L'itinéraire
Pente moy :
Sommet :
Distance :
Difficulté :
Dénivelée :
Durée :
6,4 % (max 13%)
2802 m
26 km
5/5
1652 m
< 1h30 (niveau pro)
2h (bon niveau)
2h30 (niveau moyen)
4h (niveau faible, VTT)
Profil de pente
L'ascension depuis Saint Etienne de Tinée présente une pente assez régulière qui commence en douceur sur les premiers kilomètres et finit dans son dernier kilomètre par une pente très forte. Nous avons découpé le parcours en 3 tronçons :
St Etienne - Le Pra : la pente, douce au départ, augmente subitement après le Pont Haut situé à quelques 4 kilomètres du départ. Elle est régulière ensuite jusqu'au hameau du Pra où une légère descente permet de reprendre son souffle. La pente moyenne est de 5,6 % sur ce tronçon.
Le Pra - Camp des Fourches : la pente augmente dès la sortie du Pra et reste forte jusqu'au camp des Fourches. Très régulière sur cette partie du trajet, elle présente un pourcentage moyen de 7 %.
Camp des Fourches - sommet : après un très court tronçon de plat au camp des Fourches, la pente reprend vite et atteint 10 % un kilomètre plus loin sur plus d'un kilomètre. Les 3 kilomètres suivants sont plus doux avant une reprise à 6.5 % jusqu'au col de la Bonette situé 2 kilomètres plus haut. On termine par 1 kilomètre terrible atteignant par endroit 13 % de pente. La pente moyenne sur ce tronçon atteint 6 %.
L'ascension détaillée
L'ascension de la Bonette représente 26 kilomètres de pente assez régulière avec quelques passages difficiles mais courts (3 tronçons de 200 mètres à 9-10% au kilomètre 12, un kilomètre à 10 % au kilomètre 19, dernier kilomètre avant la cime comprenant 800 mètres de pente comprise entre 11 et 13 %). Un échauffement sérieux s'impose avant de se lancer depuis Saint Etienne. Nous vous recommandons de partir un peu plus bas dans la vallée, par exemple depuis le village d'Isola situé à environ 15 kilomètres.
De Saint Etienne de Tinée au Pont Haut
La montée commence en pente douce sur environ 3,5 kilomètres. On longe la Tinée sur la gauche pour rejoindre le Pont Haut 4,5 kilomètres plus haut. Ce passage marque l'entrée dans le parc national du Mercantour, un espace réglementé. La pente augmente progressivement, passant de 2,5 % à 5,5 % sur ces premiers 3,5 kilomètres puis à 6,5 % de moyenne sur le kilomètre précédant le pont. Ce tronçon facile permet de prendre un rythme et de tester sa condition physique. Le sommet n'est pas encore visible. La route évolue partiellement en forêt.
Du pont Haut au Pra
Après le pont, laissez à gauche la route qui rejoint St Dalmas le Selvage pour prendre à droite, direction le col de la Bonette.
La route se rétrécit et continue à longer la Tinée jusqu'au hameau du Pra situé à quelques kilomètres plus haut. On entre alors dans une jolie forêt de mélèzes. La pente reste assez régulière avec 5 à 6,5% de moyenne sur les 4 premiers kilomètres, alternant en courts tronçons de 4,5 à 8 % de pente.
On passe la magnifique cascade de Vens sur la droite et une bergerie sur la gauche. Il est courant en été de croiser des moutons sur la route... La vue sur la cascade est superbe un peu plus haut, juste après la bergerie. La forêt disparaît alors subitement et définitivement juste avant le Pra. Une courte et très légère descente précède le hameau et donne l'occasion de reprendre des forces avant la difficulté qui va suivre.
Le Pra, dont le nom signifie « pré » est un petit hameau situé au bord de la Tinée à 1700 mètres d'altitude. Son origine remonte au 17ième siècle alors que s'opère la conquête de nouvelles terres. Il est habité dès 1617 et compte 160 personnes en 1820. De nombreuses générations vont s'y succéder jusqu'à ce que divers événements causent son dépeuplement (chutes de pierres, inondations détruisant une partie du village en 1860 puis 1960, dureté de la vie, opportunités de travail dans la vallée). Le hameau n'est plus habité aujourd'hui que quelques mois dans l'année, en été, par une dizaine d'habitants. Un poste de douane y est installé au début du siècle précédent pour surveiller la contrebande entre Italie et France.
