On passe la magnifique cascade de Vens sur la droite et une bergerie sur la gauche. Il est courant en été de croiser des moutons sur la route... La vue sur la cascade est superbe un peu plus haut, juste après la bergerie. La forêt disparaît alors subitement et définitivement juste avant le Pra. Une courte et très légère descente précède le hameau et donne l'occasion de reprendre des forces avant la difficulté qui va suivre.


Le Pra, dont le nom signifie « pré » est un petit hameau situé au bord de la Tinée à 1700 mètres d'altitude. Son origine remonte au 17ième siècle alors que s'opère la conquête de nouvelles terres. Il est habité dès 1617 et compte 160 personnes en 1820. De nombreuses générations vont s'y succéder jusqu'à ce que divers événements causent son dépeuplement (chutes de pierres, inondations détruisant une partie du village en 1860 puis 1960, dureté de la vie, opportunités de travail dans la vallée). Le hameau n'est plus habité aujourd'hui que quelques mois dans l'année, en été, par une dizaine d'habitants. Un poste de douane y est installé au début du siècle précédent pour surveiller la contrebande entre Italie et France.
Du Pra à Bousiéyas
La difficulté de l'ascension commence véritablement après le Pra. Les lacets s'enchaînent peu après la sortie du pont enjambant la Tinée. La pente reprend brutalement avec 7,3% de pente moyenne sur 1 kilomètre puis 7 %, puis 8,2 % jusqu'à Bousiéyas avec un court passage à 10 %. Le sommet de la Bonette reste caché par les montagnes environnantes. On aperçoit progressivement les quelques maisons de Bousiéyas.

A Bousiéyas commencent les lacets. La route quitte la vallée de la Tinée pour s'élever dans un paysage hors du commun. La difficulté ne fait que commencer. Il faudra tenir encore quelques kilomètres, jusqu'au camp des Fourches, pour enfin voir le bout du tunnel.
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