L'ascension des cols de la Croix de Fer et du Glandon depuis Saint-Jean-de-Maurienne

Grimper le col de la Croix de Fer exige de l'endurance et un bon entraînement. La difficulté reste cependant raisonnable depuis Saint-Jean-de-Maurienne si on emprunte la route principale. La variante par le col du Mollard offre davantage de points de vue, plus de calme mais aussi de plus grandes difficultés.

De Sainte-Marie-de-Cuines à Saint-Jean-de-Maurienne

A Sainte-Marie-de-Cuines, prenez la départementale D74 qui longe sur quelques kilomètres l'autoroute et rejoint plus haut la très roulante départementale D1006. On remonte ainsi la vallée industrielle de la Maurienne. Saint-Jean se situe 10 kilomètres plus haut. Cette première partie du parcours permet de s'échauffer avant l'ascension du col.

Depuis Saint-Jean, deux itinéraires possibles

A Saint-Jean-de-Maurienne, prenez la direction « vallée de l'Arvan ». La route monte pour atteindre un peu plus haut le giratoire des Arves, reconnaissable par le couteau Opinel en son centre. Vous avez le choix entre 2 itinéraires :

• La route classique qui rejoint Saint-Jean-d'Arves et Saint-Sorlin-d'Arves directement (D926). Cette route est la plus directe mais elle est évolue principalement en forêt, elle est moins jolie, assez roulante et présente plusieurs tunnels. Prenez à droite au rond-point, direction col du Glandon.
• La route du col du Mollard, plus longue, présentant plus de dénivelée mais qui est peu roulante et très belle. Prenez tout droit au rond-point (direction Albiez-Montrond par D110)

Les deux itinéraires se rejoignent au niveau du hameau de Belleville situé au pied du col du Mollard.

Circuit direct par la D926

Cet itinéraire présente moins de dénivelée que sa variante passant par le col du Mollard. L'ascension s'effectue principalement en forêt et présente quelques descentes permettant de se reposer.

La route monte en quasi ligne droite dès la sortie de Saint-Jean-de-Maurienne, d'une pente régulière assez forte oscillant entre 8 % et 9,5 % sur un peu plus de 3 kilomètres. Elle redescend ensuite en pente douce sur 2 kilomètres, juste avant le Crêt. Une jolie vue s'ouvre sur les Aiguilles d'Arves qui apparaîtront à plusieurs reprises dans l'ascension. Après la descente, on enchaîne 5 kilomètres de pente raide de 8,7 % de moyenne avec de courts passages atteignant les 10,5 %. On passe ensuite 3 tunnels, dont un assez long. Ces tunnels sont éclairés et les cyclistes bien visibles des automobilistes. La route redescend enfin pour rejoindre celle du col du Mollard sur la gauche (D80) au niveau du ruisseau de l'Arvan.

Variante par le col du Mollard

Nous vous recommandons cette variante pour la beauté des vues qu'elle offre. Un peu plus longue que la route classique, elle présente davantage de dénivelée mais un profil plus régulier. C'est une petite route étroite, agréable, variée et nettement moins roulante que l'autre. Elle permet de découvrir les Aiguilles d'Arves dans toutes leurs splendeurs, notamment dans la descente du col du Mollard.

Après une courte montée à la sortie de Saint-Jean-de-Maurienne, la route redescend pour entrer en forêt. On passe le long de quelques maisons de vacances et terrains de sport avant de poursuivre en ligne droite sur quelques kilomètres. La pente est assez faible et progresse en forêt. On passe La-Combe-des-Moulins, un petit hameau, quelques ruisseaux et une centrale électrique sur la gauche. La montagne apparaît en face. Le chemin, facile et agréable, évolue dans une forêt de pins, d'épicéas et de feuillus agrémentée de quelques champs et prés.

Les difficultés commencent véritablement dans un lacet à 5,5 kilomètres de Saint-Jean, juste après le lieu-dit Le Plan des Rois et le passage d'un dernier pont sur la rivière au niveau d'un gîte. Le col du Mollard est indiqué à 12 kilomètres. L'altitude en ce point est d'environ 800 mètres. La montée se fera principalement en forêt, une ascension régulière de 7 à 10 % de pente sur environ 9 kilomètres jusqu'à l'arrivée à Albiez-le-Vieux-Montrond.

Après 500 mètres de grimpette depuis le gîte, on atteint Gevoudaz, un petit hameau situé dans une épingle. Les lacets se succèdent dans une pente forte mais plutôt régulière. Les Aiguilles d'Arves apparaissent après 3,5 kilomètres de montée. On voit également apparaître plus haut la route principale qu'on rattrapera et dépassera très vite en altitude avant l'arrivée à Albiez-Montrond.