Du Pra à Bousiéyas
La difficulté de l'ascension commence véritablement après le Pra. Les lacets s'enchaînent peu après la sortie du pont enjambant la Tinée. La pente reprend brutalement avec 7,3% de pente moyenne sur 1 kilomètre puis 7 %, puis 8,2 % jusqu'à Bousiéyas avec un court passage à 10 %. Le sommet de la Bonette reste caché par les montagnes environnantes. On aperçoit progressivement les quelques maisons de Bousiéyas.
A Bousiéyas commencent les lacets. La route quitte la vallée de la Tinée pour s'élever dans un paysage hors du commun. La difficulté ne fait que commencer. Il faudra tenir encore quelques kilomètres, jusqu'au camp des Fourches, pour enfin voir le bout du tunnel.
De Bousiéyas au camp des Fourches
Bousiéyas vient du provençal « bousihar » qui signifie souffler. Perché à 1950 mètres d'altitude, ce hameau situé sur le sentier de grande randonnée GR5 est le plus haut lieu des Alpes Martimes. Il compte une centaine d'habitants vers la moitié du 19ème siècle et se dépeuplera ensuite progressivement jusqu'à être complètement abandonné en 1964. Il ne reste du village aujourd'hui que quelques habitations abandonnées, un refuge, une petite église dédiée à Saint Pierre et un bar.
La cime de la Bonette apparaît triomphalement à la sortie de Bousiéyas, quelques 1000 mètres plus haut. La route évolue en lacets avec la Bonette et les sommets environnants en toile de fond. On passe quelques courts passages raides à 9 %. La difficulté réside dans les 3,5 kilomètres qui suivent l'ancien village. La pente faiblit ensuite avec des passages de 200 à 300 m à 5,5 % avant d'arriver à l'ancien camp militaire des Fourches.
Du camp des Fourches au sommet
Le camp des Fourches est un ancien hameau militaire situé à 2300 mètres d'altitude. Construit à la fin du 19ème siècle et déserté vers 1930, il pouvait abriter jusqu'à 600 hommes en 4 compagnies réparties sur 26 baraques. Tout était assuré pour leur permettre une totale autonomie. Un téléphérique le reliait au Pra pour le ravitaillement et l'évacuation des blessés.
A l'arrivée au camp, profitez du méplat pour vous ravitailler et reprendre votre souffle avant la dernière ligne droite. Le plus difficile est maintenant fait mais... vous ne devez pas sous-estimer les derniers kilomètres. Ils comportent quelques passages difficiles. Gardez des forces pour franchir le dernier kilomètre atteignant la cime !
L'ascension reprend en douceur après le camp mais la pente redevient forte un kilomètre plus loin, passant abruptement à 10,5 % sur 300 m puis à 9% sur 200 mètres. Ce passage difficile doit être appréhendé avec attention et ne doit pas vous mettre dans le rouge.
Les 2 kilomètres qui suivent sont faciles et donnent l'occasion de reprendre des forces pour la suite. Il reste alors encore 3 kilomètres de difficulté moyenne avant le col. Vous passerez la stèle de Notre Dame du Très Haut sur la droite juste avant de l'atteindre.
Cette ultime section liant le camp des Fourches au col offre une vue exceptionnelle sur la vallée et sur la Bonnette. La neige y est fréquente jusqu'à juin, avec des murs hauts de plusieurs mètres en début de saison. Attention à la route de la cime, dernière difficulté avant le sommet, qui peut être fermée peu après l'ouverture du col. Cette portion n'est en effet pas déneigée. Il faudra attendre la fonte des neiges pour pouvoir y grimper.
Le col de la Bonette-Restefond une fois atteint, la dernière difficulté réside dans l'ascension des 800 mètres le reliant à la cime. La pente atteint 13 % avec un minimum à 11 %. Le dernier raidillon, juste après le tournant, est terriblement pentu. L'objectif si proche semble pourtant inatteignable et l'effort doit être bien dosé en aval pour disposer des réserves suffisantes pour en venir à bout. L'arrivée au sommet est une véritable délivrance mais une belle récompense aussi par la vue offerte. Ne manquez pas de grimper à pied au sommet pour profiter de la vue à 360 ° sur les Alpes