L'itinéraire
Dénivelée :
Durée :
1700 m
3 à 5 h
Arrivée :
Pente moy :
Sommet :
Distance :
Difficulté :
Dénivelée :
Durée :
Sommet du Mont Ventoux
7,5%
12%
1912 m
21 km
5/5
1610 m
< 1h30 (niveau pro)
2h (bon niveau)
2h30 (niveau moyen)
4h (niveau faible, VTT)

Profil de l'ascension
L'ascension du Mont Ventoux depuis Bédoin se fait en trois étapes.
Bédoin - Tournant de Saint-Estève :une première étape aisée relie village de Bédoin au tournant de Saint-Estève. Cette étape de 5,5 kilomètres à faible pente, 4,5% en moyenne, permet de se mettre en jambes.
Tournant de Saint-Estève - Chalet Reynard : une deuxième étape de 9,5 kilomètres rallie le tournant de Saint-Estève au chalet Reynard. La pente moyenne passe alors à 9,4% de moyenne. C'est la partie la plus difficile du parcours.
Chalet Reynard - Sommet du Mont Ventoux : une troisième et dernière étape de 6 kilomètres et de 8% de pente moyenne rallie le chalet Reynard au sommet du Mont Ventoux. La difficulté augmente progressivement jusqu'au sommet. La fatigue accumulée et l'exposition au soleil et au vent rendent cet ultime tronçon particulièrement difficile.

L'ascension détaillée
L'ascension des 21 kilomètres de pente plutôt abrupte demande un échauffement préalable. Nous vous conseillons de sillonner les petites routes entourant Bédoin. Vous pouvez également laisser votre voiture à quelques kilomètres du village et vous échauffer sur la route tout en profitant de la vue superbe sur le sommet et les vignes alentours.

De Bédoin au chalet Reynard par St Estève
A Bédoin, traversez le village puis prenez la première sortie à droite au rond-point, direction « Mont Ventoux » (D974). L'ascension commence immédiatement, en pente douce. Vous passez le long des vignes et de quelques hameaux. On aperçoit le Mont Ventoux juste au-dessus, image impressionnante d'un sommet qui promet difficultés et souffrances.

Environ 15 kilomètres vous séparent du chalet Reynard, première étape importante de l'ascension. Cette première partie est extrêmement difficile et il est fréquent d'y voir des cyclistes mettre pied à terre. Ne brûlez pas toutes vos cartouches dans cette ascension, les 6 kilomètres qui suivront restent également difficiles.

La pente augmente progressivement jusqu'au fameux tournant de Saint Estève situé à 5,5 kilomètres de Bédoin. La difficulté commence à la sortie du tournant. La pente se raidit alors fortement, passant brutalement de 3 à 9%. Près de 10 kilomètres vous séparent alors du chalet Reynard dont 8 kilomètres difficiles affichant 9 à 11.5 % de pente. Cette étape se déroule en forêt.
Arrivée au chalet Reynard
Les deux premiers kilomètres qui suivent le tournant de Saint Estève sont à 9% de pente moyenne. Ils permettent d'adopter un rythme de croisière avant d'attaquer le troisième kilomètre de 11% de pente moyenne. Environ 1400 mètres plus loin, la pente repasse à 9% et permet de souffler un peu avant d'attaquer le kilomètre suivant à 10% de moyenne. Si vous êtes encore en forme après ce tronçon, vous devriez terminer l'ascension sans difficulté !

L'inclinaison reste forte ensuite mais avec quelques courts passages à 8% qui donnent l'occasion de retrouver son souffle. Le Mont Chauve apparaît subitement à Perrache à travers la forêt après 10 kilomètres d'ascension. Moment magique.

Il faut tenir encore trois kilomètres avant de trouver une pente raisonnable. Le degré d'inclinaison chute alors à 4% juste avant le chalet Reynard. Profitez de ce court moment de répit pour reprendre des forces avant d'attaquer la dernière partie de l'ascension : 6 kilomètres à 8% de moyenne avec une finale assommante longue d'un kilomètre à plus de 10% de moyenne.