On atteint Le-Collet-d'en-Bas quelques 6 kilomètres plus loin, juste à la sortie de la forêt. Les Aiguilles d'Arves surgissent comme par magie en toile de fond, tableau magnifique. On quitte le hameau par quelques lacets à travers les prairies pour retrouver la forêt un peu plus haut. Il faudra encore grimper quelques kilomètres, passer le hameau de la Cochette dans une épingle, pour atteindre Albiez-le-Vieux. La pente s'affaiblit nettement à un kilomètre du village. Albiez apparaît avec le col du Mollard situé plus haut, dans un cirque montagneux. Un ravitaillement en eau potable est possible à l'entrée du village (fontaine à droite en arrivant).

Ascension du col du Mollard

L'ascension du col, à peine 2 kilomètres, ne présente aucune difficulté. Une pause au sommet permet d'apprécier la belle vue qui s'offre sur Albiez-le-Vieux et les montagnes autour. On rejoint la vallée de l'Arvan par une route assez étroite de 7,5 kilomètres de long. Peu après le col, les Aiguilles d'Arves se dressent au milieu du décor, plus imposantes que jamais en ce point précis du parcours. La descente se termine au croisement de la route principale venant de Saint-Jean.

Saint-Sorlin-d'Arves et l'ascension du col de la Croix de Fer

Depuis le croisement de la route principale venant de Saint-Jean-de-Maurienne et celle du col du Mollard, on remonte l'Arvan sur 7 kilomètres de pente faible jusqu'à Saint-Sorlin-d'Arves. La forêt disparaît complètement à quelques lieues de la station. A l'entrée du village, observez sur la droite l'église baroque datant du 17ème siècle et ses couronnes mortuaires en fer forgé et en perles de verre accrochées aux façades. L'édifice est consacré à Saint Saturnin, martyr, premier évêque de Toulouse au 3ème siècle, qui donna son nom à bon nombre de villages au Moyen-âge. Saint-Sorlin serait une déformation de Saint Saturnin.

Depuis Saint-Sorlin, il reste 7,5 kilomètres pour atteindre le col. La pente augmente brusquement avant la sortie du village. Les deux premiers kilomètres sont particulièrement éprouvants, les plus difficiles aussi, avec un pourcentage de 8,7 % sur un kilomètre puis 9,8 %. La pente diminue ensuite franchement après un bar-restaurant, à la sortie du second lacet, repassant à 6-7 % puis 8%. Elle va ensuite en diminuant un peu puis reste régulière jusqu'au sommet.

L'ascension se fait sur une petite route, en lacets, dans un décor fabuleux offrant une vue exceptionnelle sur Saint-Sorlin, sa vallée, les Aiguilles d'Arves, le pic de l'Etendard et son glacier enneigé. Une ascension riche en émotions.

Au col, admirez le panorama fabuleux sur la chaîne montagneuse, avec les Aiguilles d'Arves. On pourra se ravitailler au chalet du col.

Du col de la Croix de Fer au col du Glandon

On atteint le col du Glandon après 2,5 kilomètres de descente à bonne allure suivie d'une côte courte et facile. On laisse à gauche la route rejoignant Le Bourg-d'Oisans et la vallée de la Romanche ainsi que le barrage de Grand'Maison, visible dans la descente. Ce dernier constitue le plus gros barrage hydro-nucléaire de France. Il alimente de jour une centrale hydroélectrique qui vient compléter la production nucléaire. L'eau est remontée la nuit grâce à l'énergie superflue des centrales nucléaires.

Du col du Glandon à Sainte-Marie-de-Cuines

Les 20 kilomètres de descente du col du Glandon sont un vrai plaisir pour qui aime la vitesse et la beauté des paysages. Le parcours est assez technique sur les premiers kilomètres, avec quelques lacets serrés, une route sinueuse à souhait et plutôt étroite (attention aux véhicules motorisés qui coupent les tournants et aux caravanes qui prennent toute la largeur de la route). On descend dans un premier temps les pentes abruptes d'un cirque montagneux, zigzaguant à travers de vertes prairies surmontées de roches étincelantes aux couleurs multicolores, avant de retrouver plus bas quelques bonnes lignes droites. Les Alpes, dont le Mont-Blanc, sont très visibles par temps clair jusqu'à l'entrée de la forêt qu'on rejoint juste après un petit pont sur un ruisseau.

Dès l'entrée dans la forêt, la pente devient très forte, avec un passage à 13 % et une descente rapide jusqu'à Saint-Colomban. Vous pourrez faire le plein des gourdes à la fontaine du village, à droite en arrivant.

Après Saint-Colomban et 2 kilomètres de plat, la descente reprend jusqu'à Sainte-Marie-de-Cuines. La route reste agréable, en forêt, avec quelques tournants dangereux et une pente moyenne et régulière d'environ 7 %