfois avec d'autres montres espacées l'une de l'autre ou sur un poignet différent pour éviter qu'un modèle ne gêne la réception GPS de l'autre.

En ville

Mon parcours de référence est un circuit compliqué pour le GPS situé dans un petit village tout en pierres aux ruelles serrées, aux façades élevées, où la réception GPS est très mauvaise par endroit. Un véritable crash test ! C'est là que je compare le GPS de toutes les montres que je teste. Je le parcours 10 fois sur 2 à 4 sorties (voir le comparateur de précision GPS des montres testées).

Voici un test où j'ai réalisé 10 boucles en 2 sorties par temps dégagé (ciel bleu), la montre portée à gauche. J'ai mis en pointillé le trajet réel là où la trace dévie le plus.

La trace est assez concentrée même si elle n'est pas parfaite. Je peux déjà dire ici que le GPS de la Race 2 est très bon.

Voici maintenant une comparaison avec les modèles Race, Race S et Vertical. Le tracé de la Race 2 est meilleur que celui de l'ancien modèle ou de la Vertical et à peu près équivalent à celui de la Race S. On voit bien la différence entre l'ancienne génération (Race et Vertical) et la nouvelle (Race S, Race 2).

J'ai également testé, en même temps et du même côté, la Race 2 avec une Garmin Forerunner 970 en réalisant 5 boucles en une seule sortie. La Race 2 était portée sur le poignet gauche, la Forerunner 970 sur les doigts de la main gauche. La trace de la Race 2 est un peu moins concentrée que celle de la montre Garmin dont le GPS est excellent selon mes tests.

J'ai fait plusieurs fois ces tests en boucle avec les 2 montres : l'écart de distance était d'environ 70-80 m sur ce parcours de 3 km au total (5 boucles), soit un écart de 2 à 2,5%.

Voici un dernier test dans le village avec les 3 montres (Race 2, NOMAD et Forerunner 970) portées en même temps. Je portais la NOMAD à droite. La Race 2 affiche un tracé très bon.

En milieu mixte

J'ai réalisé le même parcours aller-retour plusieurs jours de suite en milieu mixte (sous les arbres par endroits, réception GPS globalement bonne).

Ici, la Race 2 dévie parfois légèrement du trajet (photo de gauche). Sur la photo de droite, j'ai ajouté la trace de 2 autres montres portées en même temps.

La trace est assez bien concentrée le long du canal. Elle s'éloigne un peu par moment.

Ici avec les 2 autres montres portées en même temps (COROS et Garmin).

Ici en milieu dégagé, on voit juste un petit écart en haut à gauche.

Le passage sous une route (à gauche) et une voix rapide (à droite) est assez bien géré.

La Suunto Race 2 suit parfaitement le trajet. La Forerunner 970 est un peu décalée vers le milieu de la route mais je la portais de ce côté-là.

Je marche ici à droite le long d'un mur, du bas vers le haut. La Suunto Race 2, portée du côté gauche (comme la NOMAD) affiche une trace légèrement décalée sur ma gauche, peut-être à cause de la réverbération des signaux contre le mur.

Voici un dernier test en ville. Je marche sur la droite du trottoir, me rendant vers la droite de la photo. La Race 2 est un peu trop orientée vers le port.

En termes de distance cumulée, tout est parfait...

Voici un tableau récapitulatif des écarts de distance sur 3 sorties de 8-9 km : les écarts sont relativement faibles à l'arrivée (50 à 270 m sur un marathon).

Quelques photos parlent mieux qu'un long discours... (je portais les 3 montres en même temps, une sur chaque poignet et une sur les doigts de la main gauche).

Les créneaux (5x5 pas) sont bons.

En forêt

Le GPS de la Race 2 est également très bon en forêt. Je l'ai comparé avec la COROS NOMAD et la Garmin Forerunner 970. La trace est précise. La NOMAD est très légèrement décalée ici, probablement parce que je la portais à droite et les 2 autres montres à gauche.

La distance cumulée est très bonne aussi et l'écart à l'arrivée est de 0,8%.

Sur les îles de Lérins, je marche sous de gros pins mais le ciel est souvent en vue. Il y a quelques écarts entre les 2 montres. La Race 2 n'est plus sur le sentier ici. A noter que je la portais à gauche, côté forêt.

Sur l'ensemble du parcours, on peut voir une petite différence entre les traces liée surtout au fait qu'une montre (Race 2) est portée à gauche, l'autre à droite. Je marchais dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.

L'écart à l'arrivée est de 0,7% (50 m sur 7,5 km).

Test de précision du cardio optique (nouveau sur ce modèle)

La Suunto Race 2 embarque un tout nouveau capteur optique mieux équipé en termes de LED et photorécepteurs. Si sa fiabilité n'est pas parfaite, je l'ai trouvée meilleure que celle de la Race et un peu meilleur que celui de la Race S, celle-ci ayant l'avantage d'être plus petite et plus légère donc de moins bouger sur le poignet.

Pour ce test, j'ai effectué des sorties de course à pied incluant du fractionné et de la marche. J'ai comparé les mesures à celles enregistrées par la ceinture cardiothoracique Garmin HRM 600.

Pour obtenir des mesures les plus fiables possibles, j'ai bien serré le bracelet (2 voire 3 trous supplémentaires !). A défaut, les mesures étaient assez souvent mauvaises. Découvrez d'autres astuces pratiques dans mes conseils pour optimiser les mesures du cardio.

Voici tout d'abord une comparaison des FC moyennes et maximales sur plusieurs parcours : les résultats sont plutôt très bons, presque parfaits, et meilleurs que ce que j'obtenais avec la Race S.

Regardons maintenant tout cela en détails.

Sur ce parcours, essentiellement de marche rapide avec 2-3 courtes accélérations, la montre suit bien le rythme. Les 2 petits tracés horizontaux en bleu (décrochage) aux minutes 14 et 47 correspondent à une courte pause : le fichier que j'ai récupéré ne contenait pas les données mais elles sont bien enregistrées sur la montre et dans l'application. Rien d'anormal donc ici.

Les mesures de FCmoy et FCmax sont parfaites. J'ai mis aussi la photo de la COROS NOMAD que je testais sur l'autre poignet.

On voit ici quelques écarts dans les pics lors du fractionné : la Race 2 accuse un petit retard de mesure et, sur la dernière accélération, monte un peu trop haut. Mais cela est assez minime.

Sur cette autre sortie, c'est moins bon pendant les temps de marche et excellent pendant la course.

Voici un zoom sur la partie de fractionné :

Sur cette sortie, j'ai réalisé que le cardio montait très haut alors que je marchais. Je n'avais pas assez serré le bracelet. Tout va bien ensuite hormis quelques écarts ici et là lors de la course à pied et, à nouveau, un trait plat "normal" pendant une pause (minute 45)

C'est assez bon ici sauf au début et les valeurs de FC moyenne et FCmax sont identiques :

Le résultat en photo (je porte les 3 montres sur le même bras uniquement pour la photo à l'arrivée !).

Ici, lors d'une randonnée, le début de la sortie n'est pas très bon. Ca va mieux ensuite mais avec beaucoup d'approximation.

Enfin, une dernière sortie de marche à pied avec une montée au milieu. Le tracé n'est pas ultraprécis.

Comme toujours, je rappelle que tester la précision d'un cardiofréquencemètre optique est assez délicat, les mesures pouvant énormément varier d'un individu à l'autre selon le type et la couleur de peau, la pilosité, la température extérieure, le type de sport pratiqué et d'autres paramètres. A ce sujet, je vous renvoie vers mes conseils pour optimiser les mesures de fréquence cardiaque sur une montre cardio-GPS.

Ce test permet surtout de comparer les résultats à ceux obtenus dans les mêmes conditions avec d'autres montres. Si vous recherchez la meilleure précision, je vous recommande d'utiliser une ceinture thoracique ou un brassard cardio. Un conseil : quelle que soit la montre et la marque, serrez toujours bien le bracelet pour des mesures optimales pendant le sport (1 ou 2 crans de plus qu'au quotidien).

Test de précision de l'altimètre barométrique

La Suunto Race 2 est équipée d'un altimètre barométrique à étalonnage manuel et automatique. On peut l'étalonner avant de lancer l'activité mais plus après.

Les mesures sont précises sur les points d'altitude connus (carte IGN) et en ligne avec les autres montres testées. En revanche, j'ai trouvé le calcul des dénivelés légèrement éloigné des estimations des 2 autres montres (Garmin et COROS) testées en parallèle. La différence reste toutefois mineure. Curieusement, c'est en forêt, sur un terrain bosselé, donc plus compliqué pour les mesures de dénivelé, que la Race 2 affiche des valeurs en ligne avec les 2 autres montres.

Rien à redire ici sur cette première sortie. Les 3 montres testées affichent la même altitude à 5-10m près. La Race 2 suit exactement la montre Garmin sauf sur la partie plate en fin de parcours (un canal dont l'altitude réelle est de 170 m). En revanche, je constate une différence de 25 m environ sur les dénivelés (montées et descentes) avec les 2 autres montres (voir tableau récapitulatif plus loin).

Tout est parfait ici aussi. La Forerunner 970 ajuste automatique son altitude en cours de route (non ajustée au départ).

Rien à redire ici, tout est parfait, sauf, à nouveau, les dénivelés qui pourraient être plus justes (écart de 20 m par rapport aux 2 autres montres).

Sur ce parcours bosselé en forêt, tout est parfait aussi, y compris les dénivellés, identiques entre les 3 montres. La NOMAD accuse un décalage qu'elle ne corrige pas, peut-être parce que le signal GPS n'est pas optimal sous les arbres.

Voici un tableau récapitulatif des mesures de dénivelés qui montre que les évaluations de la RACE 2 ne sont pas tout à fait les mêmes que celles des deux autres montres. Cela ne dit pas pour autant quelle marque est la plus juste.

Conclusion du test de précision des capteurs

• Le GPS de la Race 2 affiche une excellente précision même dans les endroits où le signal passe mal. Globalement, le tracé est précis et les mesures de distances (cumul et total) fiables sur les différents parcours effectués. Le mode Ultra est également intéressant pour sa précision GPS et une autonomie doublée, à condition toutefois de ne pas avoir besoin de la carte et d'utiliser une ceinture pour enregistrer la fréquence cardiaque.
• Le cardio optique, nouveau sur ce modèle, offre une bonne précision aux hautes fréquences (course à pied, fractionné), un peu moins lors de la marche. Les fréquences moyennes et max sont très bonnes mais le tracé, lui, est loin d'être parfait, en tout cas sur mon bras. Il faut vraiment bien serrer le bracelet pour avoir les meilleurs résultats. Cela dit, j'ai trouvé le capteur meilleur que celui des modèles Race et Race S.
• L'altimètre barométrique est fiable avec des mesures d'altitude justes. J'ai trouvé que les mesures de dénivelés différaient légèrement des estimations des autres montres/marques testées mais la différence reste mineure.

Conclusion du test de la Suunto Race 2

L'atout de la Suunto Race 2 par rapport au modèle précédent est d'offrir des caractéristiques techniques bien meilleures : écran ultra large et 2 fois plus lumineux, capteur optique entièrement nouveau et plus fiable, processeur plus rapide. Et tout cela sans altérer l'autonomie ! La montre est robuste et ses matériaux de qualité (acier ou titane + saphir). Elle bénéficie par ailleurs d'une nouvelle base logicielle qui devrait lui permettre d'évoluer dans le futur et se distinguer des autres modèles de la marque.

Elle vaut 100 € de plus que l'ancien modèle – et 150 € de plus que la Race S – mais cette augmentation de prix me semble justifiée en comparaison des bénéfices apportés. Le rapport qualité-prix me paraît excellent au vu des caractéristiques, notamment la qualité de l'écran et des matériaux, l'autonomie et la fiabilité des capteurs. Sinon, on pourra encore acquérir l'ancien modèle.

Pour les personnes qui ont déjà une Suunto Race, l'intérêt de passer au nouveau modèle est essentiellement de bénéficier d'un écran plus confortable et de capteurs (GPS, cardio) plus fiables mais aussi de pouvoir jouir dans le futur d'une évolution logicielle plus large grâce à la nouvelle plateforme (lecteur MP3 par exemple, fonctions native, etc.)

Certaines fonctionnalités font encore défaut à la Race 2 et il y a cette limitation du nombre d'outils Suunto Plus activables. Mais d'après ma compréhension, la nouvelle plateforme logicielle devrait permettre de passer outre ces limitations. Cela pourrait constituer un véritable tournant pour la marque.

Prix et disponibilité

Le modèle Suunto Race 2 est disponible en 2 versions, Acier et Titanium, au prix de lancement de :

• Suunto Race 2 Acier : 499 €
• Suunto Race 2 Titanium : 599 €

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Sources :

• Suunto Race 2 : caractéristiques et informations
• Assistance Suunto et documentation

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Nos procédures de test

Tester une montre sportive prend du temps. Il ne s'agit pas juste de décrire le design et quelques fonctions. Il faut les tester. Vérifier la précision GPS, par exemple, ne consiste pas juste à vérifier que la trace est au bon endroit sur une carte. Cela demande beaucoup de travail. De même, les photos sont importantes pour se faire une idée du design, des écrans, etc. Un test nous prend 4 semaines au minimum entre les tests, les prises de photo et la rédaction.

Nous prenons en main la montre pour en apprécier la qualité de fabrication et le design. Nous la portons nuit et jour pendant au moins 3 semaines. Nous l'utilisons sur un grand nombre de sorties sportives et comparons les données avec d'autres montres portées en même temps. Nous avons développé notre propre outil pour réaliser une analyse comparative avec d'autres montres. Pour le GPS, nous analysons la précision de la trace sur une carte, la distance totale cumulée en tout point du parcours et la fidélité du tracé sur un parcours réalisé plusieurs fois et à des jours différents. En savoir plus sur comment nous testons les montres (procédure complète).

Crédit photos : Sport Passion. Cet article contient des liens commerciaux.