Du chalet Reynard au sommet, 6 kilomètres de souffrance
Le chalet Reynard marque une étape importante du parcours. La partie la plus difficile en pourcentage est à présent derrière vous mais la partie qui suit n'est pas moins éprouvante. Après la fatigue accumulée des quinze premiers kilomètres d'ascension, la pente reprend à 8%, la forêt disparaît totalement laissant place à un sommet aride et très exposé au soleil et au vent. Profitez du méplat pour reprendre quelques forces. Vous pourrez vous ravitailler en eau à la pompe manuelle en libre accès sur la gauche du chalet.

Le sommet en vue
Passé le chalet Reynard, la pente reprend à 8% et augmente progressivement, avec de courts passages à 4-5%, pour dépasser les 10% sur le dernier kilomètre. Gardez-en un peu sous la pédale pour cet ultime tronçon : il décourage bien des cyclistes, en particulier lorsque le vent sévit au col des Tempêtes !

Le sommet surgit au loin avec sa fameuse antenne de radio-diffusion. Il semble inaccessible, apparaissant toujours aussi loin, tournant après tournant. Cette partie de l'ascension est impressionnante et émouvante.
La pente reste raisonnable sur les quatre premiers kilomètres (7 à 8%). Ne la sous estimez pas ! La fatigue vous la fera paraître plus forte et vous devez garder quelques réserves pour les deux derniers kilomètres qui sont très difficiles.
«Attention Ferdi! Le Ventoux n'est pas un col comme les autres!»
(Raphaël Geminiani à Ferdi Kubler, tour de France 1955)

A 2.5 kilomètres du sommet se dresse une stèle en hommage à Tom Simpson, coureur Anglais, mort d'une crise cardiaque sur les pentes du Ventoux lors du Tour de France de 1967.

L'arrivée au sommet
Les deux derniers kilomètres d'ascension sont particulièrement difficiles. La pente repasse progressivement à 9% puis 10% après le col des Tempêtes situé à un kilomètre du sommet.
Ce passage du col des Tempêtes peut être délicat par fort mistral. Les quelques 200 mètres précédant le tournant constituent un couloir où s'engouffre le vent. Le cycliste, jusque là protégé par le versant Nord, se retrouve brutalement exposé et ralenti, voire déstabilisé, dans sa course.


L'arrivée au sommet est un véritable soulagement, une bonne occasion également d'échanger ses sensations avec les nombreux cyclistes de passage. La vue est imprenable sur la plaine provençale qui s'étend au Sud et sur les Alpes au Nord. Par temps clair, on peut apercevoir les sommets enneigés.


L'observatoire de météorologie nationale du Mont Ventoux fut construit en 1882. Un émetteur de télévision y fut construit à son sommet en 1960. Le signal est si puissant qu'il est capté dans un rayon de 90 kilomètres.
Les températures au sommet peuvent être fraîches même en été. Prévoyez de quoi vous changer ainsi qu'un coupe-vent pour la descente !
La descente sur Malaucène, 21 kilomètres de régal
La descente sur Malaucène est un vrai régal. Ce sont 21 kilomètres de route assez abrupte avec quelques rares passages à faible pente, de longues lignes droites et des tournants relativement faciles à prendre. On peut y atteindre de bonnes pointes de vitesse, notamment après le chalet Liotard dans une ligne droite où la pente atteint 12 %. Prenez garde aux cyclistes en difficulté qui zigzaguent parfois sur toute la largeur de la route et aux automobilistes qui doublent dans la montée.



A quelque 6 kilomètres du sommet, vous rejoindrez le chalet Liotard et retrouverez la forêt un peu plus bas. La descente s'achève à Malaucène. Vous pourrez vous ravitailler en eau à la fontaine située à la sortie du village, sur la gauche.

Retour sur Bédoin par le col de la Madeleine, à travers forêts et vignes
On rejoint Bédoin par une route agréable de 12 kilomètres serpentant à travers forêts et vignes. A Malaucène, prenez à gauche, direction Carpentras, puis, 3 kilomètres plus loin, encore à gauche, direction Bédoin. La route monte d'abord sur quelques kilomètres pour rejoindre le col de la Madeleine (448 m) dans une forêt de pins. Un joli point de vue s'offre à son sommet. Vous redescendrez ensuite à travers les vignes et les chênes-liège par une route sinueuse et bosselée à souhait. Au détour d'un virage, vous apercevrez au loin l'antenne de radio-diffusion du Mont Ventoux. Vous rattraperez le village de Bédoin quelques kilomètres plus loin après une courte descente
